Le paradoxe c'est que les conflits sont indispensables dans les relations humaines. En partie parce qu'ils permettent une certaine franchise, et faire émerger certaines préoccupations qui ne peuvent être dévoilées que dans des situations tendues, et donc poussent à mieux se connaître. L'absence de conflit signifie l'indifférence de l'un vis à vis de l'autre, ou bien une malsaine conformité extreme de l'un vis à vis de l'autre en n'exprimant pas sa personnalité, il ne vit plus qu'à travers l'autre. Apres il y a plusieurs types de conflits, des conflits positifs, et des conflits négatifs. Les premiers se reglent par le dialogue dialectique et construisent autre chose de superieur, et les seconds sont destructeurs, lorsque les deux parties refusent categoriquement de s'ouvrir et campent sur leurs positions.
Les gens sont tous différents, et ce sont ces différences, qui vont produire des disputes. Il y a des choses sur lesquels ils ne vont forcément jamais s'entendre, et les choses sur lesquelles ils ne s'entendent pas il faut qu'elles puissent être exprimées par la franchise. La mésentente est un meilleur signe que la bonne entente de façade sur tous les sujets, car il y en a un qui se dissimule ou qui se conforme aux opinions de l'autre sans en avoir les siennes soit parce qu'il redoute la confrontation, ou bien parce qu'il refuse d'être lui-même et cette relation devient malsaine parce qu'il renonce à sa liberté.
Ces situations sont souvent sources de frustration, mais il faut passer par là.
Comme disait Hegel, je suis l'autre de l'autre, à travers la négation de l'autre, et l'autre est la négation de moi.
L'attachement à cette altérité, à cette différence, est par le meme l'attachement à soi. Et l'attachement à soi est à la fois l'attachement à l'autre par la reconnaissance que l'autre est comme moi, mais en même temps avec de déroutantes differences souvent pas évidentes à accepter.
Les situations de conflits sont indispensables dans les relations humaines. Un monde sans conflit et sans dispute ça doit être bien chiant et monotone.
Quand les gens se réconcilient après s'être chamaillés ils renouvellent leurs liens qui se renforcent. Devenant plus forts que ceux de la situation d'avant le conflit car ils ont découvrent de nouvelles facettes d'eux-mêmes et de l'autre et ont dépassé leurs différends à travers lesquels ils se sont opposés, et ils ont affronté une épreuve commune dans leur expérience, celle de retrouver des points d'entente sur quelque chose. Un peu comme vivre une aventure commune à deux.
