Je suis un spécialiste des ARMES à feu.
Bullpup ou non bullpup (position du chargeur devant ou derrière voire dans la poignée). En tout cas je ne pense pas que les motifs jaunes soient de série.
Car là ça peut très bien être un VHS-2, un EM-2, un Steyr AUG A1, un prototype FA-MAS avec lunette Clair, un XM-29 OICW, un Daewoo K11 et j'en passe.
Le 19 septembre 2019 à 01:42:22 cerealkiller_68 a écrit :
ça ressemble en gros à un AUG, mais c'est plus rectangulaire, et uniforme, un peu comme un P90 de loin, un rectangle en gros le XM-29 OICW est celui qui ressemble le plus je pense
F2000 si la partie basse ressemble à un P90. G11 si c'est un rectangle.
Le 19 septembre 2019 à 01:43:49 LostWar a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:42:22 cerealkiller_68 a écrit :
ça ressemble en gros à un AUG, mais c'est plus rectangulaire, et uniforme, un peu comme un P90 de loin, un rectangle en gros le XM-29 OICW est celui qui ressemble le plus je penseF2000 si la partie basse ressemble à un P90. G11 si c'est un rectangle.
Plus comme le FN 2000 mais quand on le cherche, je me rappelle, on vois sur presque toutes les photos les bandes noires et jaunes au dessus de la crosse et jusqu'a la lunette
Le 19 septembre 2019 à 01:48:55 cerealkiller_68 a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:43:49 LostWar a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:42:22 cerealkiller_68 a écrit :
ça ressemble en gros à un AUG, mais c'est plus rectangulaire, et uniforme, un peu comme un P90 de loin, un rectangle en gros le XM-29 OICW est celui qui ressemble le plus je penseF2000 si la partie basse ressemble à un P90. G11 si c'est un rectangle.
Plus comme le FN 2000 mais quand on le cherche, je me rappelle, on vois sur presque toutes les photos les bandes noires et jaunes au dessus de la crosse et jusqu'a la lunette
Le 19 septembre 2019 à 01:48:55 cerealkiller_68 a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:43:49 LostWar a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:42:22 cerealkiller_68 a écrit :
ça ressemble en gros à un AUG, mais c'est plus rectangulaire, et uniforme, un peu comme un P90 de loin, un rectangle en gros le XM-29 OICW est celui qui ressemble le plus je penseF2000 si la partie basse ressemble à un P90. G11 si c'est un rectangle.
Plus comme le FN 2000 mais quand on le cherche, je me rappelle, on vois sur presque toutes les photos les bandes noires et jaunes au dessus de la crosse et jusqu'a la lunette
Je vois mal pour quelle raison est-ce qu'il y aurait des bandes noires et jaunes à part pour un rendu dans un jeux-vidéo.
Le 19 septembre 2019 à 01:52:42 LostWar a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:48:55 cerealkiller_68 a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:43:49 LostWar a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:42:22 cerealkiller_68 a écrit :
ça ressemble en gros à un AUG, mais c'est plus rectangulaire, et uniforme, un peu comme un P90 de loin, un rectangle en gros le XM-29 OICW est celui qui ressemble le plus je penseF2000 si la partie basse ressemble à un P90. G11 si c'est un rectangle.
Plus comme le FN 2000 mais quand on le cherche, je me rappelle, on vois sur presque toutes les photos les bandes noires et jaunes au dessus de la crosse et jusqu'a la lunette
Le 19 septembre 2019 à 01:48:55 cerealkiller_68 a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:43:49 LostWar a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:42:22 cerealkiller_68 a écrit :
ça ressemble en gros à un AUG, mais c'est plus rectangulaire, et uniforme, un peu comme un P90 de loin, un rectangle en gros le XM-29 OICW est celui qui ressemble le plus je penseF2000 si la partie basse ressemble à un P90. G11 si c'est un rectangle.
Plus comme le FN 2000 mais quand on le cherche, je me rappelle, on vois sur presque toutes les photos les bandes noires et jaunes au dessus de la crosse et jusqu'a la lunette
Je vois mal pour quelle raison est-ce qu'il y aurait des bandes noires et jaunes à part pour un rendu dans un jeux-vidéo.
mais c'est juste sur la petite surface que j'ai dis, le reste est en gris, et ça semble être une partie distinctive, un peu comme le trepied inclus sur le Famas, ou la partie bois d'un AK, vraiment un truc qui le distingue
Le 19 septembre 2019 à 02:05:49 cerealkiller_68 a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:52:42 LostWar a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:48:55 cerealkiller_68 a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:43:49 LostWar a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:42:22 cerealkiller_68 a écrit :
ça ressemble en gros à un AUG, mais c'est plus rectangulaire, et uniforme, un peu comme un P90 de loin, un rectangle en gros le XM-29 OICW est celui qui ressemble le plus je penseF2000 si la partie basse ressemble à un P90. G11 si c'est un rectangle.
Plus comme le FN 2000 mais quand on le cherche, je me rappelle, on vois sur presque toutes les photos les bandes noires et jaunes au dessus de la crosse et jusqu'a la lunette
Le 19 septembre 2019 à 01:48:55 cerealkiller_68 a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:43:49 LostWar a écrit :
Le 19 septembre 2019 à 01:42:22 cerealkiller_68 a écrit :
ça ressemble en gros à un AUG, mais c'est plus rectangulaire, et uniforme, un peu comme un P90 de loin, un rectangle en gros le XM-29 OICW est celui qui ressemble le plus je penseF2000 si la partie basse ressemble à un P90. G11 si c'est un rectangle.
Plus comme le FN 2000 mais quand on le cherche, je me rappelle, on vois sur presque toutes les photos les bandes noires et jaunes au dessus de la crosse et jusqu'a la lunette
Je vois mal pour quelle raison est-ce qu'il y aurait des bandes noires et jaunes à part pour un rendu dans un jeux-vidéo.
mais c'est juste sur la petite surface que j'ai dis, le reste est en gris, et ça semble être une partie distinctive, un peu comme le trepied inclus sur le Famas, ou la partie bois d'un AK, vraiment un truc qui le distingue
Sur le FA-MAS c'est un bipied, et c'est surtout sa poignée garde main qui le rend aussi distinctif. Et les AK, il doit y en avoir au-moins une dizaine de variantes qui ont une partie en bois. Et contrairement à ta "petite surface" ce sont des vraies pièces de série.
Le 08 novembre 2019 à 11:22:18 :
Le 08 novembre 2019 à 11:20:06 LostWar a écrit :
Haut un mois plus tard vu que je n'ai rien à faire.Tu conseilles quoi comme carabine ww2 ?
J'ai envie de me prendre un k98k (version allemande), mais les mosin sont moins cher, les lee enfield magnifiques
Réponse 1 an et demi plus tard, mais je te recommande de bien chercher pour savoir quelle variante de chaque tu veux. Leurs prix varient énormément (enfin pour le coup surtout les Lee-Enfield, entre le Magazine Lee-Enfield MkI d'origine et le No 5 Mk 1 le budget n'est pas le même, idem pour un 1891 fabriqué par Châtellerault contre un modèle 1891/30 d'Izhmash). Tous dépend de la période visée et ce qui t'intéresse et le but recherché. Une arme de tir par exemple, l'état moyen niveau esthétique est privilégié, alors que l'état irréprochable quasi neuf bronzage 90% ou plus est destiné à l'exposition.
Bon je repost le topic Risitas qui a été 410 par certains rageux du fouroument vu que ça avait l'air de plaire aux kheyous.
Chapitre I : Introduction
- Papa, papa, tu m'expliques comment fait le fusil pour se réarmer après chaque tir ?
- Très bien fils, mais ça risque de me prendre du temps. En effet, c'est une longue histoire et...
- Raconte pas ta vie papa stp.
- Bon très bien, je laisse passer cette fois. Alors je vais t'expliquer mon fils. Déjà, tu n'es pas désiré, tel le mécanisme de piège à gaz du G41.
- Mais euh.
- Bon bref. Pour commencer...
- Oh oui papa.
- Dès la fin du XIXème siècle, le progrès en matière d'armes et de munitions a été extrêmement rapide. En effet, l'invention de la cartouche métallique suivi ensuite de la poudre sans fumée, a permis de développer des armes qui autrefois n'étaient pas possibles à réaliser du tout.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là papa ?
- Avant la cartouche métallique, les systèmes les plus fréquents nécessitaient l'usage de cartouches en papier. Voire pire encore, de verser chaque composant manuellement dans l'arme. Les cartouches en papier ont bien sûr pour très grand défaut la rigidité et la durée de vie des munitions. Sans oublier qu'après le tir, il est difficile de créer un système pour chambrer une cartouche immédiatement après. Les derniers modèles de cartouches en papier, comme ceux du Chassepot ressemblaient aux tampax de ta mère :
- Donc la cartouche métallique a directement permis la création des fusils de MW2 ?
- Non pas tout de suite Débilin. Il faut comprendre que ces cartouches métallique, tel que ceux du Snider Enfield ou le Martini-Henry étaient encore des antiquités : utilisant juste des feuilles métallique combinées à du papier. Ces systèmes vont évoluer assez vite pour donner lieu à des cartouches métallique classique, mais utilisant pour le moment de la poudre noire en guise pour créer les gaz :
- Pourtant ça ressemble à une cartouche de 7.62mm russe de la Pecheneg de Battlefield ! Ils ne pouvaient pas faire un truc en rafale avec ça ?
- Pour le coup non. En effet, les armes comme la Gatling étaient certes, fonctionnelles avec de la poudre noire, de même que les premiers modèles prototypes de la Maxim. Or, il faut savoir que ces armes n'étaient pas des plus fiables. La Gatling reste une arme actionnée manuellement, donc je l'omets dans cette histoire. Pour ce qui est de la Maxim, la fiabilité était très mauvaise. De manière générale, les fusils à répétition manuelle, que ce soit le Martini ou le Lee-Metford par exemple, devaient tous être utilisées d'une manière particulière. Après un certain nombre de tirs, même avec les précautions prises pour limiter l'encrassement, les canons se voyaient être recouverts de résidus après chaque tir au niveau des rayures. Bien vite, après seulement quelques tirs, il était absolument nécessaire de procéder à un nettoyage rapide pour décrasser le fusil. Sans oublier la fumée, qui nuit complètement à la visibilité.
- Ils faisaient les nettoyages directement sur le terrain ? Ça ne semble pas être très pratique.
- Oui. Après un certain nombre de tirs, il est parfois nécessaire de passer un coup de baguette si on veut conserver une certaine précision. Autrement, ça ne touche plus grand chose, mais bien sûr ça ne s'applique que si la situation le permet. En tout cas, il faut bien retenir que même si ces cartouches ont une apparence relativement moderne, ça reste de la poudre noire. Qui dit poudre noire dit beaucoup de résidus non brûlés et beaucoup de fumée. C'est la raison principale pourquoi il n'y avait pas d'arme à réarmement automatique en service, simplement parce que l'encrassement était bien trop importante. Pourtant, il y avait déjà de nombreux prototypes ou autres créations purement théoriques, qui auraient pour le coup pu fonctionner avec une munition qui encrasse moins.
- Papa, comment ils ont fait alors ? Il a fallu attendre la poudre sans fumée pour avoir des armes qui tirent plus vite ?
- C'est exact. Les français ont été les premiers à introduire à grande échelle une munition utilisant de la poudre sans fumée, aussi appelée PSF. Cette dernière change la composition par un dérivé de la nitrocellulose, où en gros il est question de jouer avec la nitration qui est ensuite combiné avec d'autres éléments, que ce soit des alcools ou autre pour donner de la poudre à simple base ou avec de la nitroglycérine, le mélange permettant de stabiliser ce dernier pour donner des poudres à double base. Nous ne verrons pas en détail les différences de ces deux types de poudre car ce n'est pas le sujet.Ce qui est à savoir est que ces propergols sont bien plus efficaces et brûlent en créant plus de gaz, augmentant alors pour un même volume la pression et surtout permet d'être plus propres à la combustion. C'est pour cette raison que le fusil modèle 1886 dit "Lebel" a été connu pour tirer deux fois plus loin que tous les autres fusils de son époque.
- Donc ils ont pu faire des FAMAS juste après ça ?
- Bien sûr que non. Il faut déjà comprendre que l'arrivée de la poudre sans fumée a permis la finalisation de la mitrailleuse Maxim. L'encrassement étant désormais considérablement plus faible en ce qui concerne de celui qui est lié à la poudre, il était donc possible de tirer de nombreuses balles dans un même canon à la chaîne. Désormais, la limitation était l'échauffement du canon, l'approvisionnement en munitions et l'usure des pièces ainsi que la compétence des utilisateurs. Bien sûr, suite à cela, ils ont commencé à vouloir faire des fusils portatifs qui se réarmement tout seul.
- Mais papa, pourquoi ils n'ont pas juste réduit la taille de la Maxim ?
- Car la Maxim était un mécanisme très complexe et avancé. Le problème de la mitrailleuse est son poids, et la miniaturisation de l'ensemble de son mécanisme n'était pas vu comme étant une solution viable. Le fusil se devait d'être facilement portable tout en étant simple et pas trop cher. Il y avait déjà certaines armes comme la Madsen, un fusil-mitrailleur développé peu après l'an 1900 qui a été mis en service. Or, ça restait une arme qui pesait un poids conséquent et n'était donc pas assez adapté pour remplacer un fusil. Sans oublier sa complexité qui augmentait les coûts de production.
- Attends je n'ai pas fini. Il faut aussi prendre en compte que les mitrailleuses se différenciaient en deux catégories à l'époque. Les mitrailleuses à refroidissement par eau, utilisant un mécanisme à culasse fermée : et les mitrailleuses à refroidissement par air, utilisant une culasse ouverte : . Il existait bien sûr des exceptions, mais souvent ces exceptions avaient justement des problèmes. La culasse fermée avec un refroidissement par air à l'époque par exemple était insuffisante. Car en gardant la culasse ouverte avant chaque tir, on laisse l'air circuler librement entre la bouche et la chambre du canon ce qui permet un certain refroidissement. Et surtout, la cartouche n'est pas dans la chambre avant chaque tir. Or, avec un système à culasse fermée et refroidissement par air, si l'arme est trop chaude vu que le refroidissement est moindre comparé avec de l'eau et qu'une cartouche se retrouve être dans l'arme après une longue rafale, il y avait le danger d'avoir une mise à feu non voulu à cause de la chaleur. C'était le cas par exemple avec le Colt-Browning 1895 où il fallait tout de suite après chaque longue séance de tir, éjecter la dernière cartouche pour éviter tout danger.
- Dans ce cas papa, ils n'avaient qu'à faire des fusils à culasse ouverte et refroidissement par air non ?
- Pour le coup non. Le mécanisme à culasse ouverte, comme son nom l'indique, garde la culasse en arrière avant chaque tir. Signifiant alors qu'appuyer sur la détente relâche la culasse. Cette pièce va alors partir tout droit jusqu'à arriver en butée tout en provoquant la mise à feu de la munition : (impossible de trouver une putain d'image en gif uploadable sur Noelshack putain).
- C'est quoi le problème ? Ça bouge trop ?
- Exactement. Sur un fusil assez léger, le départ de la culasse va faire bouger l'arme de manière conséquente avant le tir pour justifier un manque d'intérêt pour ce choix. Donc par manque d'option viable, les ingénieurs ont dû se contenter du mécanisme à culasse fermée, même si le risque de chauffe était présent. Il suffisait alors de limiter le nombre de tirs en pratique pour éviter tout problème. Néanmoins il faut noter une chose, grâce à la poudre sans fumée, il est désormais possible de faire des armes se réarmant toute seule et c'était confirmé faisable.
- Génial, mais comment ça marche ? C'est avec une manivelle comme la Gatling ? Avec des élastiques ? Un moteur comme ma M4A1 dboys ?
- Alors pour le coup c'est très varié. Il y a plusieurs moyens pour créer un cycle. Il faut voir l'ensemble comme une machine dont le but est de faire des boucles et des boucles, se rapprochant parfois du concept du moteur à explosion, surtout lorsqu'il y a un piston en jeu. Pour commencer, il faut savoir qu'avec des munitions de fusils, il n'est pas question d'utiliser juste un simple ressort et une culasse lourde pour le mécanisme.
- Avant toute chose, il faut savoir que la pression développée dans un fusil lors de la mise à feu de la cartouche est énorme mais très éphémère. Il ne faut surtout pas que la culasse s'ouvre quand la pression est trop élevée, au risque sinon de créer des situations dangereuses, comme l'explosion de l'étui voire des pièces mécaniques à cause de la pression des gaz cherchant à s'échapper. Donc en partant de l'idée de prendre un simple ressort et une culasse lourde pour empêcher l'ouverture trop rapide, si on prend la munition de .30-06 qui est la cartouche standard de l'armée américaine au début du XXème siècle...
- Il faudrait une culasse pesant aux alentours de 12kg pour assurer un fonctionnement sûr. Pour cette raison, il faut absolument jouer sur le concept d'avantage mécanique pour permettre d'alléger la pièce au maximum. Que cela soit par un blocage de la culasse, que ce soit avec une barre latérale, volets, rouleaux, tenons ou encore en retardant l'ouverture en jouant sur les angles etc. Pour ça que les seules armes utilisant ce mécanisme, dit à recul direct n'existe que dans les armes chambrant des cartouches de faible pression, comme par exemple le UZI, la MP40, l'UMP-45 et compagnie.
- Papa, comment ils ont fait des avantages mécaniques alors ?
- Il y a beaucoup de moyens. Mais les mécanismes qui ont réussi à survivre le plus longtemps, grâce à leur simplicité et leur fiabilité ne sont pas très nombreux. Il y a le réarmement par long ou court recul du canon, à retardement de l'ouverture et à emprunt des gaz. Je vais volontairement omettre les systèmes qui ont été mis de côté ou qui sont des exceptions, comme par exemple l'usage du recul de l'amorce, au principe de "Bang" ou encore à hésitation car ce ne sont pas des mécanismes qu'on voit aujourd'hui.
- Un recul du canon ? Avec des gaz ? À retardement ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
- Nous verrons ça plus tard si les gens sont intéressés mon fils et que ce n'est pas supprimé. Autrement ça n'a que peu d'intérêt.
Chapitre 2 : Le mécanisme de réarmement par long reCUL du canon.
- Papa, papa, je peux retirer ce casque ? Je trouve qu'on est à l'étroit.
- Non fils, je ne veux pas que tu finisses aussi sourd que les vieux chasseurs ou tireurs d'ici. Regarde par exemple Gégé qui est à côté de toi.
- QUOI ? FAIS VOIR TON BAZAR SINON LO T'ES VENU AVEC LE PETIT HOHO.
- Tu vois. Bref Gégé je vais expliquer à mon fils comment fonctionne les armes alors si possible...
- QUOI ? PARLE PLUS FORT J'ENTENDS PAS TRÈS BIEN.
Regardant les nombreuses armes sur la table, le jeune garçon est intrigué sur ce que va lui raconter son père. Néanmoins le casque sur ses oreilles n'est pas le top du confort, n'étant pas réglé pour sa taille.
Le père prend un fusil dans ses mains avant de tirer une fois le levier d'armement pour vérifier l'intérieur de la chambre.
- Ce fusil est un Browning Auto 5. Son mécanisme de réarmement est basé sur le long recul du canon.
- Pourquoi on dit long ? Parce que c'est un fusil ?
- Non rien à avoir. C'est en lien avec la distance que parcourt le canon d'un point de vue relatif à la longueur d'une cartouche.
- Comme je te l'ai dis, la culasse ne peut pas s'ouvrir lorsque la pression est encore trop élevée dans la chambre. Car sinon c'est extrêmement dangereux et ça peut mener à des explosions de l'arme.
- Oui ça j'ai bien compris, je ne suis pas encore complètement débile comme Bouclin qui me ressort toujours les mêmes histoires depuis des années.
- Donc l'une des solutions qui a été trouvé est d'utiliser le recul du fusil pour provoquer le réarmement du fusil. Pour l'expliquer simplement, le canon, ou plus précisément le tonnerre de l'arme reste solidaire avec la culasse. Or, ces deux pièces peuvent bouger en arrière mais en restant collés ensemble.
- J'ai du mal à visualiser la chose.
- En gros après le tir, la culasse et le canon vont reculer ensemble après le tir. Si j'appuie sur le canon de l'Auto 5 sans tirer, on peut voir que celui-ci recule car il est monté sur un guide et un ressort. Lors du tir, l'ensemble va reculer. Une fois que le tout arrive en butée derrière, cela va relâcher le canon qui va alors repartir en avant.
Le père tire ensuite un coup pour illustrer, même si à cause de la vitesse on ne voit pas grand chose. Excepté la fumée sortant du canon et l'étui vide fumant tout juste éjecté en train de rouler par terre.
- Pourquoi en avant ? Parce qu'il n'y a plus rien pour le pousser en arrière ?
- Exactement. La pression générée par la mise à feu d'une munition est extrêmement élevée mais très éphémère. Le fait de propulser la balle, enfin ici les chevrotines ou quoi que ce soit ainsi que le fait d'envoyer les gaz va créer une réaction dans le sens opposé. Donc pendant qu'on propulse quelque chose dans le canon, ce même canon et la culasse vont être poussé en arrière jusqu'au bout. Une fois arrivé en arrière, la pièce gadant le canon et la culasse ensemble va être actionné pour les désolidariser. Le canon va donc partir en avant, mais un autre système de verrouillage va maintenir la culasse jusqu'à ce que le canon revienne dans sa position initiale.
- Parce que c'est au moment où le canon part en avant que l'étui vide dans la chambre va être extraite. Car c'est le moment où l'ensemble mécanique s'ouvre. Sinon on ne pourrait pas procéder à l'extraction, qui est l'une des étapes clés du fonctionnement.
- Il y en a plusieurs des étapes clés ?
- Approvisionnement, chambrage, verrouillage, mise à feu, déverrouillage, extraction, éjection et réarmement. Il peut y avoir des étapes qui ont lieu avant, comme le réarmement du marteau. Il peut y avoir des armes qui fonctionnent sans être verrouillée, dans le sens où ce n'est pas calé. Mais ces étapes, il faut les garder dans un coin de la tête car elles reviennent toujours dans le fonctionnement d'une arme à feu.
- Donc ensuite, le canon arrive dans sa position initiale. À ce moment, la culasse est relâchée grâce à une pièce reliée avec le canon. Cela permet alors de la libérer pour que le ressort de rappel de la culasse le renvoie dans sa position initiale. L'ensemble de ce procédé ayant eu lieu sur une distance plus longue que la longueur d'une cartouche, on appelle ça le "long recul du canon".
- Ce sont quoi les avantages d'un tel système ?
- C'est un système simple à produire et à entretenir. Il ne faut pas de piston ou quoi que ce soit. De plus, c'est un mécanisme très sûr. Le temps que l'ensemble mobile arrive en arrière, la pression a déjà chuté à des niveaux très sûres.
- Il faut savoir que l'ensemble mobile se déplace de manière indépendante de la culasse comme tu l'as vu . À cause de la nature élastique du boîtier et de la crosse du fusil, lorsque l'ensemble va arriver en buté, l'énergie cinétique va instantanément être transmis au tireur sans que le poids de l'arme ne parvienne à vraiment absorber le recul. Car la crosse et le boîtier sont statiques alors que le canon et la culasse sont en mouvements. Ça fait l'effet des boules de billard. Donc le recul retransmis sera celui d'un ensemble pesant presque la moitié du poids du fusil lancé à haute vitesse vers ta direction, d'où un recul assez violent et un poids assez trompeur de l'ensemble de l'arme.
- Et ce n'est pas tous. De la saleté peut entrer dans les pièces en mouvement, en l'occurrence ici le canon est totalement exposé. Mais si on recouvre ce dernier par un tube de protection pour un usage militaire, la vitesse d'échauffement du canon et du tube sont très souvent différents car ce ne sont pas les mêmes matériaux ou la même épaisseur et ci. Donc sur une arme automatique, on peut se retrouver avec un canon qui gonfle trop et se bloque à l'intérieur du tube. Pire encore, si on parvient à mettre un coup, par exemple suite à une chute et à tordre le tube, on peut rendre l'arme inutilisable. C'est pour ça que le CSRG 1915, très connu sous le nom de Chauchat avait cette réputation d'être un fusil mitrailleur éco+. Car non seulement les coûts de productions n'étaient pas élevés, mais surtout il y avait toute cette combinaison entre le recul infernal, la mauvaise ergonomie et les problèmes de surchauffe menant à l'enrayage . Néanmoins ça restait un avantage tactique considérable pour son époque.
Données du topic
- Auteur
- ColtM4A1
- Date de création
- 6 novembre 2018 à 21:01:56
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