Le travail est la reproduction de notre aliénation, c'est à dire qu'en travaillant dans le mode de production du Capital nous vendons notre force de travail, notre énergie vitale, au marché global qui nous exploite en nous rémunérant moins que ce que l'on produit.
Le constat est clair le travail aujourd'hui n'est rien d'autre que la dépossession totale de notre vie pour une entité supérieure abstraite qui est la valeur d'échange.
Notre conscience et nos pensées sont élaborées par notre pratique sociale, par notre pratique productive.
Le problème étant que si l'on se soumet au travail salarié alors on ne peut être rien d'autre qu'un salarié soumis car notre pratique quotidienne de la soumission à la vampirisation de notre puissance vitale ramollit notre capacité à réfléchir, à se tenir debout comme un homme digne, et empêche le développement de toute pensée révolutionnaire.
Cependant travailler aujourd'hui dans la société du spectacle moderne est la gageure de notre valorisation sociale.
Sans travail notre être aliéné n'est pas considéré dans la société car il ne produit rien, il dévalorise donc le marché global, il est rejeté.
Le choix qui est posé aujourd'hui c'est continuer à se vendre et paraître dans la valorisation sociale, ou s'extraire totalement du marché narcissique social et accepter de vivre au RSA ou dans un métier non valorisant.
Ce qui engendre dans un premier temps isolement et rejet des autres.
Mais l'autre n'est plus rien pour moi aujourd'hui, il existe à travers l'intermédiaire de l'argent dans un rapport d'intérêt.
Il faut parvenir à s'extraire de ce rapport valorisatoire, pour enfin être soi-même, émancipé.