Stéphane avait 2 bonnes heures avant que son nouvel ami ne le rejoigne chez lui, dans son appartement. C'était un magnifique 2 pièces avec un bar aux teintes sombres et laquées. Il avait pu mettre dans ce lieu tout ce qu'il se refusait à Paris, où ses secrets devaient être parfaitement protégés.
Il passa donc ces 2 heures à trépigner, à choisir sa meilleure chemise, son slip le plus moulant, il se rasa l'ensemble du corps. Son enceinte JBL semblait connectée directement à son esprit puisque toutes ses musiques préférées s’enchaînèrent à la perfection: “ziggy”, “il jouait du piano debout”, “I want to break free”, tout y passait. Il s'enduit les jambes bien lisses de crème de coco car il savait que les italiens de ce bord là du Tibre aiment l'exotisme. Stéphane n'en pouvait plus de renier son sang mulâtre, il voulait s'offrir tel qu'il était : une gousse de vanille dans un écrin d'ébène.