Et bien les jeunes n'en ont pas conscience, mais avant internet le savoir c'était dans des bouquins.
Fallait des collections d'encyclopédies, alors qu’aujourd’hui tout est à disposition en une minute.
Avant apprendre était un divertissement (C'est pas sorcier, Il était une fois la vie, ...), aujourd'hui c'est quand t'as besoin, t'as plus besoin de "savoir", juste savoir chercher.
Culturellement aussi, t'étais assez dépendant de ton environnement musicalement.
Aujourd'hui, tu fais ton choix, l'accès aux nouveautés est facilité.
Sinon vous en faites pas, les nerds avaient aussi les JDR papiers ^^
Le phénomène des réseaux sociaux a été encouragé au préalable par la télé-réalité, qui a initié ce voyeurisme, cette quête du "tout le monde doit tout savoir sur toi". La starification de randoms, non plus basée sur le talent mais sur le buzz.
Le porno était à la fois plus difficile d'accès (pas d'internet, vidéos courtes ensuite, vidéoclubs spécialisés, pas accessibles aux enfants sauf trouvaille planquée du papa/oncle...) à la fois toléré en soft à la télé (le -16 misait sur la suggestion, pas le gros plan). Aujourd'hui il y a à disposition de n'importe quel gosse 30-40 ans de carrière pour chaque actrice, de tout fétichisme. Ce n'est plus la découverte de l'interdit: c'est le gavage et le formatage par les bons soins de MindGeek.
En fait, le luxe de ceux qui ont connu la charnière est la prise de conscience du savoir à disposition.
Quand il fallait bouffer des bouquins entiers, aujourd'hui il suffit de taper "tuto".
Alors que les plus jeunes ont un accès facilité au savoir, il leur parait de plus en plus inutile: pourquoi te faire chier à apprendre quand tu peux ouvrir un OnlyFan ou faire des top 10 sur Youtube ?
Les anciens ont cherché à comprendre l'outil, par des livres, en bidouillant.
Les nouveaux sont nés avec, ne cherchant pas nécessairement le fonctionnement.
