L'association Étretat demain a reçu quatre galets par voie postale la semaine dernière. En mai, elle avait lancé un appel dans l'émission "Sur Le Front" d'Hugo Clément, demandant aux touristes d'arrêter d'emporter ces silex polis par la mer, essentiels à la préservation de la côte d'albâtre.
Shaï Mallet est co-fondatrice d'Etretat demain qui lutte contre les méfaits du surtourisme.
Shaï Mallet est co-fondatrice d'Etretat demain qui lutte contre les méfaits du surtourisme. © Radio France - Lila Lefebvre
Arsène Lupin aurait-il eu cette élégance ? La semaine dernière, l'association de défense de la nature Étretat demain, a reçu un colis contenant quatre galets. Les expéditeurs sont des touristes qui expliquent avoir vu le reportage sur le surtourisme dans la commune normande diffusé en mai dernier sur France 5 dans l'émission "Sur le Front" d'Hugo Clément. Ils avaient emporté les précieuses pierres il y a neuf ans, et souhaitent désormais qu'elles retrouvent la plage, où leur rôle est essentiel pour protéger les falaises et le village des tempêtes.
Depuis longtemps, Chaï Mallet, co-fondatrice d'Étretat demain, interpelle les touristes : "Les galets ont un rôle essentiel pour la protection des falaises et de notre village face aux vagues, notamment pendant les tempêtes, c'est une barrière naturelle".
Or, dans la commune qui accueille 1,5 million de visiteurs par an, nombreux sont ceux qui repartent avec un petit souvenir, "ça paraît n'être rien, mais si tout le monde en prend même qu'un seul, la plage se vide progressivement". En 2019, une association avait estimé qu'entre 300 et 400 kilos de galets étaient emportés chaque jour de l'été sur la plage. Message qu'elle a porté devant la caméra de l'émission "Sur Le Front", d'Hugo Clément, en mai dernier. On la voit engager le dialogue avec des visiteurs, des galets à la main. Les extraits de cette vidéo ont fait le tour des réseaux sociaux.