Le soleil se lève sur une mer basse et calme,
Sur la rive dort une carcasse, paisible et sans âme.
Éclairée par des rayons dorés, elle repose,
Inaudible et vaincue, dans sa dernière pose.
La partition du temps se joue à chaque instant,
La mer accourt, la brise vient sonner nos tympans.
Les poissons dansent, certains reviennent à la vie,
Tout va mieux, après tout, c'est l'heure de midi.
Quand vient la nuit, l'albatros frémit dans l'air,
La plage est de nouveau vierge, tout semble éphémère.
Les tortues affluent vers leur mère, l'océan,
La mer afflue vers la terre en un mouvement puissant.
L'écume, tel un rideau blanchâtre et léger,
S'étire vers l'horizon, prête à tout emporter.
Murmures de l'Estran
Grains de sable glissant entre les doigts,
Le temps s'écoule, insaisissable.
L'onde caresse la grève, puis s'en va,
Laissant des traces, souvenirs instables.
Au loin, l'horizon oscille, indécis,
Entre ciel et mer, frontière floue.
Nos pensées dérivent, navires sans abri,
Sur l'océan des jours qui nous remue.
Le vent murmure des secrets anciens,
L'écume dessine d'éphémères dentelles.
Dans ce va-et-vient, nos cœurs bohémiens
Cherchent un rythme, une cadence éternelle.
