[Risitas] Un khey au lycée

Le 11 novembre 2018 à 21:50:34 Canabistouille a écrit :

Le 09 novembre 2018 à 18:05:08 NguYai a écrit :
Salut Cana, je viens de me taper l'intégralité de ton "Risitas", je ne connaissais même pas le concept, en fait je traine plus trop sur le forum depuis un bail, j'étais repassé faire un tour par curiosité. Mais c'est une bonne découverte je dois l'admettre. Du coup je créé un pseudo pour pouvoir t'écrire.

Ça fait vraiment plaisir kheyou, merci

Il faut dire que tu as un certain sens de l'observation qui fait que c'est plaisant de lire la façon dont tu retranscris les évènements que tu as vécu ainsi que ta façon de décrire les personnages qui ont croisé ta route.
J'ai pu constater une très nette progression dans ton écriture entre tes premiers posts et les plus récents. Déjà tu inventes moins de conjugaisons

Disons que j'ai eu des débuts difficiles

Et tu es aussi très efficace pour mettre en place du suspens et structurer ton récit.

Sur le plan humain, tu as l'air d'être un bon gars sur qui tes amis peuvent compter. Néanmoins on voit quand même que tu as un certain complexe d'infériorité. Tu fantasmes un peu trop ( surtout au début de ton histoire ) sur ces sois-disants "Yes lifes", alors j'imagine aussi que c'est pour être en adéquation avec le délire ambiant du forum, mais ça dénote quand même quelques traits de ta perception des autres et du monde, qui est très hiérarchisée.

Tout à fait, j'ai un peu appuyé sur la notion de "Célestinerie" pour que certains kheys puissent se reconnaitre dans ce que je dis, et d'en aider d'autres, car je suis plus ou moins passé par là aussi. mais il est vrai que j'ai tendance à vite catégoriser les gens (je ne les critique pas, c'est juste que quand j'ai une vision d'un gars en tête, j'ai du mal à changer ma perception que j'ai de lui).

Après ce qui est appréciable en revanche, c'est qu'il y a quand même des passages plus "philosophiques" dans ton récit qui remettent en question tout ça ( qui montrent qu'au fond tu es conscient -aujourd'hui en tous cas- que cette hiérarchie n'est qu'une vision non objective des choses et que chacun a la même valeur intrinsèquement que son prochain ).
Tu as tendance aussi à mettre en valeur les autres, c'est une qualité, mais veille à ce que ce ne soit pas fait en t'écrasant toi même.

Je tiens à te dire que tu as un sens d'analyse très développé, ce que tu dis ici est très proche de la vérité. J'ai toujours eu tendance à mettre les autres en valeur, à mon dépend parfois. Avec mes potes, on se mettait les uns les autres en avant, mais certains inconnus ont vite perçu comme une marque d'admiration que j'avais pour eux, alors que je les complimentais simplement, ou tentait de créer un contact amical.

J'espère que j'aurais la chance de voir où tu veux mener ton histoire et quelles conclusions tu vas en tirer, si tu estimes qu'il y a lieu d'en tirer une.
Moi qui suis d'un monde complètement différent du tien, c'est très intéressant de lire tes expériences et ta façon d'interpréter la vie que tu nous offres avec autant de sincérité.

Bon courage à toi, et rappel toi les propos de ton paternel sur Georges Clooney assit sur ses chiottes

On verra ensemble comment se dérouleront les choses

Merci d'avoir écrit ce beau pavé.

Ce pavé qui donne presque envie d'écrire 95 pages de Risitas pour avoir des réactions comme ça

Bordel je viens de retrouver l'enregistrement!

Le son est dégueulasse, oubliez pas qu'on a enregistré ça derrière un mur; mais on entend vite fait Émilie se faire tringler.
Mettez le son à fond.

Le 12 novembre 2018 à 19:05:49 Canabistouille a écrit :
Bordel je viens de retrouver l'enregistrement!

Le son est dégueulasse, oubliez pas qu'on a enregistré ça derrière un mur; mais on entend vite fait Émilie se faire tringler.
Mettez le son à fond.

https://vocaroo.com/i/s17I2cYMk20c

On s'en fout on veut la sweet

Le 12 novembre 2018 à 19:05:49 Canabistouille a écrit :
Bordel je viens de retrouver l'enregistrement!

Le son est dégueulasse, oubliez pas qu'on a enregistré ça derrière un mur; mais on entend vite fait Émilie se faire tringler.
Mettez le son à fond.

https://vocaroo.com/i/s17I2cYMk20c

+ à quand la sweet ?

Le 12 novembre 2018 à 19:07:08 c_de_gaulle a écrit :

Le 12 novembre 2018 à 19:05:49 Canabistouille a écrit :
Bordel je viens de retrouver l'enregistrement!

Le son est dégueulasse, oubliez pas qu'on a enregistré ça derrière un mur; mais on entend vite fait Émilie se faire tringler.
Mettez le son à fond.

https://vocaroo.com/i/s17I2cYMk20c

On s'en fout on veut la sweet

Si tu savais combien de temps je l'ai cherché, à farfouiller plusieurs disques durs externes, une vraie galère.

Par contre comme promis, la sweet arrive chef!

Le 12 novembre 2018 à 19:05:49 Canabistouille a écrit :
Bordel je viens de retrouver l'enregistrement!

Le son est dégueulasse, oubliez pas qu'on a enregistré ça derrière un mur; mais on entend vite fait Émilie se faire tringler.
Mettez le son à fond.

https://vocaroo.com/i/s17I2cYMk20c

Cimer chef putain

Le 12 novembre 2018 à 19:05:49 Canabistouille a écrit :
Bordel je viens de retrouver l'enregistrement!

Le son est dégueulasse, oubliez pas qu'on a enregistré ça derrière un mur; mais on entend vite fait Émilie se faire tringler.
Mettez le son à fond.

https://vocaroo.com/i/s17I2cYMk20c

SWEET

Le 12 novembre 2018 à 20:31:41 Koaladeter2 a écrit :
Bordel le vocaroo
Mais un peu déçu, beaucoup trop d'attentes par rapport au résultat, mon mauvais

J'avais prévenu que le son n'allait pas être optimal, mais bon je l'ai trouvé, c'est déjà ça
En espérant que la sweet puisse combler ce manque de qualité.

-Vacances de fin de 1ere-

-Partie I-

.

-Salut.

-Salut.

-Sophie, c'est ça?

-C'est bien moi... Enchantée Arthur

-...

-...

Allez hop, on enchaine Arthur !

-Et tu fais quoi comme études ?

Elle pouvait avoir notre âge, tout comme pouvait être proche de la vingtaine, c'était une façon indirecte de lui demander son âge.

-Je viens de finir le lycée là, j'entre en fac d'économie à la rentrée

-Ah, donc t'as un an de plus que moi.

-J'ai sauté le CP, donc nous avons le même âge mon cher!

C'est surtout moi qui vait te sauter

Bordel ressaisis-toi Arthur

.

-Oh, je vois que tu possèdes un cerveau supérieure à la moyenne, je n'ai pas affaire à n'importe qui.

-C'est sûr que sauter le CP, c'est vraiment peu commun et réservé à une élite...

.

On continue notre discussion, un petit jeu de séduction se met en place. Entre deux phrases, je m'envoie un peu de liqueur dans le sang, pour me mettre encore plus à l'aise.

Fred est pendant ce temps là clairement en train de concrétiser avec la blonde.
Je vois Pierre qui parle toujours à Brice au loin, tentant tant bien que mal de le maintenir au plus loin, histoire de me laisser le champ libre avec Sophie.

Lucie s'amuse toujours avec Célestin, qui le force à boire, qi commence d'ailleurs à se décomplexer et à prendre confiance, c'est à mourir de rire.

La joie de l'alcool...

.

Mathieu reste un moment à parler aux laiderons, mais il est clairement désintéressés, tandis qu'elles mangent toutes ses paroles. Elles lui mangent dans la main entre deux regards remplis d'admiration.

Lui, surveille essentiellement Lucie, même s'il sait qu'il ne se passera rien avec Célestin, que ce n'est qu'un jeu de séduction...

.

Moi aussi je pensai ça.

.

Jusqu'à ce que...

Jusqu'à ce que je me retourne et vois Lucie et Célestin, se regarder longuement dans les yeux.

Elle a un regard malicieux que je connais bien, et lui un sourire béant.

.

.

.

.

Ils s'embrassent.

.

.

.

C'est pas possible.

Ce que je viens d'écrire donne surement espoir à plus d'un.

C'est un simple baiser, rien de plus, mais Célestin en est presque choqué. Il voit des étoiles.

C'est presque inimaginable ce qui vient de se passer ; Célestin 4/10 puceau de haut en bas vient d'embrasser une 8,5/10 convoitée par 90% des mecs du lycée.

Doux Jésus, c'est fou la vie.

Mathieu en est bien évidemment témoin. Il affiche une moue dégoutée, ça doit pas être facile à voir.

Et c'est exactement ce que Lucie voulait. Obtenir cette marque de jalousie sur le visage de Mathieu qu'elle a finalement obtenue. Elle se nourrissait de ça, et affichait une mine satisfaite.

Sauf qu'elle sous-estimait Mathieu. Ça crevait les yeux qu'elle était toujours amoureuse réciproquement, mais avait trop de fierté pour l'afficher. Sauf que lui, tout comme elle, avait la capacité de pouvoir taper aussi bien dans de la 6/10, que dans de la 9/10. Il avait déjà fait se preuves.

...

..

.

-Je vais faire un tour.

Je connaissais le sens de cette phrase, on peut la traduire par : « Je pars à la chasse ».

Pierre y voit là une opportunité en or d'aller rejoindre Mathieu dans sa quête, en emmenant bien sur Brice avec lui.
Me voilà débarrassé de toute forme de rivalité.
Pierre est vraiment un mec sur qui je pouvais compter, toujours là pour m'arranger les choses. Il rendait vraiment ma vie plus facile.

A l'instant où Mathieu est parti, Lucie délaisse le pauvre Célestin, toujours sur son petit nuage.

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Il vomira d'ailleurs ses tripes dans les minutes à suivre, mais c'était à prévoir.

A prévoir, mais à mon avantage une fois de plus, c'est au tour des laiderons et du gay de partir, pour l'accompagner jusqu'à chez eux, nous laissant donc en cercle réduit.

Sophie préfère rester encore un peu.

J'apprends d'ailleurs qu'ils ont aussi un appartement secondaire dans la baie, ce qui fait qu'ils viennent souvent passer leurs week-ends et leurs vacances ici, entasser à dix dans l'appartement. Ils se sont rencontrés dans lors d'un projet associatif, d'où la différence d'âge au sein de leur groupe.

Il devait être 2h du matin, mais il y avait encore plusieurs groupes sur la plage, il faisait chaud, les jeunes en profitaient pour s'attarder un peu sur le sable devenu froid.

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Une voiture de police patrouillait de temps en temps, et vérifiait nos sacs, à la recherche de stupéfiants. Ça les faisait bien ch*er de travailler pendant que d'autres se mettent des doses sur la plage en plein été.

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Lucie décida de rentrer à la villa, pour « se reposer ».
(Nous y reviendrons plus tard)

-Sweet 1-
.

Nous n'étions donc plus que 6 assis par terre, Fred et la blonde , qui se roulaient désormais d'énormes pelles sur le sable.
Encore une fois, c'était à prévoir.

John, le deuxième cousin, discutait avec le bg de 22 ans.

Puis il y avait Sophie, et moi.

On se rapprochait l'un de l'autre physiquement.

Entre deux phrases, entre deux bières, on se déplaçait peu à peu l'un vers l'autre, comme attirés par des aimants.

Il y avait une réelle connexion entre nous, quelque chose que je n'ai pas ressenti avec d'autres filles, pas même avec Héloïse.

Peut-être que l'alcool jouait aussi sur ma perception des choses, mais c'est en tout cas ce que j'ai ressenti sur le moment.

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Nous continuons notre discussion, puis retournons à parler d'études ;

-Et sinon, tu vas dans quelle fac?

-Une dans le centre-ville de Toulouse

Elle n'habitait donc pas à Paris, c'était pendant ces vacances où jamais

-Donc t’habite Toulouse ?

-Oui je suis en résidence étudiante à Toulouse, mais j'habite près de Bordeaux.

-T'as pas d'accent pourtant, c'est bizarre.. On est bien dans le Sud non?

-J'ai grandi à Paris jusqu'à mes 16 ans, puis mes parents se sont séparés, ma mère à Bordeaux avec mon beau-père et mon père à Paris.

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J'ai vraiment la chance d'avoir grandi avec mes deux parents, ne pas avoir à changer de domicile toutes les semaines, avoir une figure aussi bien paternelle que maternelle à la maison, je pense que c'est essentiel pour un bon développement personnel étant encore enfant.
J'ai eu pas mal de potes avec des parents divorcés, et on voit pour certains qu'ils l'ont clairement mal vécu, que ce soit consciemment ou inconsciemment, je pense que ça reste une blessure intérieure permanente.
J'ai un pote de collège avec qui je n'ai plus contact qui a commencé à beaucoup trop manger par culpabilité (il pensait être responsable de la séparation de ses parents, étant fils unique, alors qu'il n'y était clairement pour rien), puis une fois devenu gros, a commencé à travailler en cours pour « compenser » son complexe physique.
Il a donc eu des excellentes notes, mais on percevait un manque de confiance en soi assez drastique, il n'était pas heureux. Je pense que ça lui a littéralement ruiné son enfance...

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-Ah, et tu le vis bien ?

-T'inquiète pas, je le vis bien. J'ai toujours des attaches sur Paris, mon père déjà, puis des potes avec qui j'ai gardé contact, donc je remonte sur Paris de temps en temps, c'est un peu ch*ant, mais on s'y fait.

-D'acc.

On continue de se parler pendant quelques minutes, avant que le combo fatigue+alcool vienne nous plonger dans les bras de Morphée...

...

..

.

Je me réveille le lendemain, vers 8h, avec une belle gueule de bois.

Je suis allongé en position étoile de mer au milieu de la plage.

Il n'y a que Fred et la blonde, à 5m qui sont roulés en boule, l'un à côté de l'autre.

A la lumière du jour, on peut apercevoir une belle trace de vomi sur le sable, ça donne un mélange crumble-rhubarbe.
Célestin a marqué son territoire comme il fallait.

Je me lève péniblement.

Un papier initialement posé sur mon ventre se retrouve par terre.

Je le ramasse.

« C'est Sophie, on revient sur cette même plage dans 2 jours, voici mon numéro : 06XXXX »

En voilà une bien bonne nouvelle

Elle avait clairement un plus cette fille. Un perle rare.

...

..

.

Bref, on avait un programme de journée, malgré notre emploi du temps bancal et nos heures de sommeil minimales, nous avions décidé d'aller à la dune du Pila en cette journée, la fameuse « Plus grande dune d'Europe ».
Un gros de tas de sable en bref.

Nous y voilà, on fait la fameuse montée, puis arrivés en haut, on redescends en roulant. Une belle partie de plaisir quand t’arrive en bas, et que tu vois aussi bien que Gilbert Montagné avec la quantité de sable fraichement amassé dans tes yeux.

Bref, c'est une belle journée, on rentre en fin d'après-midi. J'en profite pour rattraper quelques heures de sommeil, pendant que les autres vont faire les courses et la bouffe.

J'ai pour tache avec John, le deuxième cousin de faire la vaisselle.

On subit bien sur le fameux « Astiquez bien les gars ! On frotte avec énergie, de grands vas et viens »

...

On a jamais autant fait briller des assiettes.

Après notre dure tache terminée (mine de rien, on lavait pour 12 à 2), nous voilà fin prêts à sortir.

J'en profite pour parler un peu à John.

Il fait une fac d'économie (comme Sophie), et va tenter les concours Passerelle pour passer dans une école de commerce « post-prépa ».

Il a tout compris ce génie.

.

Mes parents étaient dans un autre délire, ils voulaient à tout prix que je finisse en prépa, malgré mes notes moyennes, et mon père me l'a bien fait comprendre avant que je parte en vacances cette semaine :

-Bon, profites bien de tes vacances fiston

-Merci papa, comptes sur moi

-Parce que tu vas charbonner à la rentrée mon ptit gars.

-Bah comme je le fais déjà

Ce mensonge

-Non Arthur, cette fois tu vas VRAIMENT te sortir les doigts du c*l et t'y mettre.

-...

-J'y veillerai personnellement.

-...

-Allez, à bientôt mon poussin!

Quand mon père dit un truc, il le fait très souvent, cette courte discussion marquait la fin des beaux temps...

Je savais donc que c'était vraiment la dernière semaine où je me la coulais douce.
Le calme avant la tempête.

Raison de plus pour sombrer dans la décadence une dernière fois

...

..

.

Après avoir fini la vaisselle, nous sortons sur la plage comme le soir dernier, sauf qu'il y a cette fois-ci encore plus de groupe disséminer un peu partout.
Un vrai défilé de fessiers ambulants.

Nous retrouvons le reste du groupe.

Nico, Mathieu et les autres décident d'aller créer contact avec d'autres groupes, tandis que Fred , par respect pour la blonde qu'il a emballé le soir dernier, préfère rester tranquillement posé sur la plage.
Je fais de même, tout comme Lucie et Diane , les deux seules filles de notre groupe.

On se retrouve donc à quatre, avec une bouteille de Jack. Diane

Bouteille de Jack qui ne tarde pas à finir dans nos veines (on est là pour ça tout de même).

...

On commence à parler de c*l, vaste sujet de discussion.
Fred nous raconte ses expériences, il a déjà un long tableau de chasse à 19 ans. Ça me rassure pas trop sur le coup, mais je me dis que j'ai un peu de temps devant moi, 17 ans ça reste tôt encore, même si une bonne partie de mes potes sont déjà passé au stade supérieur.

Enfin bref, je ne me prends pas la tête avec ça.

...

Forcément, dans le cadre des discussion intimes, les rapprochements se font au fur à mesure que le temps passe, que l'alcool coule, et que nos langues se délient.

Diane commence à se rapprocher peu à peu de Fred (notez qu'il s'agit du cousin de son ex tout de même), tandis que Lucie me lâche des regards appuyés.

Même bourré, je suis parfaitement lucide sur ce qui est en train de se passer.

Elle fait comme avec Célestin la soirée dernière, c'est une fille à embrouille qui profite de ses charmes accordée par mère nature, qui lui a fait don d'une beauté remarquable, c'est incontestable.

Mais je connais bien Lucie.

Après tout, Mathieu n'est pas là, il doit être en train de draguer une autre 9/10 à quelques mètre d'ici, ils ne sont plus ensemble, le champ est libre.

Je la laisse donc se rapprocher peu à peu.

Elle fini enfin par se coller contre moi.
Nous sommes assis en tailleurs, cote à cote.
Je sens son parfum enivrant.
C'est le même que celui qu'elle portait en seconde, ça me rendait d'ailleurs nostalgique.
Ce moment partagé sur la pelouse...

Elle pose sa tête sur mon épaule.

Je la laisse faire.

On reste bien comme ça un bon quart d'heure.

Je sens qu'elle tente de capter mon regard.
Je fais en sorte d'éviter le sien.

Je peux sentir son souffle sur mon cou quand elle lève la tête vers moi pour capter un regard.
Il y a deux ans, j'aurai succombé à son charme dévastateur.

Mais ce soir non. J'ai changé.

Je n'aimai plus cette fille.

Je l'ai remise à sa place comme il se devait. Je lui montre que je ne suis pas son pion, et que j'ai mes valeurs. Puis par respect pour Mathieu, je sais bien qu'il est toujours sur elle.

Elle se brusque, ça doit pas être tous les jours que quelqu'un lui oppose une résistance. Elle passe rapidement à autre chose, ce qui témoigne bien de son désintérêt pour moi.

Moi, pucix, rejette de la 9/10 qui m'a fait rêver pendant une année entière.
Où va le monde bordel ?!

Fred fait de même pour Diane, elle n'a pas l'air de lui plaire (bien qu'elle soit aussi très jolie), mais c'est surtout aussi par respect pour Brice.

Lucie décide une nouvelle fois de rentrer à la villa, pour "se reposer".

...

-Sweet 2-

Quant à moi, je m'en vais aussi faire une « balade », mais cette fois une vraie, écouteurs dans mes oreilles, au bord de la mer.
Je me surprends à faire quelques pas de danse, ce qui me vaut des applaudissements d'un vieux couple qui se baladait comme moi en bord de mer. Je les salue comme il se doit.

.

J'ai pas mal bu, ce qui fait qu'en me baladant, et que je croise des groupes sur la plage, je leur sers la main, leur fait la bise, comme si je les connaissais depuis 10 ans ; puis m'en vais comme je suis venu.
A cette heure-là, ça n'étonne personne, les gens sont tous déchirés et en vacances, donc jovial.

C'est vraiment fou ce que l'alcool ouvre les portes de la sociabilité...

.

Alors que je m'apprête à faire le tour d'un autre groupe, dans l'optique de leur faire la bise et leur souhaiter une bonne soirée, je me rends compte que je connais des têtes.

-Oh Arthur, mon gars!

-Oh Nico !

-Oh Pierre!

Je les sers dans mes bras, comme si je l'avais pas vu depuis des années.
C'est un grand bordel dans ma tête.

Ils sont tous là entourés de meufs. Je vois mal dans l'obscurité, mais il y a l'air d'avoir du niveau.
Je leur fait quand même la bise.
Elles me regardent bizarrement, mais je m'en fous, je suis heureux.

Mathieu n'est pas avec eux...
Il doit surement être en train de compléter les noms sur son tableau de chasse...

Je reste quelques minutes avec le groupe, puis décide finalement de rentrer dormir, pour être frais le lendemain, mais surtout pour Sophie.

Je compte bien conclure.

...

..

.

En rentrant dans la villa, la porte est entre-ouverte, mais aucune lumière n'est perceptible.
Lucie devrait normalement être là...

J'entends alors du grabuge à l'étage.

Comme un bruit régulier.

Puis des petits bruits.

Des petits bruits qui venaient de l'étage, là où on dormait.

Des bruits que j'avais déjà entendu quelque part.

.

Des sortes de "oh, oh oui, c'est, c'est si bon"

.

.

Il n'y avait que deux personnes à part moi qui pouvaient être là à cette heure-ci.

Lucie

.

et Mathieu, introuvable sur la plage.

Puis il y avait moi entre les deux.

.

C'est pas possible, ils s'envoient en l'air, c'est vraiment ce qu'il se passe.

...

J'y crois pas, Mathieu, cet alpha, perd vraiment pas son temps.

.

N'ayant pas d'endroit où dormir, ma chambre étant occupé par les deux, et dans l'incapacité d'aller les voir pour leur demander faire moins de bruit, je me résolus à dormir sur le canapé en bas, seul, bercé par les gémissements de Lucie.

C'est donc pour ça que Lucie partait souvent la première, pour "se reposer"...

J'envoie un message à Sophie (numéro qui était inscrit sur le bout de papier qu'elle m'a donné le matin).

"Coucou, on sera au même endroit que la dernière fois, hâte de te revoir. J'espère que tu as passé une belle journée".

Simple, efficace, direct.

.

Mais sans réponse.

...

..

.

Autant vous dire que je ne me suis jamais senti aussi seul.

.

.

.
Du moins, ce soir-là.

En espérant que ces 3 sweets vous plaisent

La dernière partie des vacances arrive dans les prochains jours