Scène 1 : Un club échangiste en périphérie de Paris, éclairé par des lumières tamisées.
La musique est forte, un mélange de techno et de chansons françaises remixées. Gérard Larcher, verre de Ricard à la main, est attablé dans un coin discret avec Alexis, un camarade d'infortune et d'audace. Ils sont ici non seulement pour décompresser, mais pour fomenter un plan des plus improbables.
Gérard Larcher : (en murmurant tout en regardant autour de lui) Alexis, j’ai un plan. Un plan qui pourrait nous rendre riches.
Alexis : (prenant une gorgée de son propre Ricard) Ha ! J’attends de voir. T’es souvent plein d’idées Gérard, mais elles finissent souvent en désastre, tu le sais, non ?
Gérard Larcher : (esquisse un sourire malin) Celle-là, c’est du béton. J’te parle pas d’un coup foireux, j’te parle d’une stratégie infaillible. On va parier sur la défaite de l’équipe de France. Et pas une simple défaite, une dégringolade orchestrée par nos soins.
Alexis : (éclate de rire) Attends, attends… tu veux dire qu’on va parier contre notre propre équipe nationale ? Tu crois vraiment qu’ils vont perdre ?
Gérard Larcher : (fixe Alexis intensément) Bien sûr qu’ils vont perdre. Et pour ça, on va jouer malin. Je vais utiliser mes contacts pour faire cloner le général Gamelin. Ce type, c’est la quintessence de la défaite ! Tu te souviens comment il a géré en 40 ?
Alexis : (éberlué) Attends… tu veux faire revenir un mec qui a… quoi ? 80 ans de retard, et le foutre à la tête de l’équipe de France ?
Gérard Larcher : Exactement ! Et avec lui aux commandes, c’est la raclée assurée ! Imagine la gueule des bookmakers quand ils verront l’équipe de France s’écrouler en pleine Coupe du Monde. Nous, on aura déjà empoché un sacré pactole.
Scène 2 : Gérard dans un bureau sombre, faisant un appel suspect.
La scène s’éclaircit, Gérard parle à un mystérieux interlocuteur, un scientifique louche, spécialiste en clonage de personnalités historiques.
Scientifique louche : (d’une voix monocorde) Alors, vous voulez vraiment cloner le général Gamelin ? Vous savez, ça ne va pas être facile de le convaincre de se passionner pour le football.
Gérard Larcher : (d’un ton assuré) Vous en faites pas pour ça. Ce qu’il faut, c’est que son incompétence naturelle prenne le dessus. Une fois sur le terrain, il sera totalement perdu. Ce sera la pagaille ! Nous, pendant ce temps, on joue les riches parieurs.
Scène 3 : Retour au club, quelques semaines plus tard.
Alexis et Gérard sont de retour au même club, plusieurs verres de Ricard vides devant eux. Le téléphone de Gérard vibre soudainement. Il décroche et un sourire s’étire sur son visage.
Gérard Larcher : (exultant) C’est fait, Alexis ! Le général Gamelin, ou du moins, sa copie conforme, est maintenant à la tête de l’équipe de France. Il a été briefé, et il croit fermement qu’il s’agit d’une mission d’importance nationale. Il est prêt à mener notre équipe tout droit vers la défaite !
Alexis : (sourire goguenard) Et les bookmakers ? Les cotes ?
Gérard Larcher : On a parié des sommes énormes sur chaque match ! Et plus ils se ridiculisent, plus on encaisse. Bientôt, Alexis, on pourra acheter un club entier si on veut !
Scène finale : L’écran d’un stade où la France subit une défaite catastrophique.
Les commentateurs sportifs sont stupéfaits. Les téléspectateurs ne comprennent pas ce qu’il se passe, alors que la France enchaîne les défaites inexplicables, chaque action sur le terrain frisant le désastre.
Dans leur club échangiste favori, Gérard et Alexis trinquent joyeusement, les poches pleines, tandis que le pays sombre dans l’incompréhension.
Gérard Larcher : (levant son verre) À la défaite !
