Comme deux reflets d'une même entité, comme deux flammes unies dans une danse fatale, StopCensure et LeKhey se sont mutuellement brisés.
Nul n’est véritablement bourreau, nul n’est authentiquement victime : leur tragédie commune dépasse les récits simplistes et s'inscrit dans les méandres d'une aliénation partagée. Les esprits de ces deux figures, naguère vibrant d'ardeur, se sont délités sous le poids de griefs irréconciliables.
Ce qui n'était qu'une farce anodine s'est métamorphosé en une lutte psychotique et paranoïde, s'étirant dans l'éternité d'une spirale délétère.
Et si l’on s’interroge sur lequel des deux a véritablement cédé, la réponse s’impose : leurs psychés, déjà fragiles, ont éclaté en fragments épars, consumées par des années d’échanges stériles et de vérités fallacieuses. Il ne reste d’eux aujourd’hui que des spectres, des ombres éteintes, errant dans le souvenir d'un passé où le rire et la légèreté n’étaient pas encore des vestiges.
Requiescat in pace, vifs esprits d'antan.