l’homme qui se tient dans le box des prévenus, vendredi, est un habitué des lieux. Outrages, violences, stupéfiants… A 41 ans, il a déjà passé 21 ans de sa vie derrière les barreaux et compte 34 mentions à son casier judiciaire.
Mais ce qui lui vaut ce énième passage devant la justice, ce sont les conséquences des soupçons de radicalisation à son encontre qui ont abouti à une assignation à résidence à Lagny-sur-Marne. Mesure qu’il reconnaît ne pas respecter. Un choix passible de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Depuis le mois de février, il a franchi la ligne rouge à une cinquantaine de reprises. Ce qui fait dire à la substitute du procureur Emeline Masia « qu’il était presque plus souvent dehors que chez lui ». Fin mars, l’assignation avait pourtant été aménagée pour lui permettre de travailler sur des chantiers en région parisienne. Il pouvait quitter Lagny la journée, du lundi au vendredi, et devait rester chez lui le soir et le week-end. Sauf que le soir, il exerce aussi la profession pas vraiment compatible de… chauffeur VTC.
(…) il a déjà été condamné à deux reprises pour ces faits. En 2022, puis en 2023, il avait écopé de 6 et 9 mois de prison. (…)
Le jeune quadragénaire était sorti de prison en novembre dernier. « Il était sous le régime de la semi-liberté et ça se passait bien, a mentionné son avocate, Me Carine Chevalier-Kasprzak. (…)
« On a tenu compte de son travail et même avec ça, il sort, va se promener un peu partout pour le bon plaisir de monsieur, fustige la substitute du procureur dans son réquisitoire, soulignant qu’il est tout de même fiché au titre de la radicalisation. (…) requérir à son encontre une peine de 12 mois d’emprisonnement avec mandat de dépôt.
Au final, le tribunal a préféré suivre à la lettre les réquisitions du ministère public et le prévenu est retourné derrière les barreaux.
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