MACRON A GAGNÉ depuis la fin du 1ER TOUR

Tout était déjà joué, ce qui se passe ce soir n'est qu'une confirmation que Macron a eu quasiment tout ce qu'il voulait :

• La gauche a une nouvelle fois baissé son froc face au « fascisme brun des années 30 », et maintenant qu’elle s’est alliée avec le centre par « principe », elle va continuer à approuver, par son silence, les lois les plus libérales qui soient jusqu'à 2017. Petit bonus qu’on avait pas en 2017, Macron a réussi à les humilier encore plus en les forçant à s’allier avec la gauche sociale-démocrate de Hollande, Glucksmann, DSK et Cahuzac. Vaincre un rival ne lui a pas suffi, a la fin il lui a demandé de se foutre en robe et d’aller s’afficher devant tout le public, et le rival le fait sans broncher.

• Macron, par son passage de témoin à la droite via cette dissolution, a prouvé que le RN n'avait pas les moyens de ses ambitions : présents virtuellement dans l’opinion depuis des années, le RN a du racler les fonds de tiroir pour trouver un candidat dans chaque circonscriptions, et ça a mené a des dérives de tarés avec des candidats qui ont commis des braquages, d'anciens nazis ou autres (je me fout que ce soit vrai ou faux, je constate l’opinion, et le seul tribunal légitime c'est l'opinion publique pendant une élection). Attal leur a mis un dernier coup dans le dos en sortant une carte de France qui recense les casseroles de chaque candidat RN par circonscription.

• L’opinion publique justement, elle ne s'est jamais autant radicalisé qu'avec le combo actualité + élections : les gauchos sont 100x plus gauchos (je ne savais pas que c'était possible) et les droitards se sont déshinibés sur les questions de leur peur profonde sur l'avenir de la France, au point de tout amalgamer puissance 1000. Même les centristes se sont radicalisés avec le boomer qui a insulté Macron de connard pour ensuite encenser Attal, un grand moment de politique.

• Ces camps sont désormais prêts à défendre leurs "opinions" jusqu'à la guerre, les insultes n'ont jamais été aussi fortes, les camps n'admettent même plus de transfuges et la mixité politique c'est définitivement du passé (sauf pour les centristes hein, on ferme ses frontières aux hommes mais pas à l'argent). En pratique, ça s’est matérialisé avant même les résultats du premier tour : de + en + d’agressions et de harcèlement face a ceux qui soutiendraient potentiellement les fachos, et des « français du quotidien » qui se mettent à insulter leurs voisins en raison de leur couleur de peau. On a même vu des courriers anonymes qui prédisent un retour au pays après le 7 juillet. Nostradamus en PLS.

• Les programmes, on peut en débattre très longtemps (le programme de la gauche ultra élaboré validé par 3000 milliards d'économistes mais qui néglige la moitié du pays) ou très vite (le programme du RN qui n'existe tout simplement pas, ce qui est un choix stratégique compréhensible puisque Bardella souhaite avant tout surfer sur la colère -très légitime-du peuple français). La gauche se parle à elle-même tandis que la droite n’ose pas te regarder dans les yeux.

• C'est la guerre de l'information mais surtout de la désinformation, chaque vidéo, chaque citation va être utilisée au maximum pour anéhantir le camp d'en face, même si le contenu perd totalement son sens. Cette violence brute se matérialise par des insultes, du harcèlement, mais le plus choquant c’est le manque de respect à l’égard des électeurs, on l’a vu avec le dérapage de Benjamin Bernard par exemple...

Les partis se sont désavoués, les gens qui se détestaient se haïssent maintenant, les questions primordiales sont complètement ignorées et le brouhaha ne profite à personne.

Et la France dans tout ça ?

La France a perdu, tout simplement. Demain soir l'UE va sonner la fin de la récré et tout ce dont moi je rêve sera une nouvelle fois très lointain, puisque le centrisme va récupérer le pouvoir et continuer à violer nos droits souverains. Sauf qu'en plus, l'atmosphère est ultra nauséabonde désormais. La France est quasiment à l'image des réseaux sur les questions politiques : 1000 débats, 1000 sujets traités par pure mauvaise foi, 0 écoute, 0 moments ou l'un admet que l'autre a un peu raison. Jamais on ne s’est autant éloignés du terme « réconciliation ».

On se fait encore plus la guerre qu'avant alors qu'on va tous subir le même sort.