La folie est un secret gardé pour chacun d'entre nous. Pour certains l'impensable se résume à des banalités chez d'autres
Quand une personne commence à sombrer un processus lent de dégradation de l'âme s'entame, plus l'horreur de sa situation se répète et plus sa nature deviens anodine
C'est toute la vision morale de l'individu qui s'en trouve bouleversé, souvent sans repère si ce n'est sa propre vision de lui quand il fut sain d'esprit si il fût la chance de l'être
Quand on est ravagé, le mot mal ne suffit plus, nous semblons souvent méconnaissable par rapport à qui nous étions et parfois même des périodes qui nous semblaient sombres peuvent nous paraître peut être par idéalisation et peut être par effet de contraste plus douces voir enviables
Il n'est pas rare de même finir par se sentir ressembler à ceux que nous détestions autrefois. Cette calme époque ou notre regard sur le monde était neuf, préservé de la misère du monde et doté d'une certaine pureté
Nous ne comprenions pas certains tourments, la profondeur de certains malheur, la violence de certaines malédictions, l'aspect parfois vicieux et insipide que nous réserves parfois la vie
Nous avons l'impression que notre être demeurera changé à jamais, que nous resterons l'ombre de qui nous avons été, que les maux de cette vie ont corrompus la bienveillance, l'ambition et toute les belles qualités que nous avons pus détenir le plus naturellement du monde autrefois
Pourtant dans certains cas entre le cynisme quotidien et les instants sombres peut se dresser une lueur. Comme un rayon de soleil traverse notre fenêtre le bonheur peut se glisser en nous, par bribe, l'espoir d'un moment, parfois d'un instant
Comme la chaleur des gants qui recouvrent nos mains et les protèges du froid, comme le pansement si simple qui fais barrage contre le danger et la plaie, comme la main tendue qui se révèle l'ultime chance d'avoir accès à une situation que l'on ne s'autorise à imaginer
Il reste parfois un monde à découvrir. La vie parfois mi pute mi mère nous réserve des choses dont l'absurdité du contraste qui l'a compose peut nous faire perdre la tête
La vie est une mer ou nous naviguons sans cesse entre deux extrêmes. Le regard bienveillant de maman, le décès de papi, les paroles réconfortantes d'un ami, le cancer, la beauté du sourire d'une femme, la douleur de la dépression, le frisson d'une musique, le caractère prenant de la guerre
La vie consiste à nous empoigner et serrer la gorge avant de nous donner du délicieux miel si doux à avaler. Récompense ou contradiction ? Si la vie était un homme il serait sûrement en hôpital psychiatrique mais c'est de par sa bipolarité et son caractère instable que certains contrastent se crée, se conforment et se donnent du sens entre eux
Si nous sommes condamnés à tout perdre c'est que nous avons déjà eu le privilège d'avoir tout obtenus
