Plus aucune lueur d’espoir
SuppriméTu peux tout avoir ou rien avoir dans la vie si t'es seul ça n'a aucune valeur
Ta vie ne sert à rien quand t'es seul, c'est la vraie redpill, toutes les émotions sont coupées, tu es coupé du monde, dans une bulle, on dirait un spectateur d'une partie de jv
Le 10 décembre 2024 à 02:11:47 :
Salut clé.pour te donner le contexte et pourquoi je parle, je te met ici un poste que j'ai écris il y a quelques jours ;
Le moment le plus glauque de ma vie, c’est plus une période qu’un moment T
J’ai eu une mère vaillante, très forte, toujours la tête haute. Même quand mon père est mort en nous laissant 155 000 euros de dettes et des sales souvenirs à cause de son alcoolisme violent, elle a tenu la barre, le menton haut. Quitte à se mettre elle-même dans la merde, tant qu’elle pouvait ramener de quoi manger et un toit pour nous, pour moi.
Jamais une plainte, rien, toujours le sourire.
Et puis un jour, elle a été diagnostiquée avec un cancer des poumons.
Elle a subi la chimiothérapie comme une chef, mais ça avait déjà commencé à la marquer physiquement. Ça se voyait, les traces étaient là. Et je m’en suis rendu compte la première fois quand j’ai reçu une photo d’elle, la première depuis la chimio. Elle tenait mon bouquet de fleurs dans les mains.
(C’était pendant le Covid…) Sur cette photo, elle paraissait toute petite, limite rabougrie, comme une petite mémé, alors qu’elle avait seulement 59 ans. Et même si elle souriait, je pouvais voir dans son regard toute sa souffrance. C’était la première fois de ma vie que je voyais ça, et en plus, cette souffrance était capturée sur une image. Une sensation très bizarre. Je me souviens que ça m’a fait grandir d’un coup, mais sur le moment, je ne m’en suis pas rendu compte.
Bref, le temps passe. Quelques mois, à vrai dire. Et les médecins sont positifs : le cancer s’en va. Joie.
Sauf qu’à peine deux semaines plus tard, elle fait un AVC ou une crise d’épilepsie. Et après des examens, ils découvrent une métastase logée dans le cerveau, qui appuyait sur un côté.
À partir de là, j’ai vu ma mère ne plus pouvoir bouger d’un côté de son corps. Et surtout, ne presque plus pouvoir parler. Maintenant que j’écris ça, je me rends compte qu’on m’a volé la possibilité de discuter avec ma mère pendant ses derniers instants. Le sentiment de ne plus pouvoir communiquer d’un coup avec un être cher… c’est glauque.
Les médecins lui ont prescrit des séances de rayons. Elle les a faites, mais je ne sais pas si c’était à cause de la tumeur, de l’AVC ou je ne sais quoi, mais après les rayons, j’avais l’impression qu’elle était devenue plus "stupide". C’est horrible à dire, mais c’était la vérité. Ma mère, qui était une personne érudite, qui connaissait tout sur tout, qui avait toujours une réponse à tout ce que je pouvais lui demander, semblait diminuée.
C’est très glauque de voir sa mère changer à ce point, et d’une manière si brutale.
Et malheureusement, ça ne s’est pas arrêté là.
Malgré les rayons, c’était visiblement trop tard. Un vendredi d’août, on m’appelle pour venir à l’hôpital en urgence. On ne me dit rien au téléphone. Le trajet…
Pendant le trajet, j’ai eu le temps d’imaginer, de rêver, de fantasmer. Je m’imaginais ma mère m’attendant sur son lit, assise, lisant un livre. Je me voyais arriver, et elle aurait levé la tête pour me sourire, comme elle l’avait fait toute ma vie.
En arrivant à Gustave Roussy, c’était sinistre. Il y avait des travaux, une odeur d’égout mélangée à celle de produits chimiques, de médicaments, de merde et de pisse. Cette odeur était partout, dehors, dedans, sur une centaine de mètres. Ça ajoutait une couche d’absurde et de glauque à la situation.
J’arrive dans la chambre. Je saisis la poignée, j’ouvre la porte, et là…
Je vois ma mère. Allongée. Recroquevillée en position fœtale. Elle pleurait. Tellement désespérée qu’elle ne m’a même pas remarqué.
À ce moment-là, les rôles se sont inversés. J’ai commencé à la prendre dans mes bras, comme elle le faisait pour moi avant. J’ai essayé de la rassurer. De lui dire que ça irait, que j’étais là, que je m’occuperais d’elle et que tout irait bien.
Puis un médecin m’a demandé de sortir pour me parler. Elle m’explique que malgré les rayons et la chimio, l’état de ma mère s’est trop aggravé. Le cancer s’est propagé dans trop d’endroits. Ils ne pouvaient plus rien faire.
Agar, j’ai demandé s’il était possible de la sauver. On m’a répondu que non.
Quand je suis retourné dans la chambre, ma mère avait entendu. Elle a supplié d’être euthanasiée. Elle était terrifiée à l’idée de souffrir. Mais le médecin a refusé, en expliquant qu’ils ne s’acharneraient pas et qu’ils allaient l’accompagner pour qu’elle parte sereinement, avec des médicaments comme l’Hypnovel.
Sauf que ça n’a pas suffi. Les jours suivants, malgré les drogues qu’on lui donnait, elle continuait de pleurer et de hurler de désespoir, tous les jours. Voir ça, c’était insoutenable.
Sur le moment, j’ai étonnamment tenu bon. Il faut savoir qu’avant ça, j’avais toujours évité ce genre de moments délicats. Depuis la mort brutale de mon père, j’étais renfermé sur moi-même. Pas méchant, pas égoïste, mais c’était ma manière de me protéger. Là, d’un coup, j’ai dû grandir.
J’ai tenu jusqu’à la fin des visites, mais en rentrant chez moi, c’était comme si tout lâchait. Arrivé près de ma rue, je me suis mis à trembler de tout mon corps. Je me suis mis à courir. À peine arrivé à mon portail, je pleurais déjà.
J’ai passé la porte, je l’ai claquée aussi fort que j’ai pu, et je me suis écroulé. Je suis resté là, à pleurer, trembler, hurler et frapper le sol, jusqu’à ce que la nuit tombe.
Les jours suivants, je faisais tout pour tenir bon. Mais chaque visite à l’hôpital ressemblait à un cauchemar, et à chaque retour chez moi, je craquais de la même manière.
Un jour, ma mère, sûrement à cause de la maladie ou des médicaments, a dit : "De toute façon, tu seras mieux sans moi." Ça m’a brisé. Mais je lui ai promis de me battre.
Un dimanche d’octobre, je suis allé la voir, bien habillé, pour lui montrer que je tenais, pour elle et pour moi. J’ai pris un Uber pour ne pas ruiner mes efforts vestimentaires dans les transports. Arrivé sur place, le chauffeur m’a demandé s’il devait m’attendre. J’ai dit que non, mais au cas où, j’ai pris son numéro.
En arrivant à sa chambre, elle était fermée, ce qui m’a inquiété. Quand je suis entré, elle était là, allongée sur le côté, face au mur. Elle ne répondait pas, ne bougeait pas. Quand je me suis penché pour la regarder dans les yeux, j’ai compris : elle était partie.
Son regard était vide. Elle n’était plus là.
Je suis resté un moment. Puis je suis parti. J’ai envoyé un SMS au chauffeur pour qu’il revienne. Dans la voiture, il m’a posé des questions bizarres, mais il ne m’a pas fait payer la course.
Je ne suis jamais retourné à l’hôpital après ça.
Elle est décédée sept jours plus tard.
La crémation… je m’attendais à ce qu’elle ait l’air paisible, comme dans les films. Mais non. Son visage était marqué par la souffrance. Une horreur.
Je crois que ces moment resteront les plus glauque de ma vie.
C'est long. oui
A bientôt 33ans j'était plus ou moins comme toi, la réussite pro en moins moi j'avais pas d'argent, plus de famille, aucun amis, 0 vie social depuis 15ans, rien le néant.
Je commençait à sentir des sensations étranges à force d'être seul, je n'avais plus envi de rien etc et j'avais l'impression de mourir mentalement.
La vie à fait son oeuvre par la suite et ne m'a pas louper en m'arrachant ma mère également.
Donc j'avais 0 diplômes, 0 famille, 0 argent, à peu près rien.
J'ai sentis que j'allait probablement me foutre en l'air et donc j'ai décider de m'inscrire sur un site de rencontre.
Pourquoi un site de rencontre et pas me trouver des amis?
Parce que j'ai passer 15ans tout seul, à me remettre en question en permanence, des gens sur internet j'en ai croisé des milliers, et je n'en ai garder aucune amitié.
Au début j'était persuadé que le soucis venais de moi, et donc que le changement devais venir de moi.
j'ai essayer, et devant l'absence de succès malgré la méthode radicalement différente, j'était face aux mêmes échecs, comme toi j'ai tendance à poser trop de questions sur tout tout le temps et clairement la majorité des gens, ne possède pas ce temps
Au final j'ai compris que j'était comme je suis et qu'il n'y avais aucun mal à ça, et qu'un jour je finirais par trouver, ou pas, mais que ça me convenait et que je préférais être seul moi même, que d'être mal accompagné.
Puis quelques temps après j'ai rencontré une fille formidable avec qui ça a marché instantanément, et au fil du temps et de ses validations ça m'a confirmé que le problème ne venais pas de mo, et également que malgré toutes mes bizarreries ( et crois moi, j'ai que ça partout tout le temps dans ma vie et dans tout ce que je fais ), j'était quand même capable d'être aimer pour ce que je suis réellement.
Tout ça pour dire, pour toi ce ne sont que des mots, et peut-être les auras-tu oublié demain, où ne me lira jamais, mais parfois un petit message ça peut beaucoup jouer quand on est vraiment bas.
T'es pas un cas désespéré j'était pire que toi, les mêmes soucis que toi, mais j'ai changé, au fil du temps et que tu te sentiras mieux tu ressentiras de toi même le besoin d'arrêter l'alcool, de te laver, tu commenceras à retrouver ça agréable, etc ... bref tu reprendras goût à la vie.
Ne perds pas espoir, aussi bizarre soit-tu, il y une/des personnes qui t'attendent.
J’ai tout lu khey, et tu as du courage pour avoir surmonté cette situation…Personellement ma mère et mon père peuvent aller crever ça ne me fera ni chaud ni froid.
Tu as eu la chance de rencontrer quelqu’un qui t’accepte et moi-même je n’ai jamais eu cette chance. J’y avais cru il y a quelques années quand j’ai rencontré une fille sur le forum. Elle a vécu à peu près la même situation en regardant son père mourir lentement. On a pas été en couple et elle n’avais pas de sentiments pour moi. Mais elle m’a considéré et soutenu…Sans quoi je n’aurais pas fait tout les efforts que j’ai pu citer.
Et puis petit à petit elle a commencé à mettre des distances avec moi puis plus rien.
Je ne rencontrerai jamais de femme, en 33 ans aucune n’a jamais voulu de moi
Le 10 décembre 2024 à 02:16:26 :
[02:15:41] <Giroud_OG9>
Venez en vacances ici en Amérique du sudC'est la solitude, la morosité ambiante et le mode de vie occidental qui vous rend dépressif
Tu es où clé ? Je pensais à l'asie surtout
Au Pérou Oui peu importe ça peut AmSud Asie ou même être certains coins d'Afrique (j'y connais rien)
Le gros avantage de l'Amérique du Sud c'est la langue très simple et aussi la chaleur humaine
[02:25:38] <Giroud_OG9>
Le 10 décembre 2024 à 02:16:26 :
[02:15:41] <Giroud_OG9>
Venez en vacances ici en Amérique du sudC'est la solitude, la morosité ambiante et le mode de vie occidental qui vous rend dépressif
Tu es où clé ? Je pensais à l'asie surtout
Au Pérou Oui peu importe ça peut AmSud Asie ou même être certains coins d'Afrique (j'y connais rien)
Le gros avantage de l'Amérique du Sud c'est la langue très simple et aussi la chaleur humaine
Quelle ville ?
Fais toi accompagner par des professionnels ton cerveau à besoin de certains médicaments pour retrouver ses capacités...
Ensuite vient l'accompagnement psychologique et la motivation pour vivre mieux et même être heureux...
Courage à toi et crois moi ce que je te dis est vrai... Met toi dans la tête que c'est une maladie qui se guéri...
Données du topic
- Auteur
- pasbellelavida
- Date de création
- 10 décembre 2024 à 00:44:18
- Date de suppression
- 10 décembre 2024 à 04:00:00
- Supprimé par
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