La majorité des allocataires qui travaillent ont des revenus modestes voire très modestes
L’Unedic s’est penchée sur ces allocataires de l’assurance chômage qui travaillent. Une étude menée en 2018 donne une idée de leur profil. Globalement, « toutes les classes d’âge sont représentées. Il y a un peu plus de femmes que d’homme. On retrouve toutes les catégories de diplôme, les catégories sociales. Ce sont plus souvent les habitants de grandes agglomérations », explique sur le site de l’Unedic Emilie Daudey, responsable du département études de l’organisme paritaire. Mais « le point le plus marquant, c’est qu’ils vivent dans des foyers où les revenus sont modestes voire très modestes. 40 % vivent en dessous du seuil de pauvreté et 90 % en dessous du niveau de vie médian de la population française », précise la responsable.
Certains ont trop travaillé dans le mois pour être indemnisés (57 % dans l’étude) et 43 % cumulent chômage et travail. 29 % ont un contrat de courte durée (CDD ou intérim de moins d’un mois) et 20 % ont un CDI à temps plein ou à temps partiel .
La moitié des allocataires de l’assurance chômage travaillent
Elément intéressant à avoir en tête : « A la fin du troisième trimestre 2023, 51 % des allocataires pris en charge travaillent une partie du mois tout en étant inscrits à Pôle emploi », écrit l’Unedic. « Quand on stigmatise les chômeurs en leur reprochant de ne pas chercher d’emploi, il convient d’avoir ce chiffre en tête », affirmait le 20 mars dernier la vice-présidente de l’Unédic, Patricia Ferrand (CFDT), lors d’une audition devant le Sénat.
La réseve de chômeur va s 'épuiser