Au-delà du monde phénoménal que les sciences naturelles étudient (nature au sens d'unité des phénomènes), il y a l' Outside. Par Outside j'entends bien évidemment le réel en tant qu'il est un site de production primaire qui envoie des signaux
Il s'agit bien sûr de penser non plus le noumène comme un concept négatif/limite qui marque la finitude de la connaissance humaine, mais comme un espace de communication fait de forces absolument impersonnelles : ainsi ces signaux de l'Outside ne sont pour nous rien d'autre que du « bruit », si bien que le conditionnement transcendantal ne vient à donner un objet clair pour notre représentation qu'en en soustrayant le plus gros de l'en-soi
« D'accord mais tu utilises du jargon philosophique compliqué pour exprimer une réalité simple : le passage d'un réel impossible et instable à une réalité accessible capable de rentrer dans le champ de la représentation humaine ; la seule chose que tu fais c'est de transformer l'épistémologie kantienne qui distingue le phénomène du noumène en une ontologie, ce qui est plus que suspect »
Mais c'est précisément car le corrélationnisme qui débute avec la révolution copernicienne se refuse à toute navigation dans le réel, le nain de Königsberg ayant interdit la spéculation métaphysique en nous avertissant des terribles antinomies qui s'en suivrait ; or nos phénoménologues contemporains et plus généralement toute la philosophie moderne post-critique oublie que le monde phénoménal ne tient jamais que par l'en-soi : car pour qu'il y ait une réalité empirique (phénoménale) encore faut-il supposer une réalité absolue (en-soi)
Mais parce que ces abrutis croient que l'en-soi est inconnaissable, ils s'imaginent aussi qu'il est impensable (réduction de la pensée au modèle de la recognition) ; parce qu'ils ont lié indissolublement le sujet à l'objet (il n'y a d'objets que pour nous) ils ne voient rien d'autre que le monde humain ; bref en une phrase : ils prétendent chercher une altérité, de la nouveauté tout en la conditionnant par des catégories figées et une synthèse inhibé (du déjà-là), The Outside must pass on the Inside