Ça y est j'ai 40 ans : J'ai juste envier de CHIALER :)
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Ça y est.
Quand t'arrives à 40 ans tu sais que plus jamais ça serait la même prise
Quand j'étais petit je voulais faire le même hiver, j'étais persuadé que j'allais devenir avec les fraises et tout le reste, le temps, etc
Au final, à 40 ans, ben j'ai même pas la bougie, la ténacité, les frères d'armes etc
Arrivé à cet age tu comprends que tu pourras jamais apprendre avec les principes, tu seras toujours contraint de faire tes propres style, façon bioshock, quand t'es seul dans le noir avec un seul dicton : plus tu vis, plus t'es parti
Alors t'es là, toute les nuit, en train de penser à ce que t'aurais pu sapoudrer, tu fais le mec, tu pense que le coca cola changerait la donne si y'avait un tant soit peu de bon sens dans le monde
Je repense à mes années collèges, là ou j'étais encore à la pure stricte, la même rengaine, encore et encore, rien à faire, ça s'oublie pas et encore moins avec les nouveaux patch day one, les sacrifices, bordel
Au final ça y est j'ai 40 ans, et je crois que plus jamais je pourrai assouvir les jantes
T'as tout dit, GG khey
Et si ça peut te rassurer : les jours ou tu peux faire alors c'est comme ça c'est pas un rien
Le gap de la trentaine c'est comme entendre le son de la voix d'Eurydice s'éloigner de plus en plus en évitant de se retourner pour se prendre la réalité en pleine poire. (ce qu'on finit forcément par faire comme Orphée)
Et comme ce mythe, on en revient les mains vides, l'espoir de celui qu'on voulait être définitivement condamné à errer dans le Styx avec celui des autres.
Comme certains l'ont énoncé, c'est le cycle où la pulsion de vie s'approche de celle de la mort, ou du moins qu'on prend conscience de l'existence de la deuxième qui était paradoxalement là depuis le début mais qu'on oubliait consciemment, avide d'éternité que nous sommes.
C'est aussi le goût de la pesanteur qui commence à apparaître, l'impression d'avoir moins de temps à dilapider dans des conneries, c'est le jugement de celles qu'on a commise, de notre ignorance et arrogance passée.
Le temps file comme les follicules de nos cheveux, le devoir et la responsabilité deviennent la Boué de sauvetage d'un naufrage qu'on sait inévitable et qu'on nomme plus couramment la réalité.
Les relations sont plus mécaniques qu'éblouissantes, c'est l'alliance qui prime à la passion, la réalité au rêve et le renoncement à la fuite.
Le superficiel se dévoile, pas par une sagesse érudite mais par une limitation des choix, par la pesanteur qui triomphe comme à rappel à l'ordre à notre insignifiance.
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Données du topic
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- NY-YORK
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- 15 août 2024 à 06:45:20
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