Topic de NoctisViril :

Top 25 des plus grands boxeurs de l'histoire

Le 29 mai 2021 à 18:01:43 :
pourquoi Mike Tyson si bat?

Comme je l'écris il a trop vite décliné.

Intéressant. J'y connais rien à la boxe mais c'est cool à lire, tu sors ces infos toi-même ou tu les as reprises quelque part ?
Spoil : il va mettre ali premier

Le 29 mai 2021 à 18:04:45 :
Intéressant. J'y connais rien à la boxe mais c'est cool à lire, tu sors ces infos toi-même ou tu les as reprises quelque part ?

J'écris les textes moi-même mais je me base sur Wikipedia, Boxrec ainsi que mes connaissances personnelles.

9ème - Salvador Sanchez (1975-1982)
https://boxrec.com/en/proboxer/2201

https://image.noelshack.com/fichiers/2021/21/7/1622379515-sanchez.png

Le boxeur Teofimo Lopez a choqué la planète boxe l'année dernière de par sa précocité. Si vaincre un champion du calibre de Vasyl Lomachenko à seulement 23 ans constitue une performance remarquable, Salvador Sanchez, l'étoile filante de la boxe, était allé beaucoup plus loin au même âge.

Passé pro à 16 ans, Chava n'en avait que 21 lors de son premier championnat du monde WBC des poids plumes en 1980. Invaincu depuis sa défaite par décision partagée pour un titre national poids coq ayant eu lieu trois ans plus tôt, il était malgré tout donné largement perdant contre Danny Lopez, champion depuis plus de trois ans et connu pour ses combats spectaculaires. L'arbitre fut finalement obligé de l'arrêter au 13ème round contre ce gosse, parce qu'il en prenait une pleine tête. Croyant à la chance du débutant de Sanchez, il prit une revanche quatre mois plus tard. Cette fois il put tenir jusqu'au 14ème.

Boxeur hyperactif, Sanchez défendit son titre à quatre reprises durant les 13 mois qui suivirent et précédèrent le chef-d'oeuvre de sa carrière : Sa victoire par KO technique au 8ème contre Wilfredo Gomez, le champion WBC des super-coqs sur une série de 32 KO dont 18 en championnats du monde. Ce combat deviendra l'affiche référence de la rivalité sportive entre le Mexique et Porto Rico et fit entrer Salvador Sanchez dans une dimension nouvelle. Il partagea le titre de "Boxeur de l'année 1981" attribué par Ring Magazine avec Sugar Ray Leonard.

Un an plus tard, Sanchez affronta pour sa dixième défense de titre un certain Azumah Nelson, alors inconnu. Ce fut à la surprise générale une rencontre extrêmement disputé jusqu'à ce que Sanchez parvienne à mettre le ghanéen hors combat au dernier round. Ce sera la seule défaite avant la limite en carrière de Nelson qui deviendra par la suite champion des plumes puis super-plumes pendant six ans avant d'avoir une défaite en poids léger contre un certain Pernell Whitaker. Il gagnera en tout 18 championnats du monde et sera pensionnaire du Hall of Fame.

Ce sera malheureusement le dernier combat de Salvador Sanchez qui perdit la vie trois semaines plus tard dans un accident de voiture. Les autorités locales déclarèrent qu'il était en situation d'excès de vitesse avec sa Porsche. Il reste que si sa carrière fut courte à cause d'un décès à 23 ans, Sanchez eut le temps de remporter 11 championnats du monde en poids plume et sut vaincre quatre fois avant la limite contre les Hall of Famer que deviendront Danny Lopez, Wilfredo Gomez et Azumah Nelson. De plus il avait vaincu aux points Juan Laporte, le boxeur qui prit le titre WBC des plumes après son décès et qu'il était censé rencontrer de nouveau au Madison Square Garden le 15 septembre 1982.

On ne saura jamais jusqu'où Salvador Sanchez aurait pu aller sans son décès prématuré mais s'il a pu légitimer une place de meilleur mexicain de l'histoire de la boxe à 23 ans, il n'est pas impensable de se dire qu'il aurait tout simplement pu devenir le plus grand boxeur de l'histoire. Les choses sont ainsi.

8ème - Marvelous Marvin Hagler (1973-1987)
https://boxrec.com/en/proboxer/8684

https://image.noelshack.com/fichiers/2021/22/1/1622463512-f64d9946-4dce-499e-ae83-0017f4954a8f.jpg

Marvin Hagler était probablement le boxeur qui incarnait le mieux l'image du champion de boxe. Talentueux, puissant, courageux, magnifique, solide, prêt à affronter n'importe qui n'importe quand... Il est impossible d'aimer la boxe et dans le même temps ne pas admirer Hagler.

Ses débuts professionnels en 1973 furent pourtant laborieux. Très actif, probablement à cause des bourses ridicules lui étant octroyées, il encaissa un match nul contre Sugar Ray Seales, champion olympique en 1972 puis des défaites aux points contre Bobby Watts et Willie Monroe. On notera que celle contre Watts fut particulièrement remise en cause par les journalistes de l'époque. Hagler remit l'église au centre du village dans les années qui suivirent, en expédiant les trois avant la limite.

Hagler dut attendre 1978 et une victoire aux points contre le légendaire Bennie Bricoe pour enfin intéresser le promoteur Bob Arum. Une signature qui permit à Hagler d'avoir enfin une chance pour le titre contre l'italien Vito Antuofermo au Caesars Palace pour son 50ème combat. Encore une fois Marvelous se fit rouler et le combat se conclut sur un match nul alors que la majorité des observateurs le virent vainqueur.

N'ayant pas eu de revanche immédiate, le champion italien lui glisse entre les mains et perd ses titres aux points contre Alan Minter, un anglais qui confirma la prise de pouvoir en remportant le rematch au 8ème round. Hagler eut donc sa deuxième opportunité mondiale fin 1980 à la Wembley Arena. Il suivit une démolition méthodique du champion trois rounds durant et bien qu'Hagler devint champion, il ne put fêter dignement son titre, le public anglais s'étant mis à jeter tout ce qui était à sa disposition sur le ring.

Champion implacable, Hagler ne laissa pas plus de chance à ses challengers et les arrêtera tous de 1981 à 1983. L'ancien champion Antuefermo fera partie du lot, mis cette fois hors service en 4 petites reprises. A la surprise générale, ce fut Roberto Duran qui venait pourtant des légers qui parvint à tenir quinze rounds et presque à remporter les titres. En effet, Hagler n'aura qu'un point d'avance sur deux cartes des juges.

Au combat suivant, Hagler encaissa la seule mise au sol de toute sa carrière contre l'argentin Juan Roldan. Il dira jusqu'à la fin de sa vie que ce n'était qu'une glissade. Par ailleurs Roldan sera déclaré KO au 10ème round. Toujours victorieux, Hagler est pourtant dans une phase de sa vie particulière. S'il apprécie le fait d'être champion, il est toujours en quête d'un grand combat.

Ce grand combat lui fut finalement apporté en 1985 par Thomas Hearns, champion du monde dans deux catégories et ayant frôlé de décapiter Duran en deux rounds qui avait pourtant donné tant de mal à Hagler. Le champion l'emportera au troisième round d'un combat sacré "Combat de l'année" par Ring Magazine et dont le premier round est encore considéré comme le plus grand premier round de l'histoire de la boxe.

L'année suivante se fut au tour de John Mugabi, alors challenger obligatoire des trois fédérations détenteur d'un palmarès parfait de 25 victoires et chacune avant la limite. Si Mugabi parviendra à obtenir un titre mondial des années plus tard contre le français René Jacquot, il ne sera plus jamais le même après être passé par les gants de Hagler.

Il est la cible du comeback incroyable de Sugar Ray Leonard en 1987. celui dont il a toujours été dans l'ombre aux yeux des médias américains. S'il est évident que le champion fut inférieur durant les quatre premier rounds, il est incontestable qu'il se réajusta et devint de plus en plus dominant à partir de la mi-combat. Si deux juges donnèrent 7 rounds à 5 pour chacun des boxeurs, le troisième juge attribua 10 à 2 pour Leonard, actant la défaite de Marvelous. Ce juge mexicain avait exigé par le camp Hagler, pensant que son style plairait davantage à ce profil.

Pour des raisons difficiles à cerner il n'y aura jamais de revanche et Hagler n'enfilera plus jamais un gant de boxe. Ce sera la seule défaite qu'il ne vengea pas et un revers encore une fois controversé. Cela marquera la fin d'un règne des poids moyens défendu avec succès à 12 reprises.

Après tout cela, on peut se dire que Marvin Hagler avait mérité d'ajouter Marvelous à son nom réel en 1982. Le bonhomme était lassé que les médias ne l'évoquent pas suffisamment par son surnom.

7ème - Henry Armstrong (1931-1945)
https://boxrec.com/en/proboxer/9018?offset=0

https://image.noelshack.com/fichiers/2021/22/2/1622547322-300px-armstrong-henry-2.jpg

Quand un pugiliste débute sa carrière professionnelle en perdant son premier combat par KO ainsi que deux des trois qui suivront, difficile de s'imaginer qu'il marquera l'histoire de son sport. Ce fut pourtant le cas de Homicide Hank, qui deviendra rétroactivement le meilleur boxeur de la décennie 1930 selon Ring Magazine.

Ses débuts alarmants de 1931 ne l’empêchèrent pas d'être omniprésent sur les rings et ainsi de faire des progrès. En comparaison il gagna ses 22 premiers combats de 1937 dont certains contre d'anciens champions du monde avant d'être opposé au tenant du titre Petey Sarron, au Madison Square Garden. Un combat gagné en seulement six reprises.

Déjà considéré parmi les meilleurs boxeurs en activité, Armstrong fait un pari déraisonnable : Monter de deux catégories afin de détrôner Barney Ross, le champion poids du monde poids welter. Une prise de risque qui finira sur une victoire par décision unanime.

Champion dans deux catégories simultanément, un combat contre Lou Ambers pour le titre des légers lui est proposé au Madison Square Garden. Armstrong accepta et fut vainqueur malgré quatre pénalités. Il reste près d'un siècle plus tard l'unique homme a avoir été champion du monde dans trois catégories en même temps.

Invincible, il remporta les 7 défenses de titre qui suivirent jusqu'à une revanche contre Lou Ambers en légers où Armstrong, bien que meilleur boxeur, sera pénalisé cinq fois pour coups bas. Toujours champions dans la catégorie des welters, Armstrong enchaînera en défendant cinq fois son titre lors du seul mois d'octobre 1939. Un autre record.

Armstrong ne parvint malheureusement pas à se relancer au plus haut niveau après deux défaites contre Fritzie Zivic ayant eu lieu l'année suivante. Il fut finalement vainqueur de 22 championnats du monde et s'il pouvait se targuer d'avoir 100 victoires avant la limite à son actif, il n'aura été mis hors combat que deux fois. Une contre son rival Fritzie Zivic et l'autre... lors de son premier combat.

1 - Ali
2 - Robinson
3 - Leonard
4 - Pacquiao
5 - Marciano
6 - Mayweather
:)

6ème - Floyd Mayweather Jr (1996-2007, 2009-2015, 2017)
https://boxrec.com/en/proboxer/352

https://image.noelshack.com/fichiers/2021/22/3/1622633940-floyd-mayweather-jr.jpg

Au premier regard, la carrière de Floyd Mayweather peut sembler absolument parfaite. Détenteur d'un bilan vierge de défaite en 50 combats, battant ainsi que le record de Rocky Marciano, il fut également vainqueur de 26 championnats du monde et contre 22 champions différents. Membre du club restreint des champions du monde dans 5 catégories et cerise sur le gâteau, il fut nommé "Boxeur de l'année" par Ring Magazine en 1998 et 2007 ainsi que "Boxeur de la décennie 2010" par la même publication.

Un des seuls manques au parcours de Mayweather fut l'absence d'un titre de champion olympique aux jeux de 1996. Donné perdant dans une demi-finale dont la décision fit polémique, il dut se contenter d'une médaille de bronze. Il se lança alors chez les professionnels et celui qui sera plus tard vivement critiqué pour sa faible activité ne fera pas moins de 17 combats en deux ans avant d'être opposé au champion du monde des super-plumes Genaro Hernandez. Tel Oscar De La Hoya trois ans plus tôt, Mayweather surclassa à chaque round Hernandez au point de le pousser à l'abandon au 8ème. Ce fut son dernier combat, le passage de flambeau était acté.

Pretty Boy défendit son titre cinq fois contre des challengers de qualité variable avant d'être opposé à Diego Corrales début 2001, champion du monde invaincu en 33 combats et qui avait eu des challengers communs avec Mayweather. A la surprise générale Corrales se retrouva totalement débordé par son rival. Allant au sol pour la cinquième fois, son coin jeta l'éponge au dixième round.

Assez étonnamment, Mayweather eut son combat le plus difficile en carrière l'année suivante lors de sa montée chez les poids légers pour s'emparer du titre de Jose Luis Castillo, un champion honnête mais sur le papier largement inférieur à l'américain. Si un jugement honnête aurait également pu rendre un match nul ou une victoire de Castillo, les trois juges attribuèrent autour de 8 rounds à 4 pour Mayweather. On accordera tout de même à ses derniers qu'il accorda un rematch qu'il remporta plus nettement alors qu’étrangement, les juges pointeront cette fois 7 à 5.

Probablement en réaction à ses deux combats difficiles de 2002, Mayweather prit des adversaires d'un calibre inférieur durant les trois années suivantes. Le meilleur d'entre-eux étant probablement Arturo Gatti pour un titre des super-légers. Le canadien étant davantage connu pour ses combats saisissant que ses aptitudes au plus haut niveau, il fut maltraité six rounds durant. Suite à ce combat, Ring Magazine classera Mayweather en tant que meilleur boxeur pound for pound par Ring Magazine.

Mayweather conquit une quatrième catégorie contre Zab Judah un an plus tard avant de s'emparer d'une cinquième en super welter dans un combat attendu contre Oscar De La Hoya. La seule décision partagée de la carrière de la carrière de Mayweather. En décembre 2007 Mayweather un KO technique à l'anglais Ricky Hatton, invaincu en 43 rencontres. Probablement la meilleure performance en carrière de Mayweather et après laquelle il prit une première retraite.

Pour son retour un peu moins de deux ans plus tard il fit monter de deux catégories Juan Manuel Marquez, alors classé second meilleur boxeur pound for pound. S'il fit une démonstration en remportant chaque reprise, Mayweather dut verser une partie de sa bourse à Marquez pour être arrivé à la pesée deux livres au-dessus du poids convenu de 144 livres.

Jusqu'au fameux contrat de six combats sur trois ans avec Showtime en 2013, Mayweather ne boxa qu'une fois par an et vainquit Shane Mosley, Victor Ortiz et Miguel Cotto. Ces années sont particulièrement marquées par l'attente d'un combat contre Manny Pacquiao. La majorité des observateurs attribuèrent la faute de l'absence de ce combat au clan Mayweather qui imposait des conditions toujours plus difficiles, notamment au niveau des contrôles anti-dopage et du partage de la bourse. Mayweather devint à nouveau meilleur boxeur pound for pound par Ring Magazine en décembre 2012, suite à la défaite par KO de Manny Pacquiao contre Marquez.

Mayweather proposa en compensation un combat contre la nouvelle star mexicaine invaincu de treize ans son cadet Saul Canelo Alvarez en 2013. Si le rouquin n'avait pas encore fait ses preuves au plus haut niveau mondial, sa popularité n'était plus à prouver. Un pari réussi pour Mayweather qui domina nettement Canelo malgré la présence d'un pointage match nul troublant en plus d'offrir à Showtime un succès d'audience.

Si l'année 2014 fut marqué de deux combats de moindre envergure contre Marcos Maidana, alors vainqueur d'Adrien Broner, la rencontre tant attendu contre Pacquiao eut lieu l'année suivante. Si les fans furent déçu, Mayweather réussit à protéger son 0 en dominant le philippin, notamment sur les deux premiers et le dernier round et cette victoire reste une des plus importantes de la carrière de Mayweather, également parce que ce combat brisa tous les records de bourses et de vente de PPV.

Le dernier combat du contrat Showtime contre Berto fut sans suspense et deux ans plus tard, Mayweather donna une leçon à la superstar du MMA Conor McGregor, l'arrêtant au dixième round.

Il est possible de reprocher à Mayweather d'avoir attendu le moment opportun pour affronter certain de ses meilleurs adversaires et l'on peut se prendre à rêver de combats contre Shane Mosley, Oscar De La Hoya, Miguel Cotto et surtout Manny Pacquiao qui seraient arrivés quelques années plus tôt. Il reste que Mayweather est sans discussion le meilleur boxeur américain du XXIème siècle à ce jour et sa maitrise du shoulder roll constitue la meilleure défense vue dans un ring depuis Pernell Whitaker.

1 - Ali
2 - Robinson
3 - Leonard
4 - Pacquiao
5 - Marciano
:)
Pourquoi mayweather est si bas ? :(

Le 02 juin 2021 à 15:40:23 :
Je veux lui dans le top 10 à minima :

https://youtu.be/azEatWLF9hI

Certainement pas :rire:

Le 02 juin 2021 à 15:44:48 :
Pourquoi mayweather est si bas ? :(

Bas ? Il est 6ème all time.

Lennox lewis dans le top 25 et pas klitschko ?

Le 02 juin 2021 à 16:15:03 :

Le 02 juin 2021 à 15:40:23 :
Je veux lui dans le top 10 à minima :

https://youtu.be/azEatWLF9hI

Certainement pas :rire:

Le 02 juin 2021 à 15:44:48 :
Pourquoi mayweather est si bas ? :(

Bas ? Il est 6ème all time.

Je l’aurais vu dans le top 3 m’enfin :(

5ème - Sugar Ray Leonard (1977-1982,1984, 1987-1991, 1997)
https://boxrec.com/en/proboxer/269

https://image.noelshack.com/fichiers/2021/22/4/1622722778-leonard.png

Superstar programmée de la boxe post-Ali suite à sa campagne olympique parfaite de 1976 et son potentiel médiatique évident, Leonard sut répondre aux attentes immenses l'entourant ainsi qu'honorer son surnom de Sugar, référence à Sugar Ray Robinson, un des plus grands champions de l'histoire.

Leonard remporta ses 25 premiers combats professionnels avant d'arriver à un premier championnat du monde WBC des welters dès 1979, contre Wilfred Benitez, un porto-ricain invaincu en 39 combats et déjà champion de deux catégories de poids. Leonard força l'arbitre à mettre fin au combat à six secondes du gong final. Ce premier éclat lui valut d'être nommé "Boxeur de l'année 1979" par Ring Magazine.

Suite à une défense de titre victorieuse contre Davey Green, il fut confronté au panaméen déjà légendaire Roberto Duran à Montréal, la ville de son sacre olympique. Un combat qui suscita une attente immense, d'autant que Duran et son clan allèrent loin dans les provocations de pré-combat. Si loin que Leonard se trompa de combat sur le ring, en se rendant sur le terrain de prédilection de Duran. S'il prit sa première défaite ce soir-là, il faut lui accorder que la confrontation fut extrêmement serré et que le fait que Duran lui vola la vedette à l'avant-combat put influencer les juges.

Blessé dans son égo et toujours favori pour la revanche ayant lieu six mois plus tard, Leonard sut rester dans son registre et surclasser un Duran fort en peine de trouver sa cible. La suite est l'une des histoires les plus connues de la boxe, Duran abandonna au huitième round, possiblement en disant "No Mas !". Duran n'avait qu'une défaite pour 72 victoires.

L'année 1981 de Leonard fut si grandiose qu'il fut à nouveau sacré "Boxeur de l'année". Terrassant dans un premier temps Larry Bons en 10 reprises, il s'illustra ensuite en arrêtant l'ougandais Ayub Kayule invaincu en 36 combats pour un titre WBA des super-welters. Enfin, le combat d'unification évident des welters contre le géant Thomas Hearns, également invaincu en 32 combats dont 30 remportés avant la limite, eut lieu en fin d'année.Nettement dominé durant la majeur du combat, Leonard appliqua l'ultime conseil de son entraîneur Angelo Dundee : "You're blowing it!" et parvint à faire un des plus incroyables retour de l'histoire de la boxe en arrêtant Heans au 14ème round. Le combat fut désigné meilleur de l'année.

Au sommet de sa notoriété, Leonard se retira une défense de titre plus tard, en raison d'un détachement de la rétine et malgré qu'un combat lucratif contre Aaron Pryor était dans les tuyaux. Leonard mit deux ans à revenir, une fois sa rétine remise et contre Kevin Howard, un boxeur du top 10 des welters selon Ring Magazine. Si Leonard parvint à mettre Howard hors combat au neuvième, il fut si déçu de sa performance, notamment d'avoir pris le premier knockdown de sa carrière, qu'il se retira de nouveau aussitôt.

Durant cette deuxième retraite, l'idée d'un retour au sommet contre le champion des moyens Marvin Hagler germa dans tous les esprits et aussi inconcevable que cela put paraître, cela eut lieu en 1987, après trois ans d'arrêt et sans aucun tune-up fight pour Leonard. Le soir du combat, le champion était favori à 3 contre 1 et 18 journalistes spécialisés sur 21 prédisaient Hagler vainqueur. Bien que la décision et particulièrement le pointage de 10 rounds contre 2 pour Leonard peuvent être remis en cause, il est indiscutable que Leonard offrit une magnifique prestation et qu'il fut meilleur qu'attendu. Ce comeback est probablement le plus grand de la l'histoire de la boxe et a inspiré celui de Tyson Fury contre Deontay Wilder en 2018.

Un an et demi plus tard, Leonard revient pour un nouveau challenge : Devenir champion dans une quatrième et cinquième catégorie de poids contre Donny Lalonde, champion WBC des mi-lourds. Malgré une mise au sol au 4ème, la science du ring de Leonard parvint à compenser le déficit physique et lui vaut une victoire au 9ème round.

Presque huit ans après leur premier combat, Leonard est de nouveau opposé à Hearns, lui aussi devenu champion des super-moyens. Si le combat fut de nouveau épique, une partie du public jugea que le match nul était un brin généreux envers Leonard qui était allé deux fois au tapis. Il n'y aura malheureusement jamais de troisième combat entre les deux, ce sera la trilogie contre Duran qui trouva une conclusion fin 1989. Une victoire aux points de l'américain.

Diminué par ses 33 ans, Leonard aurait cette fois dû prendre une retraite. En 1991 il affronta le champion des super-welters Terry Norris contre qui il fut largement mené aux points et mis deux fois au tapis. Il prit la sage décision de se retirer suite à ce combat mais de manière incompréhensible, décidera de revenir six ans plus tard contre Hector Camacho. Cette fois il fut arrêté avant la limite.

Boxeur de la décennie 1980 selon Ring Magazine, Leonard sut compenser cinq années d'inactivité à son prime dues à ses problèmes de rétine en prenant les meilleurs adversaires du moment. Il est le seul du Fabulour Four à avoir eu des victoires contre les trois autres et a remporté 10 championnats du monde dans cinq catégories de poids différentes.

4ème - Muhammad Ali (1960-1967, 1970-1978, 1980-1981)
https://boxrec.com/en/proboxer/180

https://image.noelshack.com/fichiers/2021/22/6/1622897716-muhammad-ali-1-raw.jpg

Muhammad Ali est sans débat possible le boxeur ayant eu le plus grand impact historique et culturel de l'Histoire du Noble Art ainsi que le sportif le plus important du XXème siècle comme sur surnom "The Greatest" l'affirme. Son charisme d'exception lui permit d'être un des rares champions à offrir au public du trash-talking de qualité, rendant notamment les pesées inutiles en poids lourd parfois aussi importantes que le combat qui allait suivre.

Les débuts professionnels du jeune Cassius Clay étaient attendus au tournant. Champion olympique des mi-lourds à Rome en 1960, le lancement de sa carrière fut financé par un consortium de millionnaires. Au bout de seulement deux ans, il se retrouva confronté à Archie Moore, ancienne gloire des mi-lourds de 46 ans qu'il expédia en 4 reprises.

En juin 1963 il eut à affronter l'anglais Henry Cooper devant 35 000 personnes au Stade de Wembley. Si Cooper parvint à mettre l'américain au tapis à la toute du 4ème, il sera mis hors combat au round suivant comme l'avait prédit Clay. Ce dernier dira que Cooper avait réussi à le mettre au sol parce qu'il cherchait Elizabeth Taylor dans les gradins.

Fort d'une fiche de 19 victoires dont 15 avant la limite, Clay était maintenant en lice pour affronter le tenant du titre Sonny Liston. Ce dernier était considéré comme un formidable puncher, ayant expédié deux fois Floyd Patterson, le précédent champion, en un seul round en 1962 et 1963. Bien que Liston était donné favori à 8 contre 1 contre son jeune challenger, les facéties de Clay relayées à travers la presse suffisent à créer une immense attente du combat.

Gêné aux yeux par une substance possiblement appliquée sur les gants du champion, Clay finit par prendre sévèrement le dessus à partir du 6ème. Pourvu d'un jeu de jambes et d'une aisance jamais vu en poids lourd et rappelant Sugar Ray Robinson, le challenger ringardise la boxe pataude et brutale du champion. Liston ne reprit pas le combat à l'appel du 7ème, prétextant une blessure à l'épaule. Le combat sera sacré "Meilleur combat de l'année".

Suite à ce combat Cassius Clay renonça à son nom d'esclave en devenant Cassius X, puis devint Muhammad Ali suite à une conversion à l'Islam. Le combat revanche tant attendu n'aura lieu que 15 mois plus tard et devant uniquement 2400 personnes, notamment par crainte d'un attentat. A la surprise générale Ali remporta sa défense de titre en un seul round, par un coup nommé le "Phantom Punch".

Encore plus qu'au premier combat, les soupçons de combats arrangés furent omniprésents, d'autant plus que les liens de Sonny Liston avec le milieu mafieux étaient bien connus. Des dossiers déclassifiés en 2014 indiquent que le FBI a des preuves qu'un parieur en lien avec le champion aurait remporté plus d'un million de dollars en pariant sur Clay au premier combat. Toutefois rien n'indique que le challenger était au courant du truquage.

Ali mit KO au 12ème Floyd Patterson au combat suivant et défendit son titre cinq autre fois avant d'être confronté au champion WBA des lourds Ernie Terell. Ali avait été dépossédé par cette fédération en réaction à la présence d'une clause de rematch contre Liston. Il dominera Terell du premier au dernier round, sans le mettre KO.

Après un dernier combat contre Zora Folley en mars 1967, Ali fut dépossédé de ses titres et mis la retraite de force en raison de son refus de s'engager dans la guerre du Vietnam. Il ne retrouvera pas sa licence avant plus de trois ans. Victorieux avant la limite contre Jerry Quarry et l'argentin Oscar Bonavena, il sera enfin opposé à Joe Frazier dans un duel d'invaincu au sommet en mars 1971 nommé "Le Combat du Siècle". S'il déclara à la presse que Frazier est devenu champion uniquement parce qu'il était suspendu, ce dernier a tout de même 23 KO sur ses 26 victoires. Surmotivé par les insultes d'Ali avant le combat, il infligea une première défaite à Ali par décision unanime, le mettant même au sol dans le dernier round sur un crochet fulgurant.

Blessé dans son orgueil, Ali boxa dix fois en 23 mois et s'empara du titre Nord Américain des poids lourds. Malheureusement Ken Norton, ancien partenaire d'entrainement de Joe Frazier, lui brisa la mâchoire et le vainquit par décision partagée. Même plus champion de son continent, Ali envisagea de raccrocher les gants avant de revenir avec un plan : Prendre sa revanche sur Norton puis Frazier puis enfin détrôner George Foreman, tombeur de Frazier en deux rounds.

Si Ali réussit à vaincre les deux premiers dans des combats serrés, personne ne le voyait venir à bout de Foreman qui fut capable de neutraliser Frazier et Norton en deux petits rounds et dont la fiche s'élevait à 37 victoires par KO sur 40 combats. Don King monta le combat en République Démocratique du Congo fin 1974 et Ali fut donné perdant à 4 contre 1. Au début du combat le challenger choqua le monde en allant se réfugier dans les cordes alors qu'il était censé danser à son habitude. Si les premières reprises furent difficiles pour lui, Foreman se fatigua comme prévu et il réussit l'exploit de le mettre KO au 8ème. Cet autre "Combat de l'année" est possiblement la plus grande victoire du XXème siècle en boxe.

De nouveau champion à 32 ans, Ali réussit les défenses de titre jusqu'à un autre combat extrêmement violent contre Joe Frazier à Manille en 1975, à un tel point qu'Ali avait demandé à Angelo Dundee d'abandonner avant que son rival ne le fasse. Il eut également l'occasion de faire une belle contre Ken Norton l'année suivante. S'il fut déclaré vainqueur par décision unanime, le choix des juges sera hautement controversé. Ali avouera lui-même plus tard que Ken Norton était sa bête noire et qu'il pensait avoir perdu contre lui au Yankee Stadium.

Vainqueur aux points du puncher Earnie Shavers, Ali sera défait à la surprise générale par Leon Spinks en 1978, champion olympique mi-lourd des Jeux de Montréal et qui n'avait que 7 combats à son actif. Ali remporta la revanche et devint l'unique poids lourds trois fois champion du monde Lineal de l'histoire. Il prit sa retraite dans la foulée.

Notoirement atteint de Parkinson, Ali revint pourtant pour devenir champion une quatrième fois contre Larry Holmes deux ans plus tard. Le spectacle fut dramatique bien que le champion retint ses coups et que le massacre prit fin avant le 11ème round. La seule défaite avant la limite d'Ali. Désillusionné et en mal d'argent, il retenta un ultime retour l'année suivante contre Trevor Berbick et s'inclina à la décision. Il est probable qu'en prenant sa carrière après Spinks voire même après Norton, Ali aurait eu une meilleure santé.

Victorieux de 22 championnats du monde et ayant 11 victoires contre des membres du Hall of Fame, Ali est le plus grand champion de l'histoire des poids lourds. Il fut également nommé "Boxeur de l'année" à six reprises par Ring Magazine, un record, et "Boxeur de la décennie 1960" par la même publication.

3ème - Carlos Monzon (1963-1977)
https://boxrec.com/en/proboxer/9036

https://image.noelshack.com/fichiers/2021/22/7/1622990583-monzon.png

Carlos Monzon est sans aucun doute le plus grand champion à n'avoir pas fait carrière aux Etats-Unis, une anomalie dans le monde pugilistique. C'est probablement en partie pour cette raison que sa carrière est mis en retrait comparé à celles des grands poids moyens américains que furent Sugar Ray Robinson, Jake LaMotta ou encore Marvin Hagler.

Vivant dans la misère, Monzon fait partie de ces boxeurs qui se battent pour survivre. Un contexte parfaitement symbolisé par son deuxième combat professionnel où le ring s'écroula sous le poids des deux boxeurs par vétusté, entraînant un combat sans décision. Monzon remporta la revanche au deuxième round le mois suivant.

Encore en rodage, Monzon connut 3 défaites aux points sur ses 20 premiers combats. La troisième sera la dernière et elles seront toutes vengées. Hormis Juan Francisco Estrada en 2021, aucun champion n'a jamais réussi à vaincre trois boxeurs l'ayant auparavant battu.

Six ans durant, l'argentin enchaîna les succès en maintenant une moyenne de près de dix combats par année. Il fallut bien ça pour que son profil interpelle Rodolfo Sabatini, grand promoteur italien de l'époque, qui cherchait un challenger pour Nino Benvenuti. En 1970 Benvenuti est considéré comme le meilleur européen depuis Marcel Cerdan. Nommé meilleur boxeur amateur des Jeux Olympique de Rome malgré la présence d'un certain Cassius Clay, il n'avait connut la défaite qu'à 4 reprises en plus de 85 combats et n'était allé en tout et pour tout que quatre fois au sol en carrière. Il avait en outre remporté 8 championnats du monde incontesté chez les super-welters et les moyens.

Donné perdant à 3 contre 1, Monzon choqua Rome en prenant l’ascendant sur le héros national round après round jusqu'à le mettre violemment KO au 12ème. Le combat fut sacré "Combat de l'année 1970" par Ring Magazine. Une revanche eut lieu six mois plus tard à Monaco mais Benvenuti, étant le fantôme de celui qu'il était un an auparavant, se verra arrêté dès le 3ème. Il ne remonta jamais sur un ring.

Monzon effectua sa défense suivante à domicile contre le légendaire Emile Griffith, 5 fois champions du monde chez les poids welters et moyen et qui avait perdu en 1968 la trilogie contre Benvenuti. Équilibré durant 13 rounds, la rencontre tourna à la correction au point que l'arbitre arrêta Griffith. Ce n'était que la deuxième fois qu'il était arrêté en plus de 80 combats. Une revanche sera organisé deux ans plus tard, cette fois-ci remporté aux points par le champion.

En 1972, Monzon effectua son premier combat en France, contre Jean-Claude Bouttier, champion d'Europe n'ayant connu la défaite que 3 fois en 60 combats. Si le Français ne répond pas à l'appel du 13ème round, sa pugnacité lui vaudra une revanche organisée un an plus tard par son ami Alain Delon au Stade Roland Garros. Mis à terre trois fois, il s'inclina par décision unanime. Monzon dira plus tard de lui qu'il fut son plus dur adversaire.

En 1972 Monzon vainquit également Bennie Briscoe qui avait obtenu un match nul contre lui cinq ans auparavant. Ses quatre victoires de 1972 vaudront à Monzon le prix de "Meilleur boxeur de l'année" qu'il partagea avec Muhammad Ali.

Deux ans plus tard Jose Napoles, champion incontesté des welters de 1971 à 1975 prit le pari de monter en moyen dans un autre combat organisé par Alain Delon, à Puteaux. Rossé par le champion, il ne revint pas à l'appel du 7ème round. L'américain Tony Licata n'eut pas davantage de succès au Madison Square Garden, la seule sortie américaine de Monzon.

Depuis début 1974, l'argentin ne possédait plus que le titre WBA des moyens, l'équivalent WBC lui ayant été retiré par refus d'affronter Rodrigo Valdes. Monzon unifiera à nouveau le titre contre ce dernier en 1976, avec une victoire aux points. Comme à son habitude il remporta la revanche l'année suivante avant de se retirer.

Malgré une boxe assez classique, elle se montra suffisamment efficace pour faire de l'argentin un champion indétrônable, Monzon fut victorieux de 15 championnats du monde chez les poids moyens dont 12 incontestés et ne connut aucune défaite en 80 combats durant plus de douze ans. Sur le plan sportif, le seul reproche possible que l'on puisse faire à sa carrière est qu'il ne prit jamais le risque de monter s'emparer d'un titre en mi-lourd. Si Roberto Duran fut nommé "Boxeur de la décennie 1970" par Ring Magazine, on peut penser qu'Escopeta le méritait davantage.

Le champion sera malheureusement moins grand en dehors du ring. Notoirement violent, il étrangla sa troisième épouse puis la défenestra. Condamné à onze ans de prison en 1989, il décédera d'un accident de voiture en janvier 1995.

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NoctisViril
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14 mai 2021 à 19:15:51
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