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« Hier soir, sous nos yeux impuissants, un violent coup a été porté à l’Etat de droit par la Cour d’assises spéciale de Paris dans le procès de l’attentat contre Samuel Paty.
Brahim Chnina a été condamné à 13 ans de réclusion criminelle pour AMT (association de malfaiteurs terroriste) alors que tout dans le dossier, démontre qu’il n’avait aucune connaissance du projet terroriste de cette bête sanguinaire d’Abdoullakh Anzorov.
Abdelhakim Sefrioui a été condamné à 15 ans de réclusion pour AMT alors que sa vidéo n’a jamais été vue par Anzorov, qu’ils ne se connaissent pas, et n’ont jamais été en contact, pas même virtuellement.
Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov ont été condamnés à 16 ans de réclusion pour complicité d’assassinat terroriste, pour avoir notamment accompagné Anzorov dans l’achat d’un couteau qu’ils pensaient être un cadeau pour son grand-père. Naïm Boudaoud, l’avait également déposé à Conflans Sainte-Honorine avant qu’il ne commette l’indicible.
La Cour, qui reconnaît qu’il n’existe aucune preuve qu’ils aient eu connaissance du projet d’Anzorov, les a quand même (très) lourdement condamnés pour complicité d’assassinat terroriste.
Des innocents sont donc en prison, pour de (très) longues années, parce qu’il fallait envoyer un signal politique fort.
À l’horreur de l’assassinat d’un enseignant innocent, que rien ne ramènera, s’ajoute désormais l’horreur de peines qui brisent des hommes et des familles, en s’abattant sur d’autres innocents qui n’ont jamais envisagé qu’une telle monstruosité puisse toucher Samuel Paty.
Le message politique qui nous est collectivement envoyé est clair: taisez-vous, taisons-nous, sans quoi la foudre pourra s’abattre sur quiconque sortira des clous.
C’est une catastrophe pour les valeurs de notre pays et pour la préservation de son État de droit. »