LinkedIn : L'antre des lèches-culs corporate

Ah, LinkedIn, ce réseau jadis respectable où l'on pouvait se connecter et échanger de vraies idées...

Souvenons-nous du bon vieux temps où il s'agissait de "compétences" et de "réseautage" authentique. Mais ça, c'était avant que LinkedIn ne se transforme en cette foire d'empoigne pour lèches-culs professionnels.

Sérieusement, qui n'a pas envie de vomir en voyant ce défilé de "Merci infiniment à Monsieur Machin pour cette incroyable opportunité de faire du bénévolat non rémunéré pendant trois mois !" On sait tous que t'as passé ton stage à faire des tâches insignifiantes, mais bravo pour l'effort : ton message suinte tellement la servilité que même ton patron doit en avoir la nausée. Ah, la douce mélodie du gratte-papier qui applaudit son bourreau, quelle poésie.

Et que dire de ces "posts inspirants" ? Vous savez, ces pépites de vide absolu déguisées en sagesse corporate. "Aujourd'hui, j'ai appris qu'en restant 20 heures de plus au bureau, on montre son engagement." Non, mon pote, t'as juste montré que t'as aucune dignité. Bravo, t'es officiellement la mascotte de l'entreprise, un bon toutou qui remue la queue pour un os. Mais bon, continue, hein, peut-être que dans six mois on te laissera t'asseoir à la table des grands. Peut-être.

Ensuite, il y a les grands numéros de gratitude publique. Ah, ce moment où tu te prosternes devant ton "mentor", alias ton boss qui te fait trimer pour trois clopinettes.
"Je suis si reconnaissant pour ses précieux conseils et son soutien indéfectible." Traduction : "Regardez comme je sais bien lécher les bottes, promotez-moi, s'il vous plaît, je ferai tout ce que vous voulez." Si c'était pas pathétique, ce serait presque mignon.

LinkedIn est devenu un théâtre de marionnettes où tout le monde tire les ficelles de sa propre médiocrité. On ne vend plus ses compétences, on vend son âme, et avec le sourire en plus. C'est à qui se montrera le plus servile, le plus docile, et surtout, le plus visible. Le tout, bien sûr, pour impressionner les décideurs qui ne demandent qu'une chose : un bon toutou prêt à aller chercher la baballe sans poser de questions.

Allez, je vous laisse, je dois aller poster un message pour remercier mon patron de m'avoir autorisé à respirer aujourd'hui. Vous savez, c'est important de montrer qu'on sait être reconnaissant.

J’en peux plus de vos selfies …
J’en peux plus de votre story telling mal story tellé
J’en peux plus de vos leçons de vie à 3 francs 6 sous
J’en peux plus de vos CA à 6 chiffres

Je me sens comme prise au piège dans une relation toxique avec LinkedIn

Les posts de ceux qui ont vraiment des choses à dire se perdent au milieu de tous ces posts Putaclics

Et si on revenait aux basiques:

- Ne pas prendre la parole quand on a rien à dire
- Laisser les autres vanter nos éventuels mérites
- avoir comme ambition sincère de créer de la valeur pour le lecteur
Oui on peut vendre en créant de la valeur

- certains post remplis de vide font de bien meilleurs resch que des posts smarts bien écrits avec du fond

Sommes nous devenus des moutons dépourvus de sens critique ?
A ce point sommes nous résignés ?

D’habitude je prends sur moi mais je viens de tomber sur le post de trop . Rien contre cette dame mais bon c est le post de trop

Le post disait : J’ai la quarantaine et j ai appris bcp cf je suis mature et accomplie

Et la photo assise sur un lit , lassive et sensuelle avec 2km de jambes disait autre chose ..

Ok pour la sexytude mais pas sur linkedin !

Back to basics !