[RISITAS] La vie d'un Célestin : Péripéties et désillusions
Chapitre 39.2
J’ai pas attendu plus longtemps pour aller voir, accompagné de trois ou quatre autres personnes, on se rend donc dans le jardin et on voit Augustin étrangler un mec, un de nos amis de l’internat avec qui il est pourtant très proche.
« Putain Augustin tu branles quoi, lâche le putain »
« GRGNGRGNGRNGRN »
« OH ! CE SONT TES POTES QUI TE PARLENT, REVIENT A LA RAISON »
« GNRGNGRNGNGR »
On a du y aller aux mains et Augustin était costaud, on a dû être 3 personnes pour réussir à la maitriser.
« Je vais rester avec Augustin, allez dire à tout le monde que c’est résolu et que personne est blessé »
Je raisonne peu à peu Augustin, complètement ivre et encore victime de ses excès de colères.
« Putain POURQUOI, POURQUOI JE L’AI ETRANGLE »
« C’est elle, n’est ce pas ? Tu supportes pas de la voir avec un autre mec ? »
« … »
« Je m’en doutais, mec il faut vraiment que tu fasses un travail sur toi-même, t’as fumé ? »
« Ouais… un peu »
« Faut vraiment que t’arrêtes cette saloperie »
« Putain je peux pas y retourner, j’ai trop honte »
« Allez tu vas bien devoir y aller un moment de toute façon, allons-y maintenant avant que ça ne parle trop de cette histoire »
On retourne donc auprès des autres et évidemment, tout le monde avait un peu peur d’Augustin.
« Allez, qui reprend un verre, j’offre ma bouteille »
Si tout le monde s’est vite remis dans la soirée, ce n’était pas le cas de la meuf qui est venue nous voir toute paniquée. Elle qui connait Augustin depuis qu’il est petit (ils sont issus du même bled), son comportement l’a profondément choqué et apeurée.
Elle se mettra à pleurer, un peu plus tard, éclatant en sanglot à cause de ce qu’elle avait vu et probablement un peu à cause de l’alcool.
« Ca va aller quand même ? »
« Ouais ouais, on s’en occupe, elle est trop bourrée et elle a pas bien supportée le choc »
Problème : 2h après, elle pleurait encore et refusait de plus en plus les gens autour d’elle.
« Bon… je crois qu’elle nous fait une crise de panique sévère là, on va peut-être ravaler notre fierté et appeler les pompiers non ? »
Et c’est ce qu’on a fait.
Heureusement, dès que les pompiers sont arrivés, la meuf en question a progressivement retrouvée ses esprits, merci seigneur.
Après toutes ses émotions, tout le monde va se coucher et, comme à mon habitude, je me réveille le lendemain en 1er comme à toutes les soirées.
« Mais qu’est ce que tu fou là, tu dors 10h après une soirée d’habitude »
« J’ai pas dormi de la nuit »
« Et ça va mieux ? En même temps, vu la grande salle dans laquelle tout le monde dormait, je sais pas si t’as perdu grand-chose, ça pue la vodka la dedans c’est irrespirable »
« … »
« Bon je vois bien que t’as pas le moral, on va rigoler un peu, viens on va chercher une connerie à faire »
On sort donc avec Augustin à la recherche des conneries à réaliser.
« Oh putain, tu vois ce que je vois »
« Euh, non, à part des champs à perte de vue et un poulailler »
« Justement, on ramène une poule ? »
« Allez, ça nous fera un souvenir »
On s’empare donc de la poule avec Augustin sans trop de difficulté
« Ca nous fait une belle jambe, on en fait quoi maintenant ? »
« Il est 13h, tout le monde doit dormir encore mais c’est pas vraiment une heure pour dormir, tu trouves pas ? »
« Ohhhhhh, je vois »
On voulait juste faire chier notre monde. Le plan c’était de pénétrer dans la grande pièce où tout le monde dormait, y introduire la poule et… attendre qu’elle fasse des ravages.
Il faisait nuit noire dans la pièce en plus, notre plan était parfait.
« Ok, toi tu ouvres la porte et moi je balance la poule, prêt ? »
« Vas-y »
*COT COT COT COT*
« fdlkf »
*COT COT COT COT*
« AHHHHH ! C’EST QUOI CA, ALLUMEZ LA LUMIERE »
Bordel, c’était un succès total https://image.noelshack.com/fichiers/2016/38/1474488555-jesus24.png
*COT COT COT COT*
« MAIS ELLE SORT D’OU CETTE POULE, COMMENT ELLE EST ARRIVEE LA ? »
*COT COT COOOOOOT*
« Putain sérieux, y'a une poule dans la salle ? »
Bref, après cet épisode franchement drôle, on rentre tous chez nous et je reçois un appel de Jade sur la route.
« Mon cœur, je dois te parler »
Ces REBONDISSEMENTS bordel
ET CETTE FIN
Le 13 mai 2020 à 16:25:06 oupsman a écrit :
sweet - tu nous régales !pour les photos c'est compréhensible que tu veuilles pas que ta gueule circule sur le fofo - en revanche je pense que tu pourrais sans soucis poster une photo avec les visages coupés/floutés si ça te dit
Hum il n'y aurait pas d'intérêt
En revanche, je posterai ma gueule et cela n'aura pas tellement de conséquence en fait, je vous expliquerai pourquoi
En attendant, la sweet arrive, elle est en cours de stickerisation !
Chapitre 40 : Mauvaise nouvelle
« Hum oui, qu’est ce qu’il y a ? Je rentre dans 30 minutes, c’est grave ? »
« C’est… je t’en parlerai à la maison »
« Non mais dis moi juste si tout va bien au moins »
« Oui oui, ça va, ne t’inquiète pas, on se voit à la maison, je t’aime »
Putain c’est quoi ce bordel, j’ai bien senti que Jade n’allait pas bien au téléphone. Bordel bordel bordel, qu’est ce que c’est que ça, qu’est ce qui se passe putain.
« Ca va mec ? »
« C’était Jade, apparemment elle a un truc important à me dire »
« Attends… tu penses que… ? »
« Non, il n’y a pas de raison, puis elle m’a dit je t’aime à la fin. Peut-être encore un soucis avec son père je sais pas, on va voir, ça sert à rien de paniquer maintenant »
Même si ça servait à rien de paniquer, je la faisait quand même. Je ne sais pas si ça vous fait la même chose mais quand je suis dans ce genre de situation, je peux pas m’empêcher d’imaginer 1000 et 1 scénarii dramatiques dans ma tête et, évidemment, le pire du pire.
« Allez, tu me racontera mec, bon courage »
« Cimer »
Une fois arrivé, Je ne suis même pas passé par chez moi, je suis directement monté rejoindre Jade dans sa chambre.
« Mon cœur, tu ne vas pas aimer… »
« Dis moi, je suis là pour toi, qu’est ce qui ne va pas… »
« Tu sais que mon père a eu des problèmes récemment ? »
« Oui je sais, il y a un problème avec lui ? »
« … »
« Dis moi Jade, s’il te plait, je ne peux pas le dire à ta place »
« On va déménager »
Non.
Non…..
NON…………..
PUTAIN DE MERDE NON. ELLE A PAS LE DROIT DE PARTIR. POURQUOI A CHAQUE FOIS QU’IL M’ARRIVE QUELQUE CHOSE DE BIEN DANS MA VIE, TOUT SE BARRE EN COUILLE QUELQUES MOIS PLUS TARD. J’AI PAS LE DROIT AU BONHEUR COMME TOUT LE MONDE PUTAIN ?!? POURQUOI, POURQUOI, POURQUOI ???
« Non… c’est pas possible…. Tu peux pas déménager… On.. On…. On est un couple de voisin, c’est tellement génial, on se voit quand on veut, je viens chez toi en quelques secondes, c’est comme si on vivait ensemble, je ne veux pas que tu déménages, non… »
« Je ne déménage vraiment pas loin, à 10 minutes à pied »
« Mais pourquoi déménager alors… ? »
« C’est trop cher pour nous ici maintenant »
« Mais vous pouvez forcément rester ici et économiser sur plusieurs choses »
« C’est comme ça, j’ai pas le choix… »
Je n’ai pas pleuré, mais je n’étais vraiment pas loin. Pour moi, cette nouvelle, c’était la fin du monde. C’était mon monde qui s’écroulait. On peut certainement se dire, avec un œil extérieur, que ce n’est pas « grave », qu’elle ne déménage pas loin mais pour moi ça voulait dire beaucoup, c’était énorme. C’était ma petite routine dans laquelle il y avait tant de bonheur qui se brisait en mille morceaux, sans que je ne puisse rien faire.
Ce n’était pas la fin du monde mais c’était MA fin du monde…
« Comment on va faire Jade, comment on va faire… »
« On va continuer comme d’habitude, tu viendras dormir chez moi le soir, tu repartira quand tu veux, tu sais bien que tu es comme chez toi ici, ma famille t’adores, il faut qu’on continue exactement comme maintenant »
« MAIS C’EST PAS PAREIL »
« Je sais, moi aussi ça me fait beaucoup de peine, mais c’est comme ça… »
« … Vous déménagez quand ? »
« Dans deux mois »
« deux mois… »
Je décide de rentrer chez moi, histoire de digérer la nouvelle. Au moins, cette histoire m’a instantanément enlevé la gueule de bois que j’avais.
En rentrant, je croise ma mère qui prenait sa pause déjeuner dans la cuisine
« T’as fait quoi hier soir ? T’as une tête pas possible »
Quel accueil FORMIDABLE putain, pas un bonjour, RIEN, directement les reproches, ça commence à me GAVER putain
« Jade déménage »
« … »
« Je vais dans ma chambre, merci de pas me déranger »
J’en profite pour appeler mes amis. Martin, Ben, Arthur, Augustin…
J’avais chopé ce reflexe depuis quelques temps. Si je ne suis clairement pas quelqu’un qui répond à ses messages, je suis par contre un maniac des appels. Et si on me répond pas j’insiste 4 ou 5 fois avant d’abandonner.
Heureusement, tout le monde a été là, à me rassurer, à me faire relativiser, à me dire que si j’avais besoin, je devais pas hésiter à rappeler.
Putain, j’ai peut-être pas vraiment pas famille mais j’ai mes amis et heureusement que je les aient, je sais qu’ils seront là pour moi.
Quand je pense que tout était très mal parti à la base. Aujourd’hui, l’internat a clairement été la meilleure décision que mes parents ont prises pour mon éducation. J’ai pu me construire un véritable cercle social.
Mais je devais pas me laisser abattre, la vie c'est ce qui se passe quand tout ce qu'on avait prévu n'a pas eu lieu, non ? Tout ne peux pas toujours aller bien. J’ai eu de la chance pendant un moment, il fallait bien que quelque chose me tombe dessus un moment.
Mais deux mois, juste deux tous petits mois, c’est tellement court…
Mais c’était comme ça et pas autrement. J’ai tout de même passé la journée à déprimer. A jouer mes morceaux les plus tristes de mon répertoire au piano, enchaîner le Dearly Beloved de Kingdom Hearts au Hallelujah de Rufus Wainright toujours en me retenant de pleurer.
Augustin me rappela quelques heures plus tard.
« Bon, t’as digéré la nouvelle ? »
« … »
« Ecoute mec, si on est devenu pote c’est parce-que t’es plus la victime que t’étais y’a 2 ans. Alors on a pas passé tous ces moments pour que tu redeviennes le iPen de seconde. Donc maintenant tu te reprends et on va passer un super voyage. L’Italie c’est dans 2 semaines ça va te changer les idées »
« T’as raison mec, merci pour tout. On se voit lundi »
« Allez, repose toi bien »
Une fois un peu calmé, je monte rejoindre Jade. On était tous les deux tristes mais on ne pouvait rien faire face à cette situation.
Au lycée, tout le monde ne parlait que de l’Italie qui arrive. Le temps semble s’être ralenti pour tout le monde. Pour moi, il passait étrangement lentement et vite à la fois. Lentement parce-que j’attendais aussi ce voyage en Italie qui promettait d’être exceptionnel et vite parce-que chaque jour passé me rapprochait du déménagement de Jade.
Le jour du voyage en Italie arrive, on partait un lundi matin pour rentrer un vendredi soir. Le lundi du départ, avant de partir, la prof d’Italien et les profs accompagnants nous réunissent tous.
« Le grand jour est arrivé et vous êtes tous pressé de partir, c’est normal. Nous vous rappelons que nous partons dans un pays étranger et nous attendons de vous une attitude irréprochable blablabla »
Bon, vous connaissez la chanson.
Après le discours barbant, tout le groupe monte dans le bus. C’est parti pour 5h de route vers Orly !
Vivement le voyage !
par contre tu forces pour les 10 Minutes de marche à pied ...
Sweet !
Le 14 mai 2020 à 00:54:11 Descolax a écrit :
ça vaaa encore, je m'attendais à pireHâte de voir vos péripéties en Italie, ça va être le gros bordel je le sens
Sweet prévue pour quand environ ?
Sweet demain
Sinon oui, j'ai clairement abusé pour le déménagement mais bon, c'était comme ça que je le voyais à l'époque
Bonsoir à tous
J'ai des potes qui ont débarqués à l'improviste chez moi donc je vous avoue que je les aient pas recall sous prétexte que j'avais un chapitre a écrire
Donc sweet demain
Vous m'excuserez, c'est le dé-confinement, j'en profite
Bonne soirée
Données du topic
- Auteur
- iPen
- Date de création
- 20 décembre 2019 à 14:41:15
- Nb. messages archivés
- 1515
- Nb. messages JVC
- 1514