Topic de SoldatGaulois69 :

[PHILOSOPHIE] qu'est-ce qu'un objet ?

Le 30 avril 2021 à 21:29:37 :

Le 30 avril 2021 à 21:27:44 :
La pensée peut s'observer elle-même, elle peut prendre pour objet ses propres productions donc non.

Dans ce cas :

Objet = ce qui est expérimenté
Sujet = ce qui expérimente.

Mais ce qui est à l'intérieur du sujet, c'est le sujet. Donc le sujet serait à la fois objet et sujet....

Y a nécessaire des zones de contacts entre les deux dans la réalité.
Ca me rappelle Peter Sloterdijk qui parlait de "nobjets" dans Bulles, le tome 1 de Sphères : des "objets" qui ne peuvent pas se rendre objectivables.

C'est quelque chose qui est observable

Le 30 avril 2021 à 21:35:00 :
Difficile. Je dirais que l'objet, c'est " ce qui est visé par ", cela peut être par un sujet connaissant, par exemple. Ainsi, l'objet est le pôle passif d'une relation qui inclut le ciblé et le ciblant. C'est un contenu ciblé par une force active, telle que le corps (l'objet au sens de l'instrument : la pelle est l'objet que tient la main) ou telle que la conscience (toute conscience étant conscience de quelque chose, l'objet sera le contenu de la conscience, ce qu'elle vise, ce vers quoi elle se porte, elle agit et l'objet subit son regard, se change parfois en connaissance suivant le processus décrit par Hegel par exemple)

Mais dans la conscience, l'objet et le sujet se confondent, non ? Les phénomènes apparaissant au sujet 'sont le sujet lui-même. Dès lors, le sujet est sa propre cible. Il joue donc à la fois un rôle actif et passif ?

Le 30 avril 2021 à 21:37:21 :

Le 30 avril 2021 à 21:29:37 :

Le 30 avril 2021 à 21:27:44 :
La pensée peut s'observer elle-même, elle peut prendre pour objet ses propres productions donc non.

Dans ce cas :

Objet = ce qui est expérimenté
Sujet = ce qui expérimente.

Mais ce qui est à l'intérieur du sujet, c'est le sujet. Donc le sujet serait à la fois objet et sujet....

Y a nécessaire des zones de contacts entre les deux dans la réalité.
Ca me rappelle Peter Sloterdijk qui parlait de "nobjets" dans Bulles, le tome 1 de Sphères : des "objets" qui ne peuvent pas se rendre objectivables.

Imaginons que je nie l'existence d'une réalité extérieure au sujet, est-ce que cela empêche l'existence de l' objet et du sujet, ou n'y a-t-il aucun lien ?

Le 30 avril 2021 à 21:38:06 :

Le 30 avril 2021 à 21:35:00 :
Difficile. Je dirais que l'objet, c'est " ce qui est visé par ", cela peut être par un sujet connaissant, par exemple. Ainsi, l'objet est le pôle passif d'une relation qui inclut le ciblé et le ciblant. C'est un contenu ciblé par une force active, telle que le corps (l'objet au sens de l'instrument : la pelle est l'objet que tient la main) ou telle que la conscience (toute conscience étant conscience de quelque chose, l'objet sera le contenu de la conscience, ce qu'elle vise, ce vers quoi elle se porte, elle agit et l'objet subit son regard, se change parfois en connaissance suivant le processus décrit par Hegel par exemple)

Mais dans la conscience, l'objet et le sujet se confondent, non ? Les phénomènes apparaissant au sujet 'sont le sujet lui-même. Dès lors, le sujet est sa propre cible. Il joue donc à la fois un rôle actif et passif ?

Je pense qu'Hegel répond au problème que tu poses.

Le sujet ne pourrait pas s'objectiver lui-même parfaitement, ce serait toujours très confus et ambigüe car il devrait tenir le rôle du sujet et de l'objet à la fois. Ce sont les autres individus qui vont se charger de nous objectiver et nous allons pouvoir nous reconnaître en tant qu'objet par l'intermédiaire de l'objectivation des autres, à travers le regard d'autrui si tu préfère. C'est ainsi qu'il est possible d'avoir une connaissance objective de soi, mais uniquement parce que l'objectivation a été faite par les autres

Le 30 avril 2021 à 21:40:53 :

Le 30 avril 2021 à 21:38:06 :

Le 30 avril 2021 à 21:35:00 :
Difficile. Je dirais que l'objet, c'est " ce qui est visé par ", cela peut être par un sujet connaissant, par exemple. Ainsi, l'objet est le pôle passif d'une relation qui inclut le ciblé et le ciblant. C'est un contenu ciblé par une force active, telle que le corps (l'objet au sens de l'instrument : la pelle est l'objet que tient la main) ou telle que la conscience (toute conscience étant conscience de quelque chose, l'objet sera le contenu de la conscience, ce qu'elle vise, ce vers quoi elle se porte, elle agit et l'objet subit son regard, se change parfois en connaissance suivant le processus décrit par Hegel par exemple)

Mais dans la conscience, l'objet et le sujet se confondent, non ? Les phénomènes apparaissant au sujet 'sont le sujet lui-même. Dès lors, le sujet est sa propre cible. Il joue donc à la fois un rôle actif et passif ?

Je pense qu'Hegel répond au problème que tu poses.

Le sujet ne pourrait pas s'objectiver lui-même parfaitement, ce serait toujours très confus et ambigüe car il devrait tenir le rôle du sujet et de l'objet à la fois.

Je trouve qu'il y a deux problèmes :

1/ si l'objet et le sujet sont confondus dans l'esprit du sujet, alors ces notions s'auto-détruisent dans ce cadre ;
2/ il y a un conflit mimétique : on veut une connaissance sur nous-mêmes, mais la réflexion de cette connaissance est elle-même une apparence qu'il faudrait objectiver.

Ce sont les autres individus qui vont se charger de nous objectiver et nous allons pouvoir nous reconnaître en tant qu'objet par l'intermédiaire de l'objectivation des autres, à travers le regard d'autrui si tu préfère. C'est ainsi qu'il est possible d'avoir une connaissance objective de soi, mais uniquement parce que l'objectivation a été faite par les autres

Les autres n'ont pas accès à ce que nous sommes. Le sujet a une des phénomènes unique. Les autres n'en n'ont qu'un reflet qui n'a plus rien à voir.

Le 30 avril 2021 à 21:40:01 :

Le 30 avril 2021 à 21:37:21 :

Le 30 avril 2021 à 21:29:37 :

Le 30 avril 2021 à 21:27:44 :
La pensée peut s'observer elle-même, elle peut prendre pour objet ses propres productions donc non.

Dans ce cas :

Objet = ce qui est expérimenté
Sujet = ce qui expérimente.

Mais ce qui est à l'intérieur du sujet, c'est le sujet. Donc le sujet serait à la fois objet et sujet....

Y a nécessaire des zones de contacts entre les deux dans la réalité.
Ca me rappelle Peter Sloterdijk qui parlait de "nobjets" dans Bulles, le tome 1 de Sphères : des "objets" qui ne peuvent pas se rendre objectivables.

Imaginons que je nie l'existence d'une réalité extérieure au sujet, est-ce que cela empêche l'existence de l' objet et du sujet, ou n'y a-t-il aucun lien ?

La nier c'est entrer en relation avec cette réalité donc ça reste un objet. Pas besoin de la nier si elle n'existe pas.

Le 30 avril 2021 à 21:45:48 :

Le 30 avril 2021 à 21:40:53 :

Le 30 avril 2021 à 21:38:06 :

Le 30 avril 2021 à 21:35:00 :
Difficile. Je dirais que l'objet, c'est " ce qui est visé par ", cela peut être par un sujet connaissant, par exemple. Ainsi, l'objet est le pôle passif d'une relation qui inclut le ciblé et le ciblant. C'est un contenu ciblé par une force active, telle que le corps (l'objet au sens de l'instrument : la pelle est l'objet que tient la main) ou telle que la conscience (toute conscience étant conscience de quelque chose, l'objet sera le contenu de la conscience, ce qu'elle vise, ce vers quoi elle se porte, elle agit et l'objet subit son regard, se change parfois en connaissance suivant le processus décrit par Hegel par exemple)

Mais dans la conscience, l'objet et le sujet se confondent, non ? Les phénomènes apparaissant au sujet 'sont le sujet lui-même. Dès lors, le sujet est sa propre cible. Il joue donc à la fois un rôle actif et passif ?

Je pense qu'Hegel répond au problème que tu poses.

Le sujet ne pourrait pas s'objectiver lui-même parfaitement, ce serait toujours très confus et ambigüe car il devrait tenir le rôle du sujet et de l'objet à la fois.

Je trouve qu'il y a deux problèmes :

1/ si l'objet et le sujets sont confondus dans l'esprit du sujet, alors ces notions s'auto-détruisent dans ce cadre ;
2/ il y a un conflit mimétique : on veut une connaissance sur nous-mêmes, mais la réflexion de cette connaissance est elle-même une apparence qu'il faudrait objectiver.

Ce sont les autres individus qui vont se charger de nous objectiver et nous allons pouvoir nous reconnaître en tant qu'objet par l'intermédiaire de l'objectivation des autres, à travers le regard d'autrui si tu préfère. C'est ainsi qu'il est possible d'avoir une connaissance objective de soi, mais uniquement parce que l'objectivation a été faite par les autres

Les autres n'ont pas accès à ce que nous sommes. Le sujet à une connaissance unique de soi-même. Les autres n'en n'ont qu'un reflet qui n'a plus rien à voir.

Qui tu es n'est possible que parce qu'autrui t'objective, et tu obtiens cette connaissance de toi, cette capacité à examiner tes penser et à explorer tes phénomènes mentaux que parce que autrui t'a objectivé. L'expérience intuitive pour s'en rendre compte est celle de Crusoé qui n'est plus objectivé par personne. Petit à petit, il perd sa capacité à penser, il perd la conscience qu'il a de lui-même et s'animalise progressivement parce que l'objectivation qu''autrui effectue sur nous est la condition de possibilité de notre conscience de soi.

Les autres n'ont pas accès à nos pensées, mais nos pensées seraient impossibles sans les autres. Toutefois, nous ne sommes pas que nos pensées, nous sommes surtout un corps et des actions. Ce sont celles-ci qu'autrui peut objectiver et c'est en objectivant à notre tour autrui que nous allons retrouver en l'autre l'objectivation qu'il a fait de nous. C'est à partir de cette dynamique que la pensée sur soi est possible, mais c'est en réalité autrui qui en est le fondement.

Tes deux problèmes sont ainsi résolus

Le 30 avril 2021 à 21:53:08 :

Le 30 avril 2021 à 21:40:01 :

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La pensée peut s'observer elle-même, elle peut prendre pour objet ses propres productions donc non.

Dans ce cas :

Objet = ce qui est expérimenté
Sujet = ce qui expérimente.

Mais ce qui est à l'intérieur du sujet, c'est le sujet. Donc le sujet serait à la fois objet et sujet....

Y a nécessaire des zones de contacts entre les deux dans la réalité.
Ca me rappelle Peter Sloterdijk qui parlait de "nobjets" dans Bulles, le tome 1 de Sphères : des "objets" qui ne peuvent pas se rendre objectivables.

Imaginons que je nie l'existence d'une réalité extérieure au sujet, est-ce que cela empêche l'existence de l' objet et du sujet, ou n'y a-t-il aucun lien ?

La nier c'est entrer en relation avec cette réalité donc ça reste un objet. Pas besoin de la nier si elle n'existe pas.

Au contraire. C'est justement car elle n'existe pas qu'il faut la nier.

Le 30 avril 2021 à 21:53:41 :

Le 30 avril 2021 à 21:45:48 :

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Le 30 avril 2021 à 21:38:06 :

Le 30 avril 2021 à 21:35:00 :
Difficile. Je dirais que l'objet, c'est " ce qui est visé par ", cela peut être par un sujet connaissant, par exemple. Ainsi, l'objet est le pôle passif d'une relation qui inclut le ciblé et le ciblant. C'est un contenu ciblé par une force active, telle que le corps (l'objet au sens de l'instrument : la pelle est l'objet que tient la main) ou telle que la conscience (toute conscience étant conscience de quelque chose, l'objet sera le contenu de la conscience, ce qu'elle vise, ce vers quoi elle se porte, elle agit et l'objet subit son regard, se change parfois en connaissance suivant le processus décrit par Hegel par exemple)

Mais dans la conscience, l'objet et le sujet se confondent, non ? Les phénomènes apparaissant au sujet 'sont le sujet lui-même. Dès lors, le sujet est sa propre cible. Il joue donc à la fois un rôle actif et passif ?

Je pense qu'Hegel répond au problème que tu poses.

Le sujet ne pourrait pas s'objectiver lui-même parfaitement, ce serait toujours très confus et ambigüe car il devrait tenir le rôle du sujet et de l'objet à la fois.

Je trouve qu'il y a deux problèmes :

1/ si l'objet et le sujets sont confondus dans l'esprit du sujet, alors ces notions s'auto-détruisent dans ce cadre ;
2/ il y a un conflit mimétique : on veut une connaissance sur nous-mêmes, mais la réflexion de cette connaissance est elle-même une apparence qu'il faudrait objectiver.

Ce sont les autres individus qui vont se charger de nous objectiver et nous allons pouvoir nous reconnaître en tant qu'objet par l'intermédiaire de l'objectivation des autres, à travers le regard d'autrui si tu préfère. C'est ainsi qu'il est possible d'avoir une connaissance objective de soi, mais uniquement parce que l'objectivation a été faite par les autres

Les autres n'ont pas accès à ce que nous sommes. Le sujet à une connaissance unique de soi-même. Les autres n'en n'ont qu'un reflet qui n'a plus rien à voir.

Qui tu es n'est possible que parce qu'autrui t'objective, et tu obtiens cette connaissance de toi, cette capacité à examiner tes penser et à explorer tes phénomènes mentaux que parce que autrui t'a objectivé. L'expérience intuitive pour s'en rendre compte est celle de Crusoé qui n'est plus objectivé par personne. Petit à petit, il perd sa capacité à penser, il perd la conscience qu'il a de lui-même et s'animalise progressivement parce que l'objectivation qu''autrui effectue sur nous est la condition de possibilité de notre conscience de soi.

Les autres n'ont pas accès à nos pensées, mais nos pensées seraient impossibles sans les autres. Toutefois, nous ne sommes pas que nos pensées, nous sommes surtout un corps et des actions. Ce sont celles-ci qu'autrui peut objectiver et c'est en objectivant à notre tour autrui que nous allons retrouver en l'autre l'objectivation qu'il a fait de nous. C'est à partir de cette dynamique que la pensée sur soi est possible, mais c'est en réalité autrui qui en est le fondement.

Tes deux problèmes sont ainsi résolus

Si c'est pas intersubjectivité que les individus arrivent chacun à une connaissance de soi, cela suppose qu'ils se mettent mutuellement à d'objectiver les uns les autres. Or, s'ils s'objectivent les uns les autres, on a un cercle vicieux de telle sorte que personne n'est objectivé par autrui. ( Comme dans un diallèle).

Donc les deux problèmes ne sont finalement pas résolus.

Moi je pense que pour les résoudre on peut poser un cercle vertueux phénoménologique au sein du sujet. La conscience du sujet s'étend à tout son esprit. Il a par là même une connaissance absolue de lui-même. Cette connaissance absolue est phénoménologique et circulaire de telle sorte qu'on sort du conflit mimétique.

Le 30 avril 2021 à 22:09:46 :

Le 30 avril 2021 à 21:53:41 :

Le 30 avril 2021 à 21:45:48 :

Le 30 avril 2021 à 21:40:53 :

Le 30 avril 2021 à 21:38:06 :

Le 30 avril 2021 à 21:35:00 :
Difficile. Je dirais que l'objet, c'est " ce qui est visé par ", cela peut être par un sujet connaissant, par exemple. Ainsi, l'objet est le pôle passif d'une relation qui inclut le ciblé et le ciblant. C'est un contenu ciblé par une force active, telle que le corps (l'objet au sens de l'instrument : la pelle est l'objet que tient la main) ou telle que la conscience (toute conscience étant conscience de quelque chose, l'objet sera le contenu de la conscience, ce qu'elle vise, ce vers quoi elle se porte, elle agit et l'objet subit son regard, se change parfois en connaissance suivant le processus décrit par Hegel par exemple)

Mais dans la conscience, l'objet et le sujet se confondent, non ? Les phénomènes apparaissant au sujet 'sont le sujet lui-même. Dès lors, le sujet est sa propre cible. Il joue donc à la fois un rôle actif et passif ?

Je pense qu'Hegel répond au problème que tu poses.

Le sujet ne pourrait pas s'objectiver lui-même parfaitement, ce serait toujours très confus et ambigüe car il devrait tenir le rôle du sujet et de l'objet à la fois.

Je trouve qu'il y a deux problèmes :

1/ si l'objet et le sujets sont confondus dans l'esprit du sujet, alors ces notions s'auto-détruisent dans ce cadre ;
2/ il y a un conflit mimétique : on veut une connaissance sur nous-mêmes, mais la réflexion de cette connaissance est elle-même une apparence qu'il faudrait objectiver.

Ce sont les autres individus qui vont se charger de nous objectiver et nous allons pouvoir nous reconnaître en tant qu'objet par l'intermédiaire de l'objectivation des autres, à travers le regard d'autrui si tu préfère. C'est ainsi qu'il est possible d'avoir une connaissance objective de soi, mais uniquement parce que l'objectivation a été faite par les autres

Les autres n'ont pas accès à ce que nous sommes. Le sujet à une connaissance unique de soi-même. Les autres n'en n'ont qu'un reflet qui n'a plus rien à voir.

Qui tu es n'est possible que parce qu'autrui t'objective, et tu obtiens cette connaissance de toi, cette capacité à examiner tes penser et à explorer tes phénomènes mentaux que parce que autrui t'a objectivé. L'expérience intuitive pour s'en rendre compte est celle de Crusoé qui n'est plus objectivé par personne. Petit à petit, il perd sa capacité à penser, il perd la conscience qu'il a de lui-même et s'animalise progressivement parce que l'objectivation qu''autrui effectue sur nous est la condition de possibilité de notre conscience de soi.

Les autres n'ont pas accès à nos pensées, mais nos pensées seraient impossibles sans les autres. Toutefois, nous ne sommes pas que nos pensées, nous sommes surtout un corps et des actions. Ce sont celles-ci qu'autrui peut objectiver et c'est en objectivant à notre tour autrui que nous allons retrouver en l'autre l'objectivation qu'il a fait de nous. C'est à partir de cette dynamique que la pensée sur soi est possible, mais c'est en réalité autrui qui en est le fondement.

Tes deux problèmes sont ainsi résolus

Si c'est pas intersubjectivité que les individus arrivent chacun à une connaissance de soi, cela suppose qu'ils se mettent mutuellement à d'objectiver les uns les autres. Or, s'ils s'objectivent les uns les autres, on a un cercle vicieux de telle sorte que personne n'est objectivé par autrui. ( Comme dans un diallèle).

Donc les deux problèmes ne sont finalement pas résolus.

Moi je pense que pour les résoudre on peut poser un cercle vertueux phénoménologique au sein du sujet. La conscience du sujet s'étend à tout son esprit. Il a par là même une connaissance absolue de lui-même. Cette connaissance absolue est phénoménologique et circulaire de telle sorte qu'on sort du conflit mimétique.

Hegel répond encore une fois au problème que tu poses, car il indique qu'il est impossible que deux individus s'objectivent mutuellement de façon simultanée. Or, les deux tentent d'objectiver l'autre, et il y a un rapport de force, une lutte entre les conscience, à l'issue de laquelle l'un des deux individus est l'objectivé et l'autre l'objectivant.

Pour le comprendre plus concrètement, il y a une belle description de Sartre sur le regard dans l'Être et le Néant. Il écrit que, ou bien tu regardes les yeux d'autrui, et dans ce cas tu les objectives, ça ne devient plus que des yeux passifs qui subissent ton regard, comme s'il n'y avait personne derrière cette surface ; ou bien te te faire regarder, et dans ce cas, tu vois bien ces yeux, tu ne deviens pas aveugle, mais ces yeux te pèse dessus, tu sens leur poids, tu te sens regardé, observé, et tu n'es plus dans la posture dominante ou tu regardais les yeux d'autrui comme un objet. Dans ce second cas, tu deviens l'objet, mais tu ne peux plus objectiver l'autre dans ces circonstances, car un objet est passif.

Du reste, je ne comprends pas ton cercle phénoménologique, et cela me semble impossible d'avoir une conscience absolue de soi. Si cette connaissance est absolu, elle n'est relative à rien, or, le soi est toujours relatif à autrui et au monde. A moins de tomber dans l'illusion du solipsisme, je ne vois pas tellement comment une connaissance absolue de soi est possible, ou bien j'ai mal compris

Hegel répond encore une fois au problème que tu poses, car il indique qu'il est impossible que deux individus s'objectivent mutuellement de façon simultanée. Or, les deux tentent d'objectiver l'autre, et il y a un rapport de force, une lutte entre les conscience, à l'issue de laquelle l'un des deux individus est l'objectivé et l'autre l'objectivant.

Selon moi, ce que tu dis ne change rien. Lorsque le sujet veut atteindre une connaissance de soi (appelons le "sujet A") et qu'ainsi il se réfère au sujet (appelons le "sujet B") qui l'objective (l'objectivant, comme tu dis), les informations qui vont lui être transmises par le sujet B vont, par une "actualisation" de sa conscience, faire partie de son nouveau Soi. Le sujet A devra réobjectiver son Soi à l'infini. Il court derrière quelque chose qu'il ne peut pas rattrapper.

Du reste, je ne comprends pas ton cercle phénoménologique,

Comprends cela comme une boucle. C'est une connaissance fermée sur elle-même qui n'a ni début ni fin au sein de l'esprit.

et cela me semble impossible d'avoir une conscience absolue de soi. Si cette connaissance est absolu, elle n'est relative à rien, or, le soi est toujours relatif à autrui et au monde. A moins de tomber dans l'illusion du solipsisme, je ne vois pas tellement comment une connaissance absolue de soi est possible, ou bien j'ai mal compris

Quand je dis que cette connaissance est absolue, je dis qu'elle est totale (elle ne laisse rien derrière elle). Je n'emploie pas le mot absolu dans le sens de " ce qui n'est en relation avec rien".

Objet = entité perceptible par nos cinq sens. Tout ce qui peut être relever et analyser par nos sens est inscrit dans la réalité. Par conséquent, l'existence d'un objet est défini par la relation qu'il entretient avec nous (goût de la fraise =perceptible; fraise=objet). Un objet n'est donc pas forcément quelque chose désigné à être utiliser à être utiliser par l'homme ou créer par l'homme, objet =/= outil
Ce qui n'est ni l'entité "soi" ni par extension et dans une certaine mesure, projection de soi en l'objet, donc extension de ce dernier, créant "autrui".
Une possibilité d'interaction psychique et/ou physiologique

Le 30 avril 2021 à 22:32:01 :

Hegel répond encore une fois au problème que tu poses, car il indique qu'il est impossible que deux individus s'objectivent mutuellement de façon simultanée. Or, les deux tentent d'objectiver l'autre, et il y a un rapport de force, une lutte entre les conscience, à l'issue de laquelle l'un des deux individus est l'objectivé et l'autre l'objectivant.

Selon moi, ce que tu dis ne change rien. Lorsque le sujet veut atteindre une connaissance de soi (appelons le "sujet A") et qu'ainsi il se réfère au sujet (appelons le "sujet B") qui l'objective (l'objectivant, comme tu dis), les informations qui vont lui être transmises par le sujet B vont, par une "actualisation" de sa conscience, faire partie de son nouveau Soi. Le sujet A devra réobjectiver son Soi à l'infini. Il court derrière quelque chose qu'il ne peut pas rattrapper.

Du reste, je ne comprends pas ton cercle phénoménologique,

Comprends cela comme une boucle. C'est une connaissance fermée sur elle-même qui n'a ni début ni fin au sein de l'esprit.

et cela me semble impossible d'avoir une conscience absolue de soi. Si cette connaissance est absolu, elle n'est relative à rien, or, le soi est toujours relatif à autrui et au monde. A moins de tomber dans l'illusion du solipsisme, je ne vois pas tellement comment une connaissance absolue de soi est possible, ou bien j'ai mal compris

Quand je dis que cette connaissance est absolue, je dis qu'elle est totale (elle ne laisse rien derrière elle). Je n'emploie pas le mot absolu dans le sens de " ce qui n'est en relation avec rien".

" les informations qui vont lui être transmises par le sujet B vont, par une "actualisation" de sa conscience, faire partie de son nouveau Soi. Le sujet A devra réobjectiver son Soi à l'infini. Il court derrière quelque chose qu'il ne peut pas rattrapper. "

Je suis parfaitement d'accord, et c'est pourquoi l'individu est perpétuellement en quête d'identité, mais c'est parce que l'individu est lui-même en perpétuellement actualisation de soi dans le sens où tant qu'il existe, il se fait être, il devient, et il ne peut donc pas figer la connaissance de soi comme un tout fini, au mieux peut-il réactualiser cette connaissance à l'infini. Et on en vient à la philosophie de Sartre à laquelle j'adhère : l'être de l'individu n'est pas un objet, il n'est objet que pour l'autre, mais l'individu est avant tout un existant à qui il manque de l'être pour être tout ce qu'il est, et donc pour être un objet, d'un point de vue ontologique. Seuls les morts sont de purs objets finis et identiques à eux-mêmes, seuls eux sont tout ce qu'ils sont. Mais ils n'ont plus la faculté de se connaître eux-mêmes. Derrière cette impossibilité pour l'homme vivant de se totaliser définitivement comme objet de connaissance grâce à l'objectivation d'autrui, il n'y a selon moi rien à chercher. Telle est la condition humaine et sa misère, en quelque sorte, nul ne peut savoir qui il est de façon totale et définitive. Tant qu'il vit, l'individu doit réactualiser la connaissance qu'il a de soi par l'intermédiaire d'autrui, et elle ne sera jamais définitive de son vivant.

Et une connaissance totale de soi me semble impossible, d'une part, pour les raisons ontologiques évoquées ci-dessus : il aurait fallut que nous soyons des être totaux pour avoir une connaissance totale de soi, ce qui est impossible puisque nous sommes en train de nous faire être, il nous manque de l'être pour être totalement. D'autre part, au sein même de ce que nous sommes déjà, il y a des pans entiers qui s'effacent sous l'oubli, d'autres pans qui échappent à la lumière de la conscience et qui restent tapis de l'inconscient, et cette partie de nous-même ne peut être connue qu'à l'issue d'une psychanalyse, ce que peu d'hommes pratiquent

Heidegger + Berkeley

Données du topic

Auteur
SoldatGaulois69
Date de création
30 avril 2021 à 21:17:40
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