[ALERTE] En UN SIECLE notre MORALE a ÉNORMÉMENT ÉVOLUÉE en BIEN (suite)
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Je me demande pourquoi les modos ont viré le topic précédent alors qu'il n'y avait pas d'invectives et qu'on échangeait de façon argumentée. Pour une fois que des kheys débattaient calmement sans s'insulter...
Pour reprendre mon développement, je dirais que notre société vit ce qu'on appelle le "paradoxe de Tocqueville" (plus une société est égalitaire dans les faits, plus elle est sensible aux inégalités, même imaginaires). Comme tu l'as dit, nous vivons sans doute dans la société où l'altérité et la vulnérabilité sont la plus valorisées (j'aurais même tendance à dire "survalorisées") et pourtant, quand on demande aux militants de telle ou telle cause ou groupe minoritaire, on croirait qu'ils vivent le martyr. Tout le pari moral de l'Occident actuel est de rendre la vie des individus et des groupes dits "vulnérables" confortable et de gommer toute aspérité (quitte à corseter le discours public pour que personne ne soit "offensé"). Nous sommes, quelque part, une civilisation de la prise en compte (de l'individu, de l'Autre, de la sensibilité, etc.). En soi, ce n'est pas une mauvaise chose, mais ça mène à des dérives dont le fameux wokisme en est l'expression probante. Surtout, on en vient à effriter l'intérêt général et le collectif au nom de ces considérations particulières.
A contrario, dans les sociétés traditionnelles, c'est une approche intégrative qui est préférée : on fond les individualités dans le collectif, et les communautarismes particuliers dans l'intérêt général. Là où l'Occident encourage les attitudes centrifuges : démarque-toi, épanche-toi, révolte-toi, etc. Donc, pour résumer, sur le plan individuel, c'est effectivement plus sympatoche de vivre en Occident où on a plus de libertés. Mais au niveau de la société, je pense qu'une telle civilisation sans socle commun ne peut tenir à long terme. Et comme l'avait dit un philosophe stoïcien : "l'agréable et le bon ne sont pas la même chose". Je ne pense pas, contrairement à toi, que l'humanisme soit un "succès évolutif", c'est un simple pari moral parmi d'autres. S'il a plus de résonance que les autres visions de l'Homme, c'est simplement parce qu'il est porté par l'Occident qui est, pour l'heure, le bloc le plus puissant. Or, les forces politiquement dominantes ont toujours imposé aux autres leur paradigme moral.
Le 21 août 2024 à 00:06:21 :
Je me demande pourquoi les modos ont viré le topic précédent alors qu'il n'y avait pas d'invectives et qu'on échangeait de façon argumentée. Pour une fois que des kheys débattaient calmement sans s'insulter...Pour reprendre mon développement, je dirais que notre société vit ce qu'on appelle le "paradoxe de Tocqueville" (plus une société est égalitaire dans les faits, plus elle est sensible aux inégalités, même imaginaires). Comme tu l'as dit, nous vivons sans doute dans la société où l'altérité et la vulnérabilité sont la plus valorisées (j'aurais même tendance à dire "survalorisées") et pourtant, quand on demande aux militants de telle ou telle cause ou groupe minoritaire, on croirait qu'ils vivent le martyr. Tout le pari moral de l'Occident actuel est de rendre la vie des individus et des groupes dits "vulnérables" confortable et de gommer toute aspérité (quitte à corseter le discours public pour que personne ne soit "offensé"). Nous sommes, quelque part, une civilisation de la prise en compte (de l'individu, de l'Autre, de la sensibilité, etc.). En soi, ce n'est pas une mauvaise chose, mais ça mène à des dérives dont le fameux wokisme en est l'expression probante. Surtout, on en vient à effriter l'intérêt général et le collectif au nom de ces considérations particulières.
A contrario, dans les sociétés traditionnelles, c'est une approche intégrative qui est préférée : on fond les individualités dans le collectif, et les communautarismes particuliers dans l'intérêt général. Là où l'Occident encourage les attitudes centrifuges : démarque-toi, épanche-toi, révolte-toi, etc. Donc, pour résumer, sur le plan individuel, c'est effectivement plus sympatoche de vivre en Occident où on a plus de libertés. Mais au niveau de la société, je pense qu'une telle civilisation sans socle commun ne peut tenir à long terme. Et comme l'avait dit un philosophe stoïcien : "l'agréable et le bon ne sont pas la même chose". Je ne pense pas, contrairement à toi, que l'humanisme soit un "succès évolutif", c'est un simple pari moral parmi d'autres. S'il a plus de résonance que les autres visions de l'Homme, c'est simplement parce qu'il est porté par l'Occident qui est, pour l'heure, le bloc le plus puissant. Or, les forces politiquement dominantes ont toujours imposé aux autres leur paradigme moral.
C'est sans doute pas aussi simple que ça
Souvent on se rend compte que des oppositions sont les deux faces d'une même pièce et qu'elles se nourrissent mutuellement.
Quand je lis que dans les sociétés traditionnelles on fond les individus dans le collectif je fais remarquer que dans ces sociétés traditionnelles il n'y avait pas d'éducation uniformisée, c'est la société moderne qui avec l'école obligatoire l'a imposée, et qu'on respectait les particularisme culturels, c'est l'état moderne qui les as gommé toujours dans sa démarche d'uniformisation culturelle
L'uniformisation étant destructive pour les individus, on peut en ce sens affirmer que l'on vit dans des sociétés qui sont plus hostiles que jamais à l'individu, le forçant à rentrer dans un moule.
Et quelque part la promotion de la "diversité" son seul effet est d'affaiblir et de dissoudre les communautés traditionnelles qui ont une véritable existence et qui s'opposent à l'uniformisation.
Je conviens que mon propos n'est pas très structurée mais je lance ça comme une piste de réflexion.
Sur quel socle repose ton systeme de moral?
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Données du topic
- Auteur
- nausicaa95
- Date de création
- 20 août 2024 à 21:05:38
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