Le Labyrinthe de l’Écho : que vas-tu faire lecteur
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Le Labyrinthe de l’Écho
Chapitre 1 : Le Conteur Construit
Élias se réveilla. Ou du moins, il crut se réveiller. Les contours de la pièce autour de lui ondulaient comme des ombres fuyantes, mais ce qui le perturbait le plus, c’était les mots. Ils flottaient dans l'air, autour de lui, se réarrangeant en phrases incohérentes. En essayant de les lire, il remarqua que chaque lettre semblait vouloir changer de place : un "A" devenait un "E", puis un "U", et finalement disparaissait.
Élias tenta de s'exprimer, mais les mots se bousculaient dans sa bouche avant de se désintégrer. Une voix désincarnée se fit entendre : "Pourquoi essaies-tu de parler ? Tu n’es qu’un assemblage de lettres. Comme nous tous."
Le texte lui-même commençait à changer sous tes yeux, lecteur.
Élias regardait vers la porte qui se trouvaient à (non, ce n’était pas ça…) se trouvait à l'extrême fin de la pièce. Sauf que l'expression "à l'extrême fin de la pièce" venait de se réécrire. Le "t" dans "trouvaient" s’est dédoublé puis effacé comme s’il n’avait jamais été là. Et pourtant, tu te souviens bien qu’il était là… ou peut-être pas ?
Les mots sont vivants ici, changeants, fuyants. Élias en prend conscience et réalise qu’il ne peut plus faire confiance à rien. Il n’est même pas certain d’exister, car, comme l’histoire l’admet elle-même :
"Élias n’est qu’un personnage dans une histoire. Une phrase parmi tant d’autres."
Mais qui écrit cette histoire ? Et est-ce toi, lecteur, en train de t’interroger, ou est-ce Élias qui commence à prendre conscience ?
Chapitre 2 : La Rébellion des Lettres
Tu t’avances vers le chapitre 2. Mais non, attends, est-ce que tu viens de lire ça à l'envers ? Les lettres dans "chapitre" viennent de se mélanger, devenant "pacthirc", avant de reprendre leur forme originale. Puis la phrase qui suit, lue à haute voix dans ta tête, te surprend par un écho déformé de ce que tu pensais dire.
Le narrateur se présente :
"Je suis ici pour te guider. Mais tu devrais savoir que, tout comme toi, je suis pris au piège dans cette histoire."
À ce moment-là, une phrase plus bas s’efface et se réécrit :
"Mais peut-être que je te mens. Peut-être que je contrôle tout."
Les mots du texte refusent de se conformer. Ils changent, vivent. Élias tente de comprendre leur logique. Chaque paragraphe semble avoir une vie propre, et lorsque tu penses avoir compris, le texte se reconfigure. Il prend une tournure où tu te perds dans la structure du livre.
À la page suivante, tu rencontres un passage où les mots sont inversés :
"tcerid sel tnemorfnituoc segassap seL."
Retourne à la page précédente. Rien n’a changé, sauf que… ce n’est plus la même phrase. Chaque retour arrière modifie subtilement les lettres, et à chaque page, un nouveau mot prend vie pour changer la direction de l’histoire.
Chapitre 3 : Le Labyrinthe des Phrases Bouclées
Élias trouve un mot écrit sur le sol de la pièce : répétition. Il touche ce mot, et tout autour de lui devient un écho infini. Les phrases autour de lui se répètent, tournant en boucle. Chaque pas qu’il fait le ramène à la même phrase :
"Élias marcha vers la porte."
Mais il y a une erreur : chaque fois que la phrase revient, une lettre diffère. Un "É" se transforme en "E", puis en "A". Finalement, ce n’est plus Élias qui marche vers la porte, mais quelqu’un d’autre, une version différente de lui-même, une ombre formée de lettres altérées. À un certain point, Élias se demande :
"Suis-je encore celui que j’étais au début, ou suis-je une version de moi-même née d’une répétition erronée ?"
Chaque mot se tord dans le texte, et toi aussi, lecteur, tu deviens prisonnier des boucles. Relis cette phrase :
"Les phrases autour de lui se répètent, tournant en boucle."
Ne l’as-tu pas déjà lue ?
À mesure que tu continues, tu te rends compte que le texte se referme sur lui-même. Les phrases changent de sens, mais dans des nuances si fines que tu doutes de ce que tu as réellement lu. Tu avances encore une fois, mais… tu es revenu au début du chapitre. Tu es coincé.
Chapitre 4 : Le Troisième Axe
L’histoire change brusquement de direction. Le temps n’est plus un axe linéaire. Le texte commence à fluctuer, un axe est le temps, mais il y en a un autre, invisible jusque-là, influencé par la pensée. Chaque pensée, chaque interprétation de ta part, modifie l’ordre des événements, les réarrange selon ta perception subjective.
Le troisième axe ? Il devient la dimension narrative elle-même. Ce n’est plus simplement toi qui lis une histoire, mais l’histoire qui te lit, qui te reconstruit à chaque instant. Les lettres ne sont plus des symboles fixes : elles se déplacent, se modifient selon ta compréhension, se dissocient de leur fonction pour devenir des entités fluides.
Tu réalises que le temps lui-même n’est qu’un mot. Ce que tu viens de lire était-il avant ou après ce que tu as déjà lu ? Et ce que tu es en train de lire à cet instant : est-ce réellement en train de se produire ? L’histoire te fait douter de tout, même de ton propre sens du temps.
Chapitre 5 : La Porte des Lettres
Élias se retrouve face à une porte. Non, toi, lecteur, tu es face à cette porte. Ou bien est-ce encore une boucle narrative qui te fait croire que tu t’approches d’un dénouement ? Chaque lettre sur la porte tremble. Elle est instable, une illusion construite de mots désobéissants.
Une phrase apparaît à l’envers : ".truo ed lartneC"
Tu l’as lu correctement, n’est-ce pas ? Pourtant, au moment où tu t’en rends compte, elle n’était plus là. Tu vois maintenant : tu n’es plus certain de ce qui est réel ou fictionnel. Les lettres de chaque mot deviennent ton écho. Le texte te parle, mais plus sous forme d’une histoire linéaire. C’est un puzzle, une énigme qui doit être déchiffrée par ta propre compréhension.
Dernière phrase :
“Élias marcha vers la porte… et tout recommença.”
Et toi, lecteur, qu'en fais-tu maintenant ?
Le 27 septembre 2024 à 16:23:52 :
je compte pas lire
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Données du topic
- Auteur
- taslumonpseudo
- Date de création
- 27 septembre 2024 à 16:21:15
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