Top 25 des plus grands boxeurs de l'histoire

2ème - Manny Pacquiao (1995-2019, 2021)
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Avant les années 2000, il semblait tout aussi improbable qu'un asiatique soit le meilleur boxeur pound for pound que de se retrouver avec un champion du monde poids lourd blanc. Ce fut pourtant le cas avec la mondialisation de la boxe ayant eu lieu au début du millénaire et dont Manny Pacquiao est l'ambassadeur le plus étonnant.

La première partie de carrière de Pacquiao passa complètement sous les radars des occidentaux. Jeune philippin de seize ans mal nourri, Pac Man connut une première défaite par KO au troisième dès son douzième combat contre un boxeur local. Moins de deux ans et 11 combats plus tard il effectuait son premier championnat du monde à l'étranger contre le meilleur poids mouche de l'époque, le thaïlandais Chatchai Sasakul, notamment célèbre pour avoir été le seul vainqueur du russe Yuri Arbachakov et qui n'avait qu'une seule défaite en 34 combats. Pacquiao l'arrêta au 8ème.

Il s'inclina de nouveau par KO au 3ème lors de sa seconde défense de titre, après avoir raté la pesée d'un livre. Ce fut son dernier combat en poids mouche et Pacquiao monta directement de trois catégories, en super-coq. La prise de poids eut un effet extrêmement bénéfique sur ses performances puisqu'il remporta les six combats suivants avant la limite.

En juin 2001, Pacquiao est finalement invité au MGM Grand de Las Vegas pour affronter Lehlo Ledwaba, champion IBF des super-coqs depuis deux ans et que HBO cherchait à faire monter. Prévenu deux semaines avant le combat, la bourse de Pacquiao ne fut que de 40 000 dollars. A la surprise générale il surclassa le champion, le mettant à terre à trois reprises et obligeant l'arbitre à arrêter les frais au 6ème. Ledwaba ne revint jamais au plus haut niveau.

Au combat suivant, Pacquiao tenta d'unifier son titre avec celui d'Agapito Sanchez en sous-carte d'un combat de Floyd Mayweather. Si le combat fut déclaré match nul après par décision technique après le sixième round, la grande majorité des observateurs déclarèrent que Pacquiao aurait dû avoir la victoire en raison des deux pénalités de Sanchez.

Deux ans plus tard, Pacquiao fut confronté à Marco Antonio Barrera pour la première grande affiche de sa carrière. Bien que Barrera n'était pas champion du monde des poids plumes, il avait refusé le titre WBC pourtant mérité après sa victoire contre Morales et était au sommet de sa carrière. La version The Ring du titre qui appartient généralement au meilleur boxeur de la catégorie était également en sa possession. Pacquiao fit peut-être la meilleure prestation de sa carrière en corrigeant Barrera si fort que le combat fut arrêté au 11ème. La seule défaite avant la limite de la carrière du mexicain.

En 2004, Pacquiao fit un match nul d'anthologie contre Juan Manuel Marquez qui deviendra sa bête noire. Bien qu'il lui infligea trois knockdown au premier round, la mexicain fit une remontée incroyable. Nous noterons quand même que le juge ayant rendu match nul avait oublié de compter une mise au sol et que sans cela, Pac Man aurait gagné d'une courte avance.

En 2005 il s'inclina dans un combat serré contre Erik Morales en super-plume, dans un combat sans titre en jeu. Il se vengea deux fois avant la limite l'année suivante, dont une au 3ème. Morales n'avait jamais été arrêté en 51 combats et ces exploits lui valurent d'être le premier asiatique sacré "Boxeur de l'année" par Ring Magazine.

Pacquiao vainquit à nouveau Barrera et devint champion du monde en super-plume en 2008, au cours d'un combat serré contre Marquez alors au sommet de son art. Il était devenu entre-temps Numéro 1 pound for pound suite à la courte retraite de Floyd Mayweather.

Trois mois plus tard il s'empara du titre des légers en arrêtant David Diaz et un combat contre Oscar De La Hoya fut conclut deux catégories au-dessus, en poids welters. Bien qu'en fin de carrière, De La Hoya était favori à 2 contre 1 contre Pacquiao en raison de l'écart de poids, Pacquiao venant des mouches et le Golden Boy ayant été champion des moyens. A la surprise générale Pacquiao brisa l'américain de part sa vitesse et le força à abandonner après le 8ème. Ce fut le dernier combat de De La Hoya et il permet à Pacquiao de devenir une grande star. Pacquiao devint "Boxeur de l'année" une seconde fois.

2009 fut également un grand cru pour Pac Man. Son premier combat fut contre Ricky Hatton, en super-léger. Si Hatton s'était incliné par KO contre Mayweather en welter, il avait passé avec brio ses deux combats de retour et était toujours invaincu et champion Ring Magazine de sa catégorie, ainsi que 8ème meilleur boxeur pound for pound. Encore une fois Pacquiao choqua la planète boxe en le mettant KO à la fin du 2ème round.

Son combat suivant contre Miguel Cotto en welter fut une autre prouesse. Après deux mises au sol le porto-ricain était si dominé qu'il voulut arrêter au 11ème. L'arbitre mit finalement fin au massacre durant le dernier round. Bien des années plus tard Cotto fera des prestations honorables contre Mayweather et Canelo Alvarez. Pacquiao devint "Boxeur de l'année" une troisième et ultime fois en 2009, exploit que seuls quatre boxeurs ont réalisé dans l'histoire.

En 2010 Pac Man remplit deux fois le Cowboys Stadium d'Arlington. La deuxième fut contre Antonio Margarito pour un titre en super-welter. L’œil du mexicain ne se remit jamais de ce combat et de nombreux observateurs jugèrent que le combat aurait dû être arrêté avant la fin.

Si Pacquiao disposa facilement d'un Shane Mosley vieillissant, un troisième combat très serré contre Juan Manuel Marquez alimenta la controverse. Ce ne fut cependant rien comparé à la décision du combat suivant de Pacquiao, déclaré perdant contre le champion du monde invaincu en 28 combats Timothy Bradley Jr. Sur 125 experts dans la presse, 121 attribuèrent le combat au philippin. Cette décision est probablement la plus controversée du siècle jusqu'à présent.

Pour des raisons difficiles à éclaircir, un quatrième combat contre Marquez sera acté au lieu d'une revanche. Pacquiao s'inclina par KO à la toute fin du 6ème dans un combat d'anthologie. Le coup fut si violent que plusieurs observateurs pensèrent avoir vu s'écrire la fin de la légende Pacquiao. Marquez n'accordera jamais de cinquième combat à son rival.

Pacquiao revint un an plus tard en Chine et prit une victoire à la décision contre Brandon Rios. Il enchaîna avec une revanche contre Bradley pour reprendre le titre ainsi qu'une défense contre Chris Algieri, lui aussi invaincu et qui alla au tapis six fois. Le combat réclamé depuis 2010 contre Floyd Mayweather Jr arriva enfin en 2015. Pacquiao s'inclina par décision unanime et attribua sa performance décevante à une blessure à l'épaule qui le mit à l'écart des rings durant un an.

Il parvint à gagner la trilogie contre Bradley dans un combat dépouillé de son titre WBO des welters pour des raisons opaques. Il prit une troisième fois le titre contre Jessie Vargas, fraîchement champion du monde. Par la suite des propos jugés homophobes le pousseront à s'exiler des Etats-Unis durant deux ans et lui feront perdre l'appui de Nike.

Pacquiao payé chèrement ses déclarations puisqu'il fut perdant à la décision contre l'australien Jeff Horn à Brisbane malgré que la majorité des observateurs le virent encore confortablement vainqueur. La police locale reçut de multiples appels déclarant un vol.

Au combat suivant, Pacquiao infligea son premier KO depuis presque dix ans contre un Lucas Matthysse en bout de course. De retour aux Etats-Unis, Pacquiao tenta un nouveau défi : Devenir le plus vieux champion de l'histoire des welters à 40 ans, contre l'américain invaincu Keith Thurman pour son deuxième combat de retour. Pacquiao remporta le victoire dans un combat mémorable.

Deux ans plus tard, il se lance un nouveau défi qui parait insensé : Défier à 42 ans Errol Spence, champion du monde unifié des welters.

Pacquiao a décroché une multitude de records : Unique boxeur champion du monde dans 8 catégories si l'on compte le titre Ring Magazine, des mouches aux super-welters qui plus est. Un exploit qui ne sera probablement jamais reproduit. Il est en outre le seul boxeur champion lineal dans 5 catégories et l'unique à avoir été champion du monde dans quatre décennies (1990 à 2020) et dans quatre décennies d'âge. Enfin il fut élu Boxeur de la décennie 2010 par Ring Magazine et s'il n'a finalement remporté que 17 championnats du monde en carrière, l'opinion populaire est qu'il a été arnaqué au moins trois fois. Aucun boxeur du XXIème siècle ne peut se vanter d'avoir une carrière aussi riche que celle de Pacquiao.

1er - Sugar Ray Robinson (1940-1952, 1955-1965)
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Sugar Ray Robinson est régulièrement listé "meilleur boxeur de tous les temps" dans tous les classements de ce genre, mais est-il mis sur ce piédestal plus par tradition que pour ses accomplissements entre les cordes ?

Robinson fut un grand amateur avant d'être le meilleur chez les rémunérés. Bien que plusieurs sources indiquent qu'il aurait eu deux défaites dont une contre Billy Graham, d'autres rapportent un palmarès de 85 victoires pour aucune défaite, dont 69 par KO. Ce palmarès amateur lui permit d'obtenir en une année un combat contre le champion du monde Sammy Angott. Bien que Robinson remporta la victoire par décision unanime il fut privé du titre. Probablement par peur de perdre son titre, Angott avait fixé le poids du combat juste au-dessus de la catégorie des légers.

Fin 41, Robinson affrontait une première fois l'ancien champion du monde Fritzie Zivic devant 20 000 personnes au Madison Square Garden et gagnait par décision unanime. Il remporta la revanche au 10ème round.

Robinson eut sa première défaite lors de son 41ème combat en février 1943 contre celui qui deviendra son rival iconique, Jake LaMotta. Robinson avait réussi à le dominer quatre mois auparavant malgré 5 kilos en moins sur la balance. Pesant cette fois 7 kilos de plus, le Raging éjecta Robinson du ring à la toute fin du 8ème et sans le gong il n'aurait peut-être pas dû se contenter d'une décision unanime.

Robinson prit sa revanche aux points trois semaines plus tard et remporta également un combat contre un Henry Armstrong vieillissant. Robinson accepta le combat uniquement pour aider financièrement Armstrong qu'il avait en grande estime.

Entre 1943 et 44, Robinson fut réquisitionné 15 mois par l'Armée Américaine. De service avec Joe Louis, ils firent des combats d'exhibitions pour les soldats et Robinson exigeait que les soldats afro-américains puissent assister aux spectacles.

En septembre 1945, Robinson et LaMotta se croisèrent sur le ring une cinquième fois. Ce dernier fut meilleur que lors de leur deux précédentes rencontres et sa défaite par décision unanime fut débattu. Le vainqueur déclara que ce fut son combat le plus difficile contre LaMotta.

Robinson devint enfin champion du monde des welters en décembre 1946 en battant aux points Tommy Bell, un boxeur qu'il avait défait deux ans plus tôt. La première défense de titre contre Jimmy Doyle est tristement célèbre. Robinson voulut annuler le combat suite à un cauchemar où il s'était vu tuer son challenger. Ce fut le cas, Doyle mis KO au 8ème round décéda dans la nuit du combat, devenant ainsi le premier boxeur mort suite des suites d'un championnat du monde.

Ayant de plus en plus de mal à faire la limite des welters et par intérêt financier, Robinson tenta de renverser le champion du monde des poids moyens après quatre défense de son titre. Le champion des moyens était à ce moment Jake LaMotta. Leur sixième et ultime confrontation sera surnommé après coup "Le Massacre de la Saint Valentin". Bien que dominé en première partie de combat, Robinson accéléra fortement au 12 et 13ème round et donna à LaMotta sa première défaite par KO légitime.

LaMotta déclarera plus tard "J'ai affronté si souvent Sugar Ray Robinson que j'en ai presque attrapé le diabète".

Le champion eut sa première défaite depuis 8 ans contre le britannique Randolph Turpin en juillet 1951. Il était alors sur une série de 89 victoires et 2 nuls. Il la vengea avant la limite et défendit successivement son titre contre Bobo Olson et Rocky Graziano.

En juin 1952, Robinson se lance le défi d'affronter le champion du monde des mi-lourds Joey Maxim. Meneur aux points, Robinson sera vaincu par les 39 degrés l'empêchant de revenir à l'appel du 14ème round. Avant lui, l'arbitre de la rencontre avait également dû être remplacé à cause d'un malaise. Ce sera la seule défaite avant la limite de Robinson et après se défi il se retira des rings pour embrasser une carrière dans le show business, le chant et la danse.

Malheureusement pour lui, les affaires allèrent mal et il fut contraint de reprendre la boxe deux ans et demi après sa retraite. La danse lui permit de rester en forme et il déclara même qu'être danseur lui demandait davantage d'effort qu'être boxeur. Malgré une défaite par décision lors de son deuxième combat de reprise, Robinson mit moins d'un an à décrocher un combat contre le titre contre Bobo Olso, qu'il avait déjà vaincu à deux reprises. Cette fois il fut vainqueur par KO au 2ème round et confirma son statut lors de la revanche ayant eu lieu six mois plus tard.

Battu aux points par Gene Fulmer, il remporta la revanche par un KO dont le crochet gauche fut considéré par les journalistes comme étant un coup parfait.

Robinson fut défié le champion du monde des welters Carmen Basilio au combat suivant et dépossédé de son titre par décision partagée dans "le Combat de l'année 1957" selon Ring Magazine. Il remporta la revanche également par décision partagée et le combat eut la même récompense pour l'année 1958. Robinson était devenu champion des moyens pour la cinquième fois.

S'il fut battu contre Paul Pender en 1960, il sera cette fois incapable de reprendre le titre lors du combat revanche. Il sera actif jusqu'en 1965 en affrontant des boxeurs négligeables à travers le monde, notamment en France. Malgré ses succès sur le ring, Robinson fut ruiné dès l'année de sa retraite.

Sacré Boxeur de l'année en 1942 et 1951, Robinson fut surtout nommé "Meilleur boxeur de la décennie" en 1940 et 1950 par Ring Magazine, un record. Victorieux de 14 combats pour le titre et ayant 30 succès contre des champions du monde, le principe du classement pound for pound fut inspiré par sa carrière. Robinson est régulièrement considéré comme le plus grand boxeur du XXème siècle.

Ray Robinson s’appelait en réalité Walker Smith Jr. Il obtenut ce nom de boxeur en empruntant la carte d'un autre boxeur au début de sa carrière amateur.

Le 10 juin 2021 à 19:04:46 :
Décu y'a pas papacito?

Il est pas très bon.