Et oui, c'est bien lui
Il est celui qui a laissé pénétrer en territoire Romain une masse de Goths potentiellement hostiles à l'empire, en plus de quelques débris d'Alains et de Huns
Alors certes, à l'époque de Valens - les années 370 - les Romains avaient depuis longtemps coutume de laisser entrer des groupes entiers de peuplades barbares à l'intérieur de l'empire, lorsqu'ils manquaient cruellement de main d'œuvre (dans tout ce qui est agriculture, surtout) mais également de soldats dans l'armée. Mais, prudence exige, ces populations étaient désarmées aussitôt qu'elles franchissaient le Danube, avant d'être dispersées en petits groupes réduits dans tout l'empire, assez loin des frontières, ce qui permettait à terme de les romaniser au bout d'une génération ou deux
Valens, lui, ne les a ni désarmé, ni dispersé ; au contraire, il leur a permis de rester entre eux, armés, et de former un bloc commun et solidaire, et ainsi de vivre comme une nation à part entière avec ses propres us et coutumes à l'intérieur de l'empire
Comment voulez-vous que ça ne dégénère pas, à terme ?
Et encore, le pire reste à venir. Une fois qu'on lui souffle mot du soulèvement des Goths (il était à ce moment-là en Orient, à combattre les Perses), il se hâte à la va-vite de se porter à leur rencontre sans même attendre les renforts que lui apportait son neveu Gratien qui était en chemin
S'il l'avait attendu, Andrinople aurait certainement été une victoire Romaine décisive et les Goths auraient été annihilés. Il n'y aurait pas eu d'Alaric, pas de sac de Thessalonique, pas de sac de Rome, pas de Visigoths et d'Ostrogoths...
Bref, tout ne tenait qu'à un point, et Valens en a fait n'importe quoi