Je pense que quand tu arrives dans la rue, tout doit se bousculer dans ta tête.
Les gens qui passent devant toi et te méprisent, ou simplement t’ignorent comme si tu n’existais pas. Tout à coup tu n’es plus un être humain, même un chien errant appelle plus de pitié que toi.
Tout à l’heure je revenais de chercher mon café un peu plus loin, et une jolie blonde est passé derrière l’endroit réservé aux vélos pour ne pas passer devant lui. Il a probablement dû maugréer quelque chose car elle s’est à demi retournée quand elle avait fait quelques pas devant lui. Puis elle a repris sa route.
Quand je suis arrivé à son niveau, son regard avait de nouveau sombré dans le vide.