C'est peut-être l'aspect le plus lobotomisant de toute la sphère numérique, et c'est incroyable que ça existe
Je sais que beaucoup doivent en râler constamment ici, mais ça m'a fait un choc ces derniers jour car je reste quasiment loin de ce monde
L'autre jour j'avais regardé un stream d'Antoine Daniel par hasard
Alors que déjà je garde un arrière-goût sacrément amer à l'égard des années youtubeurs-comme-figure-d'autorité, là on a atteint le néant avec ces genres de merde. Une vidéo sur Youteub, généralement parlant, c'est un petit peu soigné, mais depuis la normalisation du vlog, le braquage d'attention des gens est devenu carrément malsain
La structure elle-même instaure une acceptation de la négligence comme état par défaut du média, ou pire comme une qualité, afin de laisser place à un gouffre à idées et énergies qui s'installe tout au long du visionnage.
Tout ceci sans même aborder la question du soutien financier grossier
je veux rester sur ce qu'on inspire et qu'on recontextualise avec cette création infâme. Et ça se cache derrière l'aspect émotionnel, avec la relation entre le visionneur probablement atteint de solitude et son ami virtuel, mais il existe aussi une dimension encore plus abjecte et puante qui est celle du pseudo-intellectualisme dans le sens le plus propre du mot, surtout avec ceux qui sont soi-disant concerné par le débat et le prosélytisme
Le FOND et la FORME sont complétement jetés à la poubelle avec ces gars là, rien que du cache-misère à gauche et à droite. Je commence à comprendre les cris des Ellul et Baudrillard et McLuhan, voire même des anciens enseignants de notre jeunesse, à l'encontre de la télévision. C'est d'un abrutissement sinistre. On ne s'engage plus avec l'essence du sujet.
Le chouffin-dream ultime, la capitulation du monde face à la paresse