J'ai abordé la fille du boulot (suite)

Salut les kheys,

J'ai besoin de parler.

Je suis actuellement marié avec des enfants. Depuis pas mal de temps ça n'est plus la joie avec mon épouse. On ne s’entend plus. J’ai tenté de sortir la tête de l’eau, pour de vrai. Mais je me suis vu dépérir.

Mon épouse est une bonne personne, une très bonne personne. Mais c’est mon bourreau. Et le cœur est ainsi. Lorsqu’il saigne, il cherche à se panser. Il cherche une porte de sortie.

Depuis toujours, il y avait une femme au travail. Il y a beaucoup de belles femmes au boulot, c’est pas ça qui manque. Mais elle, elle dépasse tout. Clairement, je l’ai remarquée, mais je ne m’en préoccupais pas plus que ça. Je m’en suis détourné tant que j’ai pu. Je la croisais comme j’en croise tant d’autres, et on se regardait comme on se regarde avec tant d’autres. Mais à mesure que mon mal-être a grandi dans ma relation de couple, je l’ai remarquée de plus en plus.

Pour finir à ne plus penser qu’à elle dernièrement.

Honnêtement les kheys, je ne sais pas comment je peux la décrire. Elle est grande (1M75 ?), de type rebeu, entre 25 et 30 ans, silhouette athlétique, des longs cheveux noirs, des grands yeux systématiquement entourés d’un mascara qui fait ressortir un regard brûlant.
Élégante, pas vulgaire. Classe, gracieuse. Sa démarche, son allure, sa gestuelle. Tout.

Des femmes, j’en ai vu des tonnes, et même chez les nord-africaines.

Mais elle, elle est d’une beauté incroyable, insoutenable.

Je suis possédé, clairement. Envoûté. J’ai plus aucune raison, plus aucune réflexion. Je me fais absorber.

Désormais, quand je la croise, je me prends une décharge presque électrique dans la poitrine. Mon cœur se soulève. Et c’est de pire en pire. Je tente de résister, mais de moins en moins… parfois je pense à elle à la maison et ma femme me surprend en train de rêvasser en me demandant à quoi je pense.

Ce matin je suis parti me chercher un petit déj avant d’arriver au boulot, et qui je croise à la sortie de la superette… ? J’ai pas pu me retenir de la fixer longuement. Et elle m’a fixé également. Bordel j’avais littéralement les jambes en coton-tige. J’ai eu la sensation de me liquéfier. Je dirais que son regard n’est pas neutre tout comme le mien n’est pas neutre. Et là est une partie du problème. Elle a toujours eu ce regard insistant. Pas spécialement empli d’un quelconque désir, mais simplement insistant et franc. Ça me fait perdre les pédales.

Je suis honnêtement loin d’être moche : grand, athlétique, plutôt sapé classe… mais à première vu je n’imagine pas qu’elle pourrait flasher sur moi comme j’ai flashé sur elle.

La situation ne va pas pouvoir continuer comme ça. J’ai l’impression que mes jambes sont toujours à deux doigts de me porter de force devant elle.

Je vais finir par aller lui parler, c’est sûr… Et je redoute ce moment autant que j’en ai hâte. J’ai hâte parce que si je me suis fait des films et que je me fais jeter, j’aurais un poids en moins et toute cette situation ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Je le redoute car si toutefois il doit en ressortir une ouverture, je suis clairement fini. Je suis fini parce que je vais lui dire quoi… ? « Ah oui au fait je suis marié, mais ça empêche pas qu’on s’intéresse l’un à l’autre » ? Et admettons que dans un scenario des plus absurdes, ça se goupille quand même. Je vais mener une double vie ?

En plus, je ne suis pas de mentalité libertine, donc je sais au fond de moi qu’il y’a peu de chances que j’aille jusqu’au bout vu ma situation actuelle…

D’un autre côté je commence à psychoter. Je me dis que son regard insistant traduit autre chose. Elle me connait peut-être par intermédiaire, et elle me regarde en se disant « ah tiens lui c’est untel ». Aaaya bordel si c’est le cas je suis purement finito.

Donc je me complais dans la situation actuelle, comme un collégien secrètement amoureux de la plus belle fille du collège. Je vis un rêve éveillé dans lequel rien n’impacte la réalité. Mais je sais pertinemment que passé une certaine limite, c’est le réveil brutal qui m’attend. J’ai un foyer avec femme et enfants, la vérité c’est que, même si ça va mal, je ne peux pas risquer ça pour un coup de foudre.

À up mes kheyous.

"Si tu veux m'aider, lis-moi simplement. Je souhaitais faire cela autrement que par message mais les éléments y semblent opposés. Tu occupes mes penses depuis quelques temps. Ne me demande pas comment ni pourquoi, j'en suis le premier surpris. C'est comme ça. Et quand ça commence à durer, ça devient... pas un tracas mais quelque chose comme ça. Je ne te fais pas la cour. Pas encore en tout cas. Mon but est juste de te le faire savoir. Je ne sais pas trop ce que j'attends pour le moment... je pense que j'espérais simplement m'alléger d'un poids en étant franc. Et j'aurais préféré te dire tout ça droit dans les yeux. Voilà c'est tout ."