"Servez le Seigneur avec crainte

et réjouissez-vous en lui avec tremblements" disait le roi David.

Celui qui craint Dieu fait bien par amour pour lui tout ce qu'il fait. Quand au Diable il ne faut pas le craindre. Celui qui craint Dieu viendra à bout du Diable. Face à lui le Diable est impuissant. Il y a 2 genres de craintes : si tu ne veux pas faire le mal, crains Dieu et ne le fait pas ; si tu veux faire le bien, crains Dieu et fais le.

Un homme ne peut pas acquérir la crainte de Dieu avant de s'être débarassé des soucis de ce monde. Libéré des soucis, l'esprit est poussé par la crainte de Dieu vers l'amour de sa Miséricorde. La crainte de Dieu s'acquière quand l'homme s'étant détourner du monde et de tout ce qui est dans le monde concentre toutes ses pensées et ses sentiments sur la Loi divine et se plonge tout entier dans la contemplation de Dieu et de la Béatitude promise aux Saints

Seraphim de Sarov (1759-1833), saint orthodoxe et ermite

L'homme, corps et âme, est appelé à suivre une voie double : celle de l'action et celle de la contemplation.

La voie active comprend : le jeûne, l'abstinence, l'éveil, les génuflexions, la prière. Mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie ; et il en est peu qui le trouve dit Saint Matthieu.

La voie contemplative consiste en : l'élévation de l'esprit vers Dieu, la tension intérieure, la prière pure, et par l'entremise de ces exercices, la contemplation des choses spirituelles.

Celui qui aspire à la vie contemplative doit commencer par la vie active, car il est impossible d'accéder à la vie contemplative sans passer par la vie active. La vie active sert à nous purifier de nos passions pécheresses car seul les purs peuvent s'engager dans la voie de la contemplation. Saint Grégoire le Théologien dit : "la contemplation n'est sans dangers que pour les parfaitement expérimentés".

Parlons maintenant des exploits ascétiques. Il ne faut rien faire à outrance mais permettre à notre ami le corps de rester fidèle et de concourir au développement des vertus.

La voie médiane est la meilleure. A l'esprit il faut donner ce qui est spirituel, au corps le nécessaire. Il ne faut pas non plus refuser à la vie sociale ce que légitimement elle exige de nous. "Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu".

Si nous avons trop manger ou fait quelque chose de répréhensible par faiblesse humaine, ne nous indignons pas, n'ajoutons pas un mal à un autre, mais tout en gardant la paix intérieure, appliquons nous courageusement à nous redresser. La vertu n'est pas une poire qui se mange d'un seul coup, un chacun n'est pas apte à s'astreindre à une règle sévère et à se priver de tout ce qui peut alléger ses maux.

Insensé est celui qui affaibli volontairement son corps, même dans l'intention de parvenir à la perfection. N'entreprend rien qui soit au-dessus de tes forces, autrement tu tomberas et l'Ennemi se moquera de toi. Certains ont beaucoup amassé dans leur jeunesse, mais au milieu de leur vie, ayant été tenté par les démons, de la luxure en particulier, ils n'ont pas su résister et ont tout perdu. Chacun doit être attentif à mesurer ses propres capacités.

Tout progrès nous devons l'attribuer à Dieu et répéter avec le Psalmiste : "Non pas à nous Seigneur, non pas à nous mais à ton Nom donne la gloire".