[Risitas] Un khey au lycée
Apparemment un récapitulatif de personnage s'impose.
Année de 3ème:
-Max
(Un wesh que j'ai eu comme pote pendant la moitié de l'année de 3ème. Sans importance)
-Nicolas
(Sans importance)
-Jeremy
(Pote qui m'a tiré vers le haut en m'éloignant de Max)
-Enzo
(Pote qui m'a tiré vers le haut en m'éloignant de Max)
-Liam
(Un pote vraiment sympa que j'admirai, très bon gars)
Vacances de fin de 3ème:
-Thibaut
(Un gay qui m'a ouvert aux portes de la Yes-Liferie, très cool comme gars)
-Gautier
(Personnage secondaire mais sympa)
-Marine
(La première fille que j'ai embrassé, mais sans sentiments)
-Pauline
(Une meuf du groupe, sans importance)
-Claire
(Une autre meuf du groupe, sans grande importance non plus)
Année de seconde (jusqu'à maintenant):
-Brice
(Un ami qui m'a clairement ouvert à la Yes-Liferie, mais reste naturel et ouvert, je le considère alors comme mon meilleur ami, et je lui dois ma "réussite" sociale de seconde)
-Victor
(Un très bon pote de skate, semi Yes-Life)
-Paul
(Un très bon pote de skate, semi Yes-Life)
-Mathieu (ou Mat')
(Nouveau dans la classe, mais devenu un excellent pote très rapidement, beau-gosse et social).
-Diane
(Copine de Brice, amie de Lucie, je la considère comme ma "meilleure amie", ma seule amie fille)
-Lucie
(Mon crush, solide 8,5/10)
-Lana
(Personnage pour l'instant secondaire, amie de Lucie, celle qui animait l'Action/Vérité pendant la soirée)
-Youss
(Algérien déterminé, mais bon gars, il animait la classe)
-Aymeric
(Ex de Lucie, personnage détestable, Yes-Life, rencontré pour la première fois au skateshop)
-Bérangère
(Amoureuse de moi, mais 2/10, fille très spéciale)
Le 22 août 2018 à 20:06:12 ElFamosoSuerte a écrit :
20h = soir, pas de sweet = swat
22h normalement !
-Partie VI-
-Ah Bé-bé-bérangère, je ne m’attendais pas à ce que ce soit toi au bout du fil...
-Qui veux-tu que ce soit d'autre?
-
Après un blanc interminable de 5 secondes:
-Bon c'est pas tout mais je dois aller dormir, bonne nuit !
-Mai-mais on n'a même pas parlé! Et puis il est 21h!
- Clac*
Je restai là, sans pouvoir prononcé le moindre mot; à regarder par la fenêtre la pluie tombante.
Silence
Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça?
https://www.youtube.com/watch?v=gH476CxJxfg
Cette nuit fut sûrement une de mes plus grosses remise en question de ma jeunesse.
Je me suis regardé dans le miroir, j'avais le regard vide, un chagrin profond m'envahissait un peu plus chaque seconde.
J'avais pris pour habitude d’avoir des petites discussions nocturnes avec moi-même, toujours entre mes pensées noires et le peu d'optimisme qu'il me restait au plus profond de mon âme meurtrit.
J'avais toujours eu deux peurs depuis petit : la mort et l'avenir.
J'étais mine de rien présent en cours, je voulais rendre mes parents fiers, faire autant d'études qu'eux, avoir une situation stable, un labrador, une femme et trois enfants dans une maison de campagne avec un verger.
La seule chose que j'avais pour l'instant, c'était des amis et une famille. (C'est déjà énorme en y pensant, et c'est la seule chose qui me faisait garder espoir en l'avenir).
Mes notes avaient baissé, passant de 16 au premier trimestre à un petit 10 au deuxième trimestre.
Je perdais toute volonté, toute concentration, ma pensée était focalisée sur mes échecs, pensant que mes quelques exploits avaient été réalisés sur le compte de la chance.
Et si Brice n'avait pas été seul dans cette classe ? Et si j'avais eu ce put*in de plâtre à la rentrée, aurai-je pu faire du skate pour sociabiliser avec Paul et Victor ?
Je ne sais pas ce que je serai devenu...
Mais je m'en fous.
Je me suis beaucoup trop pris la tête sur cette fille, mon cerveau bouillonnait, j'étais entre frustré, triste, mais aveuglement optimiste d'un autre côté.
J'interprètai chacun des signes qu'elle m’envoyait et j’essayai tant bien que mal de prendre du recul par rapport à cette situation.
C’est compliqué de démêler le vrai du faux, elle était assez avenante et joviale. Tout le temps de bonne humeur mais ce que je ne sais pas, c'est si elle est comme ça avec toute le monde, ou uniquement avec moi.
Il m'arrivait de faire des nuits blanches car "La nuit porte conseil" , ce qui fait que je dormais littéralement en cours , chose qui a en partie contribué à la diminution de mes notes.
Bref, j'étais au plus bas sur pas mal de tableau.
Je fini ma réflexion sur cette conclusion : Profites de la vie, attends qu'une fille vienne d'elle-même, le célibat a ses bons côtés.
Je m'endormis sur ces belles paroles. https://youtu.be/wVyggTKDcOE?t=36
Nous étions en haut d'une grue, Lucie et moi.
On regardait les étoiles,
On voulait même s'en rapprocher,
"Prendre de la hauteur" qu'elle disait.
C'était encore un beau moment.
Elle décida alors d'avancer sur la grue...
Soudainement.
Je l'attrapai en vol, juste avant que la chute lui soit mortelle.
La voila suspendu dans le vide
-"Ne-ne-ne me lâche pas, je t'en supplie!" me dit-elle, les larmes aux yeux.
« Non Lucie, je ne te lécherai pas, jamais tu m'entends!
Je sentis alors que son poids me tirait vers le bas
-Si tu ne la lâches pas, vous mourrez tout les deux.
Mathieu était assis à l'extrémité de la grue, sorti de nulle part
-Dis pas ça bordel ! Je vais la sauver!
-Arthur...
-Il a raison, laisse moi tomber
...
-JAMAIS JE NE TE LÂCHERAI, TU COMPRENDS?!
Je sentis sa main glisser légèrement
-Pas ça!
( https://youtu.be/7wZbcCxBP3c?t=10)
-Restes toi-même, ne change rien, tu es sympathique.
Puis plus rien.
Je la vois chuter, dans la pénombre, sourire aux lèvres.
Le temps se figea.
Plus rien.
Aucun bruit.
Juste le bruit sourd du corps rentrant en contacte avec le sol.
-Tu as bien fait de la lâcher.
Mathieu me fixait
-Tu as bien fait de la lâcher.
-Mathieu, qu'est qu-qu-qui m'arrive, C'EST QUOI CE BO-BO-BORDELl?!
-Tu as eu raison de la lâcher, elle n'était qu'un poids pour toi.
-MAIS BORDEL MATHIEU, ELLE EST MOR...
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase
(Vous pouvez arrêter la musique)
...
C'était quoi ce cauchemar du démon!
J'ai jamais été aussi content d'être éveillé.
-LE PETIT-DÉJEUNER EST PRÊT; TU VAS ÊTRE EN RETARD
Ce cauchemar me tourmenta en allant au lycée, était-ce un autre signe divin, un rêve prémonitoire?
En arrivant au lycée, Bérangère se présenta devant moi, sortie de nulle part, et me tira de mes sombres pensées:
-Coucou Arthur, merci de m'avoir appelé hier, c'était très sympa de t'avoir au téléphone, même si c'était court.
-Ah Bé-bé-bérangère, tu-tu vas bien de-depuis hi-hier?
-C'était trop court, j'espère que tu tiens plus longtemps au lit.
Elle me fit un clin d’œil avant de partir, avec une démarche de canard.
« Dans quel pétrin je me suis bien foutu »
Puis en la regardant attentivement :
« Elle est pas mal foutue en fait »
Ça montre bien à quel point j'étais désespéré, c'était objectivement une 3/10!
...
Le jour du conseil de classe du 2ème trimestre arriva finalement, trimestre où j'avais considérablement baissé.
Après le conseil de classe, en rentrant, j'ai bien évidemment eu le droit au fameux discours du paternel :
-Qu'est-ce que c'est que ce bulletin de cancre?!
-
-A ton age, je me contentai d'une orange pour Noël ! T'as tout ce dont t'as besoin pour réussir!
-C'est pas aussi simple que ça papa...
-Hep hep hep, je vois bien que ça va pas en ce moment, qu'est ce qui ne va pas mon garçon?
-Nan rien laisse tomber...
-C'est une fille, c'est ça ?
-Ouais, je sais pas...
-Écoute mon garçon, les filles sont très compliquées, beaucoup cherchent uniquement à se faire désirer, elles aiment se sentir aimées tu vois? D'autres sont trop timides pour se mettre en avant. Il faut trouver le juste milieu, tu trouveras la bonne, question de temps.
Il me dit alors une phrase qui restera gravée longtemps dans ma mémoire :
-Et puis finalement, nous sommes tous pareils, qu'importe les apparences, nous pensons de la même manière.
-PERPLEXE
-Par exemple, George Clooney, il est beau gosse, charismatique, tu ne trouves pas?
-Si si
-Imagines le aux chiottes maintenant, en train de lâcher un énorme étron.
Il avait sorti ça comme ça, sans aucune pression.
-Il paraît tout de suite moins « classe ». En bref, nous sommes tous humains, tous pareils.
.
Il m'arrivait d'avoir des discussions avec mon père, mais celle-ci reste surement la plus vraie et la plus ancrée en moi jusqu'à maintenant.
-Ton ami Brice, il est comme toi; intérieurement; la seule différence, c'est qu'il fait partie des humains qui se mettent en avant, toi, tu es plus dans celle des timides.
Simple, efficace.
-Bon merci pour cette leçon de vie papa!
Alors que je m’apprêtai à remonter dans ma chambre.
-Trouves toi une passion mon garçon, tu vivras mieux avec ça. Et affirme toi un peu plus.
Vous allez me dire : « Mais, tu fais déjà du skate non ? »
Il est vrai que j'ai initialement commencé le skate pour m'intégrer à la bande de Victor et Paul .
Ce n'était pas une passion, plus un divertissement et un moyen de les voir. Je m'étais créé une identité de « skater » pour paraître cool, alors que...
ça ne m’empêche pas de passer d'agréables moments sur une planche avec eux, j'en garde d'excellents souvenirs.
Les jours passèrent
Et puis un beau soir, je me pose devant Arte (NoFake)
Je tombe sur un documentaire sur « les explorateurs urbains ».
Intriguant.
En cette belle soirée, je ne savais pas encore que je m'étais découvert une passion.
J'étais motivé à découvrir des coins insolites, sans que ce soit forcément autorisé... Tout sauf les grues
Le lendemain au lycée, j'allai directement en parler au groupe :
-Eh les gars, vous connaissez l'urbex ?
-Ouais ça me dit vaguement un truc
-Mon cousin en fait de temps en temps, ça peut être marrant.
-En gros tu t'introduis dans des lieux plus ou moins abandonnées, et tu te sens aventurier.
-Mouais, niveau sensation le skate me suffit !
-Vous êtes chaud pour essayer ce week-end ?
Me voilà donc en train de chercher un éventuel « spot » près de chez nous.
Habitant en banlieue, ce fut particulièrement facile à trouver.
Il y avait un entrepôt désaffecté aux abords du bois de la ville, à 10 minutes de marche du lycée.
On décida d'y aller de nuit, histoire de se faire une petite frayeur.
Nous nous retrouvons donc à 4 devant cet entrepôt désaffecté, vers 21h, la nuit venait de tomber.
-Bon bah c'est parti.
Alors que nous nous rapprochions de la porte massive, nous remarquons un petit cadenas reliant une chaine, avec une signalisation dégradée : « Défense d'entrer »
-Ah bah je crois que c'est foutu par ici, essayons de faire le tour, histoire de voir s'il y a une autre issue possible.
-Pas la peine, j'ai ce qu'il faut!
Mat sorta une pince de son sac
-Euh ma-mais c'est de la dégradation
-Nous sommes des aventuriers, on va jusqu'au bout des choses.
Encore une face cachée de ce visage angélique.
Alors qu'il força le petit cadenas, qui ne tarda pas à céder, j'entendis un bruit de bouteille en verre.
-Bordel, c'était quoi ce bruit?
-Sûrement un rat, ou un oiseau
CLAC
-Et voilà, la voie est libre!
Nous voici donc dans ce lieu insolite. [
Un flot d'adrénaline coula dans mes veines, c'était excitant.
Nous sommes tous entre l'excitation et la peur, on s'amuse à jeter des graviers sur les parois pour faire le plus de bruit possible et dans l'optique d'effrayer les autres...
Jusqu'à ce que...
-P*tain vous êtes qui vous !
Un SDF venait de sortir de nulle part, le bruit de bouteille venait probablement de lui.
Il avait un chien.
Mon cœur s’arrêta de battre.
Cette panique.
Nous voilà en train de courir, dans un entrepôt désaffecté à 21h sous les hurlements d'un SDF et de son chien.
"Pour se faire une petite frayeur" qu'il disait.
Après avoir couru pendant 2-3 minutes, nous nous asseyons finalement sur un banc, tous les quatre, essoufflés.
Nous étions là, à se regarder tous, avant d'éclater de rire.
-Bordel c'était quoi ça!
-Plus jamais
-C'était génial
On est resté là comme ça, sans rien dire, tous le sourire aux lèvres.
Diane brisa le silence :
-Je fais une soirée chez moi dans deux semaines, vous êtes tous invités.
-Excellent ça!
-J'ai invitée pas mal d'ami(e)s d'un autre lycée, vous risquez de connaître seulement la moitié des gens invité par contre.
Si seulement je savais que cette soirée allait me changer à tout jamais...
Données du topic
- Auteur
- Canabistouille
- Date de création
- 4 août 2018 à 17:49:08
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