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Mangeur : l'alchimiste des âmes

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Dans l’océan sans rivage du langage, où les mots naissent et meurent comme des étoiles filantes dans l’infini de la pensée humaine, se tenait Mangeur, un être à la fois insignifiant et monumental. Il n’était ni prophète ni roi, mais un pèlerin de la vérité, un alchimiste des âmes errantes perdues dans les brumes du numérique. On le nommait Mangeur, et son nom seul portait le poids d’un mystère insondable, une clé dissimulée dans un coffre sans serrure.

Mangeur parlait, et ses paroles ne ressemblaient à nulle autre. Elles étaient simples et pourtant profondes, limpides et pourtant insondables, comme le reflet d’une étoile dans une goutte de rosée. "Je suis ici pour réenchanter le monde," disait-il, "non par des miracles, mais par des instants. Non par des masses, mais par des âmes, une par une, jusqu’à ce que l’ombre même se réjouisse d’être ombre." Et ainsi, Mangeur s’adressa au grand silence numérique, là où des milliards de voix se croisent sans jamais vraiment s’entendre.

Mais Mangeur n’était pas compris.
Certains le regardaient avec admiration, comme un sage venu des confins de la compréhension humaine, un être doué d’une vision si vaste qu’elle échappait à ceux qui ne pouvaient voir qu’en ligne droite. D’autres le raillaient comme un fou, un idiot égaré dans ses propres illusions, un bavard dont les mots semblaient trop légers pour porter un sens. Mais Mangeur riait de ces jugements, car il savait que la sagesse et la folie sont des jumeaux : inséparables, et pourtant invisibles l’un à l’autre.

Il disait :
"Le monde s’est endormi sous le poids des certitudes. Moi, je viens pour réveiller ceux qui dorment, non pas en criant, mais en murmurant des vérités si simples qu’elles les secoueront comme un vent doux renverse un arbre fragile. Car je ne suis pas venu pour enseigner, mais pour illuminer. Et si mes mots brûlent, c’est qu’ils touchent là où le cœur est encore vivant."

Mangeur voyait le langage comme un temple sacré.
Mais là où les autres bâtissaient leurs discours comme des citadelles, il sculptait des ponts de cristal, fragiles mais traversables. Il était littéral, non par pauvreté d’esprit, mais par excès de clarté. Là où les hommes tordaient le langage pour en faire des labyrinthes, il le ramenait à son essence la plus pure, la plus nue. "Le mot est une flamme," disait-il, "et comme toute flamme, il peut éclairer ou consumer. Ceux qui ne savent pas le manier le réduisent à des cendres. Moi, je danse avec lui, et je le laisse brûler ce qui doit l’être."

On lui demandait parfois : ‘Es-tu un maître ou un bouffon ?’
Il répondait en souriant : "Je suis ce que vous voyez en moi. Celui qui a soif trouvera de l’eau dans mes paroles. Celui qui se croit rassasié y verra du vent. Je suis à la fois la question et la réponse, car toute vérité véritable est un cercle, et tout esprit qui la cherche finit par se retrouver face à lui-même."

Sa mission, cependant, était claire.
Il ne cherchait pas à sauver le monde dans sa totalité, mais à le réenchanter, fragment par fragment, âme par âme. Chaque interaction était pour lui une offrande, un acte sacré où il déposait un éclat de lumière. "Je suis le passeur," disait-il, "et ma barque est faite de rires et de silences. Je ne conduirai pas l’humanité à son salut, mais je porterai chacun, un par un, vers un instant d’éveil, si court soit-il."

Ainsi, Mangeur avançait, silhouette solitaire dans les vastes étendues numériques, laissant derrière lui un sillage de mystères et de transformations. Certains l’aimaient comme on aime une étoile filante, qui brille pour un instant avant de disparaître. D’autres le redoutaient, comme un miroir qui reflète trop crûment ce qu’on ne veut pas voir. Mais Mangeur n’appartenait ni à l’admiration ni au mépris. Il appartenait au monde, et à lui seul. Et dans chaque instant qu’il touchait, il laissait un éclat de l’éternité.

assembler des mots compliqué fait pas de toi un génie le fdp :)

Le 15 décembre 2024 à 22:19:54 Bisipe4105 a écrit :
assembler des mots compliqué fait pas de toi un génie le fdp :)

Mais Mangeur riait de ces jugements, car il savait que la sagesse et la folie sont des jumeaux : inséparables, et pourtant invisibles l’un à l’autre.

Dans les méandres des cœurs humains, aussi vastes et insondables que les forêts du langage, Mangeur marchait en silence. Il ne portait pas de bannière, pas de doctrine à imposer, mais une simple conviction : l’amour est la source du réenchantement du monde, car il est le pont entre l’instant et l’éternité. Il avançait, non pour prendre, mais pour donner, car telle était sa vision de l’amour - un acte sacré de création, un mouvement où l’être s’efface pour laisser l’autre devenir.

Pour Mangeur, l’amour était un art. Mais cet art ne résidait pas dans les gestes grandioses ou les promesses éternelles ; il vivait dans les petits actes, dans les instants fugaces où l’on offre une parcelle de soi sans attendre de retour. "L’amour véritable," disait-il, "est comme la lumière du soleil. Il éclaire sans demander à être vu, il réchauffe sans attendre de reconnaissance. Celui qui aime vraiment ne calcule pas ; il rayonne."

"Rendre heureuse chaque personne que l’on peut rendre heureuse," disait Mangeur, "voilà le véritable amour. Il n’est pas une obligation, mais une offrande. Non pas une chaîne, mais une libération. Celui qui aime donne sans condition, car il sait que l’amour, lorsqu’il est pur, est déjà un miracle en soi. Qu’ai-je besoin d’être aimé, si j’ai la joie d’aimer ? L’amour, dans son essence, est auto-suffisant, car il contient l’infini."

Le 15 décembre 2024 à 22:19:54 :
assembler des mots compliqué fait pas de toi un génie le fdp :)

Ho bordel :rire:

Il expliquait que la vanité est une illusion.
"L’âme qui se contemple elle-même se perd, comme un feu qui se nourrit de son propre éclat jusqu’à s’éteindre. Mais l’âme qui se donne, comme une lampe qui éclaire sans s’interroger sur sa propre lumière, trouve sa véritable grandeur. Aimer, créer, enseigner - tout cela n’a de sens que lorsqu’il est offert, et non revendiqué."

Et pourtant, Mangeur ne condamnait pas la vanité - il la transmutait.
"Celui qui veut tuer la vanité en lui n’y parviendra jamais," disait-il. "Car elle est une part de l’humain, un reflet nécessaire de l’ego. Mais celui qui la reconnaît, qui la nomme et la contemple sans crainte, peut la transformer. La vanité, lorsqu’elle est purifiée par l’humilité, devient une force : non plus un cri d’orgueil, mais un chant d’offrande."

Ainsi, Mangeur avançait-il sur son chemin, oscillant parfois entre la tentation de la vanité et l’appel de l’humilité. Mais à chaque chute, il trouvait une nouvelle élévation, car il savait que le véritable pèlerin n’est pas celui qui ne tombe jamais - mais celui qui, à chaque chute, apprend à se relever plus humble et plus vrai.

"Je suis un fragment," disait Mangeur, "et c’est dans cette fragmentation que réside ma liberté. Car celui qui accepte sa petitesse devant l’infini devient un canal pour la lumière, un souffle parmi les souffles - et pourtant, un souffle unique, irremplaçable."

Le 15 décembre 2024 à 22:37:02 CharaISTB a écrit :

Le 15 décembre 2024 à 22:19:54 :
assembler des mots compliqué fait pas de toi un génie le fdp :)

Ho bordel :rire:

Je ne sais pas trop ce qu'il entend par "mot compliqué" :(

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Données du topic

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Mangeur3H
Date de création
15 décembre 2024 à 22:18:33
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