La VIE est INJUSTER Putain
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Dans un appartement exigu et sombre, situé dans une banlieue grise et morne, vivait un homme de 35 ans nommé Jean. Jean était seul, sans enfant, sans amis, et il devait subir tout cela. Sa vie était une succession de jours identiques, où le temps semblait s'étirer à l'infini, comme une sentence interminable.
Jean était né avec un handicap physique, une jambe plus courte que l'autre, qui le faisait boiter légèrement. Ce handicap, bien que mineur, avait marqué son destin dès sa naissance. Les moqueries des camarades de classe, les regards en coin des passants, tout cela avait façonné son caractère, le rendant timide et renfermé. Son apparence physique, loin des canons de beauté, n'avait pas aidé. Il était laid, avec un visage anguleux et des yeux tristes, et cela avait limité ses opportunités amoureuses. Les femmes le regardaient avec pitié ou dégoût, et il avait fini par se résigner à une vie de solitude.
Sa famille n'avait pas été d'un grand secours. Ses parents, des ouvriers modestes, avaient lutté toute leur vie pour joindre les deux bouts. Ils n'avaient pas pu lui offrir une éducation de qualité, et Jean avait dû se contenter d'un emploi médiocre dans une usine locale. Il travaillait de longues heures pour un salaire de misère, et chaque jour, il rentrait chez lui épuisé, sans autre perspective que de recommencer le lendemain.
Jean était né dans un pays riche, mais cela n'avait pas suffi à lui offrir une vie meilleure. Les opportunités étaient réservées à ceux qui avaient les bonnes relations, le bon physique, la bonne éducation. Il avait vu ses camarades de classe, plus chanceux que lui, réussir et s'épanouir, tandis qu'il restait en marge, oublié et ignoré.
Un jour, alors qu'il rentrait du travail, Jean fut victime d'un accident de voiture. Il passa des mois à l'hôpital, subissant opération après opération. Lorsqu'il sortit enfin, il était encore plus diminué, encore plus seul. Les quelques collègues qui lui rendaient visite finirent par l'abandonner, et il se retrouva face à lui-même, confronté à l'absurdité de son existence.
Jean se mit à réfléchir à la nature humaine, à la cruauté du destin. Pourquoi certains naissaient-ils avec toutes les chances de leur côté, tandis que d'autres, comme lui, étaient condamnés à une vie de souffrance et de solitude ? Il se demandait si le créateur du monde était vraiment bienveillant, ou s'il n'était qu'un être capricieux, jouant avec les vies humaines comme avec des pions sur un échiquier.
Il se mit à écrire, à coucher sur le papier ses pensées, ses réflexions, ses colères. Il écrivit sur l'injustice, sur le mépris des autres, sur la solitude. Il écrivit sur la chance et le hasard, sur la cruauté du destin. Il écrivit sur la bienveillance du créateur du monde, et sur la nécessité de le juger pour les injustices qu'il avait commises.
Mais ses écrits restèrent dans un tiroir, oubliés, comme lui. Jean continua à vivre sa vie de solitude, à subir son destin, à se demander pourquoi. Et chaque jour, il se levait, allait travailler, rentrait chez lui, et recommençait, dans une boucle sans fin, dans une vie sans espoir.
Et ainsi, Jean, l'homme de 35 ans, seul, sans enfant, sans amis, continuait à subir tout cela, dans l'indifférence générale, dans l'absurdité de l'existence, dans la cruauté du destin.
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Données du topic
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- LanaLangSG-1
- Date de création
- 27 septembre 2024 à 22:49:56
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