ALERTE : Bégaudeau ANEANTIT les fafs dans un pavé ultime
Supprimé- 1
chaud la destruction que fait le B des droitards
Il est de bon ton, dans les milieux réactionnaires et nationalistes qui se veulent libres et non conformistes, de dénoncer à l'envi le matérialisme sordide constituant comme le point commun des pensées libérale et socialiste. La pensée libérale, sous couvert d'humanisme et de plaidoyer pour la liberté, favorise les déviances les plus ignobles ; et le socialisme, sous couvert de revendications morales pour la justice, est le creuset d'un égalitarisme qui, lui, n'est que le cache-sexe du même consumérisme : on veut l'égalité quand on est pauvre ; comme le professait Céline dans Les Beaux Draps, le communisme est le meilleur moyen « d'accéder bourgeois illico ». Dès lors, ces mêmes milieux de droite non-conformiste sont logiquement enclins à prôner l'excellence de l'esprit de sacrifice, d'héroïsme, de dépassement de soi, mais aussi le culte des délectations spirituelles trouvant, dans la spéculation désintéressée par excellence - la philosophie - leur forme la plus achevée.
Nous voudrions ici nous interroger sur le bien-fondé de cette analyse, dont on verra qu'elle est plus l'expression d'un vœu pieux que la description d'une réalité. Examinant cet état de fait dans ses causes profondes, par-delà l'idée convenue selon laquelle un réactionnaire est toujours peu ou prou contaminé par son temps, nous voudrions aussi suggérer que ce constat désenchanté pourrait bien se révéler telle la cause première des échecs de la droite. À la droite de la droite (c'est-à-dire à droite, la droite libérale se réduisant en vérité à une modalité de l'esprit de gauche), on aime la télévision, on lit assez peu, on médite très peu, on ronronne et on se plaint. On apprécie les romans et les revues, on cultive l'étude de l'histoire (surtout événementielle), on se gargarise de slogans, on critique beaucoup plus ceux qui se différencient de soi par un détail ou une nuance que ceux qui sont à l'opposé de soi. À gauche, on pense mal mais on pense ; on déploie des trésors d'énergie pour soustraire la pensée aux évidences embarrassantes, mais on ne peut parler d'éclipsé de la recherche ou de collapsus de la pensée. En revanche, on est bardé de convictions à droite, tellement pénétré par leur bien-fondé qu'on peut encore se demander si la pensée cherche encore quelque chose. La pensée peut-elle vivre si elle ne cherche pas ? Si elle cherche sans trouver, elle s'épuise et se court-circuite, puisqu'on ne cherche jamais que pour trouver. Cela dit, comme le faisait observer, à sa manière, Pascal après saint Bernard (« Console-toi, tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais trouvé »), il faut, selon la leçon de Platon, connaître ce qu'on cherche pour le chercher : toute connaissance est reconnaissance, en sorte que le souci de chercher est lui-même enraciné dans l'objet duquel la pensée se met en quête. Si la recherche est suscitée par l'objet de la recherche, comment pourrait-elle s'exténuer dans l'acte où l'objet se dévoile ? La pensée méditante peut-elle se reposer dans la conviction (ce plaisir de se soustraire à l'effort de chercher) - ainsi exténuer la recherche - sans s'éclipser ? Si c'est de la vérité à connaître que la recherche tire sa vitalité, on voit mal que la possession de la vérité puisse se résoudre dans un collapsus de la recherche. C'est pourtant ce qui se produit à droite, où l'on confond trop souvent conviction et certitude (on parle au reste de « droite de conviction »).
source : https://aucoeurdunationalisme.blogspot.com/2013/05/la-reflexion-philosophique-pour-quoi.html
''Se demander ce que c'est que la philosophie, c'est déjà faire de la philosophie. La question de l'essence des mathématiques n'est pas une question mathématique. On en peut dire autant de l'essence du droit qui n'est pas une question juridique. On en peut dire autant, au fond, de toutes les disciplines, sauf précisément de la philosophie, laquelle est définitionnelle d'elle-même et se targue de l'être. En tant que connaissance de toutes choses par les causes les plus élevées, à la seule lumière de la simple raison, la philosophie s'enquiert d'emblée de ce dont dépend toute chose. Mais « toute chose », c'est aussi bien la connaissance de l'être que l'être connu, de sorte que la cause première ne rend raison de l'être et du connaître qu'en exposant les conditions de leur congruence. Accepter l'idée qu'il existe un savoir philosophique, c'est se rendre à l'idée qu'un tel savoir est nécessairement savoir de lui-même autant que de son objet, mais par là c'est convenir que cette espèce de savoir qu'est la philosophie n'est véritablement savoir qu'en philosophant sur la philosophie : la philosophie commence et finit par l'acte de se définir. Ce qui, au passage, signifie que la philosophie ne se déploie en droit, idéalement, que dans la forme d'un système.
De ce premier résultat, l'homme de droite est spontanément enclin à tirer la conclusion suivante :
« S'il faut philosopher pour se demander ce qu'est la philosophie, c'est que la philosophie ne concerne que les philosophes, ceux qui sont déjà convaincus par l'opportunité de philosopher ; on ne va pas demander à quelqu'un de se convertir à l'islam pour savoir s'il est opportun de le faire, car il faudrait avoir déjà choisi pour se mettre en situation de choisir, ce qui est contradictoire ; s'il faut philosopher pour s'interroger sur l'opportunité de philosopher, il faut être converti à la philosophie pour s'habiliter à statuer sur le bien-fondé de la démarche philosophique. Autant dire qu'il faut avoir choisi avant de choisir. On est là dans ce que les logiciens appellent une pétition de principe, et dans ce que les gens de bons sens nomment soit un acte de mauvaise foi, soit le délire d'un esprit tordu. Sous ce rapport, il suffit de déclarer que la philosophie ne nous concerne pas pour nous livrer à des occupations moins pénibles et plus fécondes sur le plan pratique. À quoi bon philosopher ? Les philosophes, ces oiseaux déplumés au radotage amphigourique, ces esprits morbides aussi prétentieusement donneurs de leçons que plus éloignés du réel et confits dans leurs syllogismes farouches, qui plus est nourris sans vergogne par les gens qui travaillent et produisent, ne sont jamais parvenus à se mettre d'accord depuis trois mille ans. Ils ont en plus l'outrecuidance de nous déclarer qu'ils sont seuls à pouvoir parler de manière autorisée de la valeur de la philosophie. S'ils sont incapables de nous la rendre accessible, qu'ils remballent leur marchandise avariée, qu'ils nous laissent tranquilles et aillent vendre leurs boniments ailleurs.
Les droitards atomisés
Monseigneur Ducaud-Bourget, d'heureuse mémoire, se plaisait à dire, jadis, que la philosophie est l'art de dire de manière obscure des choses simples et évidentes. La philosophie est l'occupation des esprits stériles et tordus, des âmes compliquées. Lucien Rebatet, rivarolien de grande classe, achevait l'Avant-propos de son magnifique et immortel pamphlet « Les Décombres » par un cri du cœur exaspéré : « Mais que vienne donc enfin le temps de l'action !» ; ce n'est pas pour rien. On lit aujourd'hui, après une journée de dur labeur, quand on a le temps de le faire, à la fois pour se divertir, se reposer et s'informer. S'il faut s'arracher les cheveux et consulter cinq dictionnaires pour prendre connaissance du contenu d'un texte, on ne risque pas de s'instruire : on s'endort, ou bien on s'énerve parce que l'on a le sentiment bien compréhensible de perdre son temps et de gaspiller son argent au profit de jean-foutre. Au reste, écrire de manière obscure quand on s'adresse à des gens honnêtes est une faute de goût, une grossièreté, un manque de charité ; cela exaspère le lecteur pourtant bien disposé à l'égard d'un auteur qu'il honore en consentant à se pencher sur son travail ; le premier devoir d'un auteur est de plaire, d'intéresser son lecteur, de l'accrocher, de répondre à ses besoins, et non de lui imposer ce qu'il doit consommer.''
Le B
Nous n'avons besoin de personne pour savoir ce que nous avons envie de penser, nous sommes assez grands pour cela. Donnez-nous, Messieurs les écrivailleurs, de la nourriture pour alimenter nos cœurs et nos pensées qui ne vous ont pas attendus pour fonctionner et pour se déterminer. Nous voulons des témoignages, des exposés historiques, des renseignements sur les complots judéo-maçonniques en particulier (voilà qui est utile, le dévoilement de ce qui est caché, la dénonciation des attaques secrètes), des munitions contre la désinformation, ou bien de la distraction, du rêve, du sentiment, quelque chose qui nous touche, qui nous émeut, qui nous fait agir, qui réveille notre espérance et notre esprit combatif ; nous sommes lassés par les analyses conceptuelles alambiquées, les distinctions à n'en plus finir, les jargons de cuistres, les nuances et raisonnements interminables, les mots qui ne produisent que des mouvements d'humeur en retour gravides d'autres mots. Il y a des choses plus urgentes à faire que de penser dans l'universel de manière désintéressée : nos peuples sont en train de crever, nous subissons une invasion épouvantable et sans précédent, on spolie les classes moyennes, on prépare un complot mondialiste, il faut agir et non réfléchir. On crève de trop de doctrine, les "Intellectuels" ont fait l'aveu de ce qu'ils sont dans leur substance cérébrale avariée, en se réfugiant derrière le drapeau des dreyfusards ; il faut faire taire les spéculations au profit d'un programme d'action simple et rassembleur ; les byzantinismes sont castrateurs et nous ont faire perdre assez de temps et d'argent comme cela. Il y a l'instinct de survie, la race, la nation, les leçons de l'histoire, la force (le poids des armes), la religion, les mythes fondateurs : mon sang, mes amis, ma fidélité à mes mythes, et foin de toute entreprise rationnelle de justification ; les preuves fatiguent la vérité, elles sont les mouches du coche de l'évidence et du bon sens, ou bien la béquille des volontés faibles en peine d'être fondées par des raisons. Et puis, qu'est-ce que la vérité objective, dès qu'on prétend s'élever au-dessus du domaine des faits tangibles et des données de la science, pour aborder les régions incertaines des valeurs ? Elle se réduit dans son fond à une interprétation érigée en valeur universelle, à une décision subjective qui a réussi en faisant taire les autres, pour cette bonne et simple raison qu'elle était la plus forte et la plus séduisante. Ce que nous aimons et pensons n'est que l'expression de ce que nous sommes, et nous n'avons pas à nous justifier sur ce que nous sommes ; nous le sommes, c'est notre essence, c'est ainsi, et nous ne voulons pas mourir ; il a déjà commencé à mourir celui qui s'interroge sur le bien-fondé de son existence, précisément parce qu'il a commencé à la remettre en question, se plaçant du côté de ses assassins. Il n'y a que les gens malades qui se sentent exister, ils vivent à côté d'eux-mêmes, déjà subvertis par le ressentiment.
La philosophie, au mieux, produit de l'idéal, elle ne sert qu'à cela. Quand elle ne se réduit pas à des pavés indigestes qui retardent l'action au lieu de la susciter, elle confère une forme communicable et une justification rhétorique à des engagements primitifs fondés en dernier ressort sur le vouloir-vivre ou l'inclination esthétique. Elle n'est utile, si elle l'est, qu'à ce titre. Elle ne saurait donner sens au vouloir-vivre, à la volonté, elle les présuppose, elle en vit, elle est à leur service ; elle est, avec la raison en général, un instrument du vouloir qui n'a pas besoin de raisons pour avoir raison : il lui suffit d'être ce qu'il est, du vouloir, de la volonté de puissance, et avoir raison consiste à être le plus fort. Un point c'est tout. Fonder la volonté, donner sens à la force, c'est la manière dont les faibles ont toujours essayé d'endormir la force pour se l'approprier après l'avoir retournée contre les forts, les volontaires. La raison ne peut être justifiée que par la raison, ce qui est une pétition de principe, une faute contre la logique, un défaut de raison, aussi la raison est-elle par elle-même injustifiable, elle n'a jamais raison parce qu'elle ne rend raison de rien du tout, elle requiert d'être fondée par la volonté, laquelle se suffit à elle-même pour se fonder : il lui suffit de s'affirmer. La philosophie ne nous invite à faire des efforts laborieux au nom d'une "sagesse" bavarde que pour nous détourner de l'effort de changer le monde à notre profit.
Et quand, parmi nous qui ne sommes pas tous nietzschéens, quelqu'un a la foi, c'est la foi qui lui tient lieu de pensée, et c'est très bien ainsi : absorbée par la religion, la philosophie n'a rien à nous dire que nous ne sachions déjà par la foi ; et puis que voulez-vous, il y a quelque chose de vrai dans la rage antirationaliste de Luther ; il a peut-être exagéré la gravité des effets du péché originel, mais enfin, sans être devenue la putain du diable, la raison à prétentions métaphysiques est toujours suspecte chez nous, elle pue la maladie du dialogue, le libre examen, l'esprit démocratique, les contorsions dialectiques de l'esprit judaïque. La foi du charbonnier, quelques préjugés bien choisis qui tiennent chaud, tout cela nous suffit amplement à nourrir notre combat ».
Le 31 juillet 2024 à 19:06:41 :
Pavé g pa lu mdr
Le 31 juillet 2024 à 19:05:51 :
m'en fou je veux etre en sécurité + ne pas filer de pognon au gens qui font rien
Évite de voter Bardella alors parce que le monsieur en 5 ans au parlement européen n’a rédigé aucun rapport
À côté t’as Macron ou JLM qui a monté un top 3 parti de France PAR LUI MÊME, fils d’instit là où JMLP fils de pêcheur a profité d’un héritage pour l’emmener la où il en était
Le 31 juillet 2024 à 19:06:41 Gilbert_Chancla a écrit :
Pavé g pa lu mdr
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Données du topic
- Auteur
- badoitperrier25
- Date de création
- 31 juillet 2024 à 19:01:17
- Date de suppression
- 31 juillet 2024 à 19:16:00
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