Lorsqu'un enfant est rejeté par ses deux parents, et que ces derniers sont également violents, les conséquences peuvent être encore plus graves et profondes. Le rejet, combiné à la violence (physique, verbale ou psychologique), crée un environnement toxique qui impacte tous les aspects de son développement. Voici une analyse des effets possibles :
1. Conséquences émotionnelles et psychologiques
Troubles de l’attachement graves : L’enfant peut développer une incapacité à établir des relations stables et sécurisantes, souvent marquée par un attachement désorganisé (mélange de peur et de besoin envers les figures parentales).
Traumatismes complexes : L’exposition prolongée à la violence et au rejet peut entraîner un stress post-traumatique complexe, avec des flashbacks, des cauchemars et une hypervigilance.
Haine de soi et culpabilité : L’enfant peut intérioriser le rejet et la violence, croyant que cela est de sa faute, ce qui alimente une faible estime de soi et un profond sentiment de honte.
Développement de troubles mentaux : Des troubles comme l’anxiété, la dépression, des troubles dissociatifs ou même des troubles de la personnalité (notamment borderline) peuvent émerger à l’adolescence ou à l’âge adulte.
2. Conséquences comportementales
Comportements agressifs ou destructeurs : L’enfant peut reproduire la violence subie envers lui-même ou envers les autres, en raison de l’absence de modèles positifs.
Isolement ou marginalisation : Par peur ou méfiance des autres, il peut se retirer socialement et éviter tout contact.
Recherche de figures parentales de substitution : Certains enfants cherchent à combler ce vide en s’attachant à des figures extérieures, parfois de manière malsaine (relations abusives ou dépendantes).
3. Conséquences sur le développement cognitif et social
Retard de développement : Le stress chronique peut affecter le cerveau en développement, entraînant des difficultés d’apprentissage, des troubles de l’attention ou des problèmes de langage.
Manque de compétences sociales : En l’absence d’un cadre parental bienveillant, l’enfant peut ne pas apprendre les bases des interactions sociales saines.
Perte de confiance en l’autorité : Les figures d’autorité (enseignants, employeurs, etc.) peuvent être perçues comme menaçantes ou inutiles.
4. Facteurs aggravants
Isolement social : Si l’enfant n’a pas accès à d’autres adultes bienveillants (famille élargie, enseignants, voisins), il est encore plus vulnérable.
Durée et intensité de la violence : Plus l’exposition à la violence est prolongée, plus les séquelles sont graves.
Absence d’intervention extérieure : Sans intervention (services sociaux, éducateurs, thérapeutes), les chances de résilience diminuent.
