[RISITAS] Tranches d'une vie trop calme.
Sweet !
Je suis blanc, né aux Antilles au début des années 90 ou j'y ai passé un bout de mon enfance. Autant te dire que ton histoire a une résonance kheyou. Continue comme ça + fav!
Edit: j'avais pas vu que l'auteur était porté disparu.
Khey, je trouve que tu a une super plume, tu as déjà écrit avant ?
En tout cas tu raconte merveilleusement bien la naïveté des gosses, les aprems a jouer dans l'insouciance ....
J'espère que tu va continuer kheyou
Je m'excuse très très sincèrement d'avoir disparu, j'ai eu des mois "compliqués", mais la c'est réglé.
Je reviens et j'ai bien envie de vous faire partager la suite de mes aventures (pas si passionnantes).
Le 26 septembre 2018 Ă 19:28:11 PepeElite a Ă©crit :
Je suis blanc, né aux Antilles au début des années 90 ou j'y ai passé un bout de mon enfance. Autant te dire que ton histoire a une résonance kheyou. Continue comme ça + fav!Edit: j'avais pas vu que l'auteur était porté disparu.
Hahaha, ouais c'est une vraie expérience, et une bonne, content que tu te retrouves un peu. Merci.
Le 26 septembre 2018 Ă 20:23:17 Anacroniik-ban a Ă©crit :
Khey, je trouve que tu a une super plume, tu as déjà écrit avant ?
En tout cas tu raconte merveilleusement bien la naïveté des gosses, les aprems a jouer dans l'insouciance ....J'espère que tu va continuer kheyou
C'est très sympa de ta part. Mais non, jamais écrit avant ça. Du moins, j'ai jamais écris "d'histoires". Mais je lis pas mal, ça vient peut être de là .
Bref, la suite demain, je vais produire quelques chapitres.
Encore merci Ă ceux qui lisent et qui attendent.
Les autres j'vous soulève.
je sens que je vais encore avoir envie de verser une larme à la lecture de tes prochaines aventures…
sweet !
Ah, encore la IndigoChildRick ? C'est cool !
Peut être pas de larmes sur celui là , chapitre de clôture, la suite on attaque le collège. Merci à tous d'avoir lu jusqu'ici
Chapitre 10 : Fin du primaire game.
Aaaah, la première déception amoureuse. Mais bon, c’est la vie.
Après on va dédramatiser, j’étais pas bien le soir même, j’osais pas la regarder le lendemain, j’avais un peu honte d’avoir frappé une fille. Et j’étais passé à autre chose le jour d’après.
C’était pas bien grave au final, et je m’en rendais compte, j’étais juste déçu, mais je passais à autre chose. C’est une capacité que j’ai gardé jusqu’à aujourd’hui, je tourne vite la page, même si ça peut émotionnellement être violent sur le coup, bref, salut Vanessa, je t’aurai giflé au lieu de te rouler un patin, c’est le jeu.
La suite de l’année sera calme, entouré de mon crew les mercredis et les après midi.
On dosait très fort Pokémon à cette période.
Cartes, jeux de plateaux, Stadion sur la N64, Gameboy. Ça sera vraiment le jeu de cette époque.
Dans la cour ça restera avec mon Karim
Il s’était mis en tête de voler des jeux de Gameboy des plus petits pour les revendre et acheter des bonbons à la boutique d’en face
Un plan digne des plus grands prestidigitateurs du 93.
Moi j’étais pas très chaud, mais je me laisserai entrainer une fois, pour voir.
Ça va vite, il voit un petit « Tu me montres tes jeux ?? », il en prend 5, fait tourner dans ses mains en les passant en revue, et hop, y en a un qui glisse dans sa poche.
Très professionnel. Le petit ne s’en rend pas compte, on le félicite de sa collection et on repart comme on est venu.
J’ai honte, mais c’est drôle. Je regarde la cartouche, c’est un Pokémon Jaune en plus.
Karim est content. Moi, d’un coup j’imagine le gosse qui cherche désespérément son jeu, le retrouve pas, se met à pleurer en pensant à son Dracolosse lvl 73 qu’il ne reverra jamais.
« Nan timal. Faut pas faire ça. »
Je lui reprends la cartouche des mains, et d'un pas décidé je vais la rendre au gamin en disant l’avoir trouvé par terre.
Karim dira rien pour cette fois. A l’avenir il m’entrainera jamais plus dans ses plans pickpocket, j’ai pas le mental. Malgré ça on restera très bons potes toute l’année, ça n’a pas entaché nos relations.
Certains diront fragile, y a un peu de ça. Je pense que j’ai juste beaucoup trop d’empathie, je me mets très vite à la place de quelqu’un et ça m’oblige à me comporter « bien ». C’est un peu chiant en fait, et ça me jouera des tours à l’avenir, on y viendra.
(Si je continue Ă Ă©crire HEIN )
Gros événement marquant et important de ce milieu d’année sera le nouveau copain de ma mère.
Là , on est sur du lourd, littéralement. Yann. Un breton installé sur l’ile depuis le début des années 90, 90kg de graisse pour 1m76, nez crochu et un bon bide.
Concrètement, on est pas du tout sur du BG de compétition. Mais c’est un mec stable, qui dirige une bonne boite à ce moment-là , très très drôle, généreux et sincère.
Ça sera mon dernier beau-père en date, ils sont mariés et encore ensemble en 2018. J’irai pas jusqu’à dire que je le considère comme mon père, mais pas loin. A partir de ce jour il nous a élevé, assumé, et a toujours été un soutien. C’est mon image paternelle donc, une vraie, je lui dois beaucoup.
Avec son bon taf, ça a même permit à ma mère de lâcher les boulots de nuit, pour bosser de jour, quitte à gagner moins, mais lui permettant de passer plus de temps avec nous. Elle en était ravie, et rien que pour ça, j’étais très heureux de les voir ensemble.
Ah, dernier détail, Yann était fraichement divorcé, et avait … 3 fils. 3 ans, 5 ans et 7 ans.
Du jour au lendemain, on se retrouvait à 5 gamins tous les week-ends et les vacances. J’avais gagné 3 frères, et j’étais l’ainé. Le bordel à venir.
Bon après, on était raisonnable. Les 3 étaient un peu des excités, donc je jouais pas mal le rôle de catalyseur, mais ça nous a pas empêché de faire pas mal de conneries.
Ça sera ma dernière année au club de foot. J’ai encore monté d’un niveau.
Mais là , je suis avec des mecs qui ont tous une année de plus que mois. Et physiquement, la différence se fait vraiment sentir. La puberté chez les antillais qui arrive plus tôt, tout ça, je suis vite dépassé.
Je tiendrai 3 mois, et un jour, au plein milieu de l’entrainement, le coach se mettra à hurler mon nom.
« BON TRITURE TU SORS ET TU RETOURNE LA BAS »
La bas c’était le niveau d’en dessous, là où j’étais l’an passé. Il me rétrogradait comme ça, en plein milieu, vu que je pouvais pas suivre le rythme.
Je l’ai vraiment vécu comme une humiliation pour le coup, et j’ai rejoint mes nouveaux coéquipiers les larmes aux yeux.
Dans le fond, c’était logique, mais j’avais pas du tout aimé. Orgueil mal placé, un sale défaut ça, je demanderai à ma mère de pas me réinscrire l’année d’après.
Et voilà que l’année scolaire se termine. Je récupère mes bulletins, j’ai encore été premier.
J’aime bien l’école, je m’y ennuie pas, c’était cool la primaire. Le dernier jour je regarde cette immense cour bétonné où on a tellement joué au foot.
Je vois le préau, ou j’ai enchainé les compét’ de billes sans jamais m’imposer.
Derrière les marches, où j’ai mis des raclés aux Jojo’s.
Je vois ma salle de classe de CP, ou je suis arrivé y a déjà 5 ans, complétement perdu, avec cette institutrice énorme qui m’a d’abords terrorisé, avant de m’apprendre à lire si vite.
Quelque chose se termine ici, je le sens bien.
Mais bon, la fin de quelque chose, ça implique forcément le début d’autre chose, donc ça va, j’ai hâte d’y être à ce fameux collège.
J’aperçois mon prof des deux dernières années. Il était strict mais juste, je l’aimais bien.
« Au revoir monsieur, merci, maintenant je vais chez les grands ! »
« Salut Triture. Continue comme ça, je me fais pas de soucis pour toi ! »
Karim était juste à côté de moi à ce moment-là .
« Il est fou lui. Le collège c’est la zone, je le sais bien, un pas de travers et on te refait la face. Surtout avec ton corps de petit blanc là , t’es dans la merde mon pote. »
Le 04 octobre 2018 Ă 12:58:19 Trituremoa a Ă©crit :
Ah, encore la IndigoChildRick ? C'est cool !
Peut être pas de larmes sur celui là , chapitre de clôture, la suite on attaque le collège. Merci à tous d'avoir lu jusqu'iciChapitre 10 : Fin du primaire game.
Aaaah, la première déception amoureuse. Mais bon, c’est la vie.
Après on va dédramatiser, j’étais pas bien le soir même, j’osais pas la regarder le lendemain, j’avais un peu honte d’avoir frappé une fille. Et j’étais passé à autre chose le jour d’après.
C’était pas bien grave au final, et je m’en rendais compte, j’étais juste déçu, mais je passais à autre chose. C’est une capacité que j’ai gardé jusqu’à aujourd’hui, je tourne vite la page, même si ça peut émotionnellement être violent sur le coup, bref, salut Vanessa, je t’aurai giflé au lieu de te rouler un patin, c’est le jeu.La suite de l’année sera calme, entouré de mon crew les mercredis et les après midi.
On dosait très fort Pokémon à cette période.
Cartes, jeux de plateaux, Stadion sur la N64, Gameboy. Ça sera vraiment le jeu de cette époque.Dans la cour ça restera avec mon Karim
Il s’était mis en tête de voler des jeux de Gameboy des plus petits pour les revendre et acheter des bonbons à la boutique d’en face
Un plan digne des plus grands prestidigitateurs du 93.
Moi j’étais pas très chaud, mais je me laisserai entrainer une fois, pour voir.
Ça va vite, il voit un petit « Tu me montres tes jeux ?? », il en prend 5, fait tourner dans ses mains en les passant en revue, et hop, y en a un qui glisse dans sa poche.
Très professionnel. Le petit ne s’en rend pas compte, on le félicite de sa collection et on repart comme on est venu.
J’ai honte, mais c’est drôle. Je regarde la cartouche, c’est un Pokémon Jaune en plus.
Karim est content. Moi, d’un coup j’imagine le gosse qui cherche désespérément son jeu, le retrouve pas, se met à pleurer en pensant à son Dracolosse lvl 73 qu’il ne reverra jamais.« Nan timal. Faut pas faire ça. »
Je lui reprends la cartouche des mains, et d'un pas décidé je vais la rendre au gamin en disant l’avoir trouvé par terre.
Karim dira rien pour cette fois. A l’avenir il m’entrainera jamais plus dans ses plans pickpocket, j’ai pas le mental. Malgré ça on restera très bons potes toute l’année, ça n’a pas entaché nos relations.
Certains diront fragile, y a un peu de ça. Je pense que j’ai juste beaucoup trop d’empathie, je me mets très vite à la place de quelqu’un et ça m’oblige à me comporter « bien ». C’est un peu chiant en fait, et ça me jouera des tours à l’avenir, on y viendra.
(Si je continue à écrire HEIN )Gros événement marquant et important de ce milieu d’année sera le nouveau copain de ma mère.
Là , on est sur du lourd, littéralement. Yann. Un breton installé sur l’ile depuis le début des années 90, 90kg de graisse pour 1m76, nez crochu et un bon bide.
Concrètement, on est pas du tout sur du BG de compétition. Mais c’est un mec stable, qui dirige une bonne boite à ce moment-là , très très drôle, généreux et sincère.
Ça sera mon dernier beau-père en date, ils sont mariés et encore ensemble en 2018. J’irai pas jusqu’à dire que je le considère comme mon père, mais pas loin. A partir de ce jour il nous a élevé, assumé, et a toujours été un soutien. C’est mon image paternelle donc, une vraie, je lui dois beaucoup.
Avec son bon taf, ça a même permit à ma mère de lâcher les boulots de nuit, pour bosser de jour, quitte à gagner moins, mais lui permettant de passer plus de temps avec nous. Elle en était ravie, et rien que pour ça, j’étais très heureux de les voir ensemble.
Ah, dernier détail, Yann était fraichement divorcé, et avait … 3 fils. 3 ans, 5 ans et 7 ans.
Du jour au lendemain, on se retrouvait à 5 gamins tous les week-ends et les vacances. J’avais gagné 3 frères, et j’étais l’ainé. Le bordel à venir.
Bon après, on était raisonnable. Les 3 étaient un peu des excités, donc je jouais pas mal le rôle de catalyseur, mais ça nous a pas empêché de faire pas mal de conneries.
Ça sera ma dernière année au club de foot. J’ai encore monté d’un niveau.
Mais là , je suis avec des mecs qui ont tous une année de plus que mois. Et physiquement, la différence se fait vraiment sentir. La puberté chez les antillais qui arrive plus tôt, tout ça, je suis vite dépassé.
Je tiendrai 3 mois, et un jour, au plein milieu de l’entrainement, le coach se mettra à hurler mon nom.
« BON TRITURE TU SORS ET TU RETOURNE LA BAS »
La bas c’était le niveau d’en dessous, là où j’étais l’an passé. Il me rétrogradait comme ça, en plein milieu, vu que je pouvais pas suivre le rythme.
Je l’ai vraiment vécu comme une humiliation pour le coup, et j’ai rejoint mes nouveaux coéquipiers les larmes aux yeux.
Dans le fond, c’était logique, mais j’avais pas du tout aimé. Orgueil mal placé, un sale défaut ça, je demanderai à ma mère de pas me réinscrire l’année d’après.
Et voilà que l’année scolaire se termine. Je récupère mes bulletins, j’ai encore été premier.
J’aime bien l’école, je m’y ennuie pas, c’était cool la primaire. Le dernier jour je regarde cette immense cour bétonné où on a tellement joué au foot.
Je vois le préau, ou j’ai enchainé les compét’ de billes sans jamais m’imposer.
Derrière les marches, où j’ai mis des raclés aux Jojo’s.
Je vois ma salle de classe de CP, ou je suis arrivé y a déjà 5 ans, complétement perdu, avec cette institutrice énorme qui m’a d’abords terrorisé, avant de m’apprendre à lire si vite.
Quelque chose se termine ici, je le sens bien.
Mais bon, la fin de quelque chose, ça implique forcément le début d’autre chose, donc ça va, j’ai hâte d’y être à ce fameux collège.J’aperçois mon prof des deux dernières années. Il était strict mais juste, je l’aimais bien.
« Au revoir monsieur, merci, maintenant je vais chez les grands ! »
« Salut Triture. Continue comme ça, je me fais pas de soucis pour toi ! »
Karim était juste à côté de moi à ce moment-là .
« Il est fou lui. Le collège c’est la zone, je le sais bien, un pas de travers et on te refait la face. Surtout avec ton corps de petit blanc là , t’es dans la merde mon pote. »
bien sûr toujours là khey ! purée t'aurais pas dû arrêter le foot comme ça, tu regrettes pas ?
sweet, hâte de lire les histoires du collège !
Excellent khey, on veut le collège
Données du topic
- Auteur
- Trituremoa
- Date de création
- 21 août 2018 à 10:48:32
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