"Bienvenue dans la Crim’ monsieur Célestin Chancla !"
Supprimé- Euh... Lieutenant Barthod ! Il y a la radio qui vous demande.
CHAPITRE 3 : LE GRAND BAIN
- Ici le lieutenant Barthod, à vous.
- Un 45-7, voire un 24-2 nous a été signalé à l’allée au bois, dans le quartier Boucicaut. Il faut quelqu’un de chez nous là-bas et vous êtes le seul à proximité. Un agent de police vous y attend.
- On arrive.
Barthod reprend rapidement sa place de conducteur.
- Remonte gamin, il faut qu’on y aille et vite !
À peine avez-vous repris votre place de passager que Barthod démarre à toute vitesse en direction du lieu convenu.
- C’est quoi un 45-7 et un 24-2 ?
- Potentiel enlèvement, voire potentiel meurtre.
- Ah...
- Bienvenue dans le grand bain.
Après quelques virages pris à vive allure, vous vous retrouvez coincés derrière plusieurs voitures à un feu, ce qui agace votre chauffeur.
- T’as jamais fait de terrain, pas vrai ?
- On ne peut pas vraiment dire ça.
- Alors fais-moi plaisir, attrape le gyrophare dans la boite à gant et pose-le sur le toit.
Vous ouvrez la boite à gant et en sortez l’outil lumineux. Ce n’est pas sans une pointe d’excitation que vous baissez votre vitre et déposez le gyrophare sur le toit.
- Et maintenant, accroche-toi.
Sous le cri strident de la sirène, Barthod braque à droite et remonte la rue, faisant fi du feu et des autres voitures. Tous s’écartent ou s’arrêtent devant vous, tandis que le lieutenant fait prendre toujours plus de vitesse à votre voiture.
- On a le droit de faire ça ?
- Mais à quel point tu débarques toi ? Bien sûr. Bienvenue dans la Crim’.
Vous ne pouvez retenir un sourire, transporté par l’adrénaline de la situation. Barthod slalome entre les voitures qui, paniquées par le bruit de la sirène, se rangent en catastrophe sur le bas-côté. Vous vous tenez fermement à la poignée de votre portière tandis que les pneus crissent dans ce virage que le lieutenant avait failli manquer.
- Tu devrais savoir, major Chancla, que dans le cas d’une disparition, chaque instant compte. La plupart des kidnappés sont tués dans les 72 heures. C’est donc à toi de te donner les moyens pour les retrouver le plus vite.
Après un ultime virage serré, Barthod vous engage dans la rue menant aux dernières maisons dans la forêt nommée l’allée du bois. Votre voiture ralentit tandis que vous vous enfoncez dans l’allée. Seuls les arbres désormais vous entourent.
Près d’une petite place enherbée, un policier vous fait signe. Barthod arrête la voiture à sa hauteur et ouvre votre fenêtre.
- Bonjour messieurs. C’est vous qu’on envoie ?
- Oui. Où est-ce que c’est ?
- Sur la place. Un randonneur a trouvé des effets personnels couverts de sang dans l’herbe. Garez-vous après ma voiture le long de l’allée.
Barthod suit les recommandations du policier et se gare. Il prend son grand cahier, jette la cigarette qu’il vient de terminer et en allume une nouvelle. Vous partez ensemble rejoindre l’agent.
- Qu’est-ce qu’on a ?
- Une chaussure et un portefeuille. Tout est couvert de sang. Il y a de l’argent, une carte bancaire et une pièce d’identité dans le portefeuille. On peut exclure la tentative de vol.
Vous vous dirigez vers le lieu indiqué par l’agent. Barthod ouvre alors son grand cahier, regarde autour de lui et commence à y noter des informations.
- À quelle heure le randonneur les a-t-il trouvés ?
- Il y a deux heures. J’ai déjà pris les photos pour pouvoir fouiller le portefeuille.
- Et il est où là, notre randonneur ?
- Il devait partir, un rendez-vous important. J’ai pris ses coordonnées.
Vous vous approchez de l’endroit où se trouvent les effets personnels, au bord du petit espace d’herbe, cachés par les premières ronces.
- Une chaussure à talon verte, pied gauche, et un petit portefeuille en tissu. Vous avez des gants, vous pouvez me montrer la carte d’identité.
L’agent s’exécute et vous tend la pièce d’identité.
- Léa Vacquerie, 21 ans. On a prévenu les parents, une école ?
- Les deux. Elle est absente de cours depuis ce matin. La mère est à la maison si vous le souhaitez. Le père est en déplacement à l’étranger.
- Et vous n’avez rien vu d’autre autour de cette petite place ?
- Non, commissaire. Rien qui ne m’ait marqué.
- Bien, vous avez fait un bon boulot. Faîtes venir la police scientifique, les chiens et finissez de baliser. On part sur une disparition.
Barthod se tourne vers vous.
- Qu’est-ce qu’on fait maintenant, gamin ?
- Euh...
- ...
- On va poser des questions à la famille ?
- Exact, même si t’es un peu lent. Pas le temps d’attendre la scientifique. C’est une disparition, chaque heure compte. Prends l’adresse et saute dans la voiture.
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Vous sonnez à la porte d’une belle demeure des quartiers chics de la ville. Barthod, sans cigarette pour la première fois depuis que vous le connaissez, fixe la porte sans sourciller, d’un air neutre, son grand cahier à la main. Vous avez désormais aussi le vôtre, que votre collègue vous a donné, avec l’instruction d’y noter tout ce que vous pourriez trouver intéressant ou ayant le potentiel de devenir important plus tard. Vous êtes stressé par cette situation toute nouvelle. Il y a encore quelques heures, vous étiez un jeune homme de 25 ans, inactif depuis la fin de ses études, et à présent, vous vous apprêtiez à enquêter sur la disparition d’une jeune femme en tant qu’agent de police. Vous vous laissiez balloter par les évènements, ne parvenant pas encore à saisir la réalité de votre condition actuelle. Après quelques instants, la porte s’ouvre, dévoilant un visage marqué par l’inquiétude.
- Bonjour Madame.
- Bonjour. Vous êtes les policiers pour ma fille ?
- Tout à fait. On peut entrer ?
- Bien sûr. Je vous emmène au salon. J’ai fait du café.
Vous suivez la maitresse de maison qui vous fait installer dans les fauteuils d’un élégant salon, aménagé en accord avec le luxe de la bâtisse. Alors que Mme Vacquerie repart en direction de la cuisine, Barthod se tourne vers vous.
- Tu aurais déjà dû commencer de noter toutes les indications que la maison, la décoration te donnent. Les photos de familles, c’est toujours quelque chose que tu dois rapidement chercher : Est-ce qu’il y en a ? Si oui, en quelle quantité ? Pour quelles occasions ? La composition de la famille ? Sont-ils heureux sur les photos ?
- Je comprends.
- Je vous ai apporté le sucre pour que vous dosiez vous-même.
- C’est très gentil, Madame. Sachez que nous ne sommes pas là pour vous faire peur, nous allons seulement vous poser des questions pour comprendre où pourrait être votre fille. C’est tout à fait possible qu’il n’y ait rien de grave, vous ne devez pas paniquer.
- Je comprends.
- Alors...
Qu’allez-vous faire ?
1) Rester écouter les questions de Barthod en silence et prendre des notes.
2) Participer activement à la discussions. En plus de la prise de notes, vous prendrez l’initiative de poser des questions.
3) Vous demanderez à Mme Vacquerie si vous pouvez pendant ce temps faire un tour dans la maison à la recherche d’éventuelles indices. Ils font souvent ça dans les films policiers.
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C'est vraiment sympa ce début
Données du topic
- Auteur
- PubliusOvidius
- Date de création
- 30 octobre 2024 à 14:00:24
- Date de suppression
- 30 octobre 2024 à 20:51:00
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