La vidéo surveillance de la ville d’Aubervilliers a donné un tour décisif à l’enquête : les auteurs présumés ont été filmés à visage découvert sur leur vélo. Elle a permis de retracer leur itinéraire. Deux mis en cause avaient été interpellés dès le 27 mai. Le troisième été interpellé ce mercredi. Il est domicilié à Paris mais a vécu à Aubervilliers.
Il a pu expliquer en partie, lors de sa garde à vue prolongée, les circonstances de son recrutement. Selon une information de BFMTV, confirmée par une source proche de l’enquête au Parisien, il a indiqué avoir été approché « le jour même » par un commanditaire alors qu’il se trouvait sur un terrain de foot. Il devait lancer une grenade devant le bar PMU, le Réal, situé dans la rue du Moutier à Aubervilliers. Une mission qu’il devait accomplir moyennant la promesse « de 2 500 euros », indique une source proche du dossier. Un pactole qu’il n’aurait pas eu le temps de toucher.
La victime défigurée est sortie du coma Ce soir-là, à 20h30, il lance l’engin explosif, une grenade défensive de fabrication yougoslave, devant le bar PMU dont le rideau de fer est heureusement tiré. En revanche, un cycliste qui passait là par hasard prend en pleine tête les projectiles. Il est en partie défiguré et très grièvement blessé à un bras. Toujours hospitalisé, il est sorti du coma ce jeudi mais sa reconstruction s’annonce très longue. 100 jours d’ITT (incapacité totale de travail) lui ont provisoirement été prescrits. Il n’a pas encore été possible de l’auditionner. Une femme également grièvement touchée par un éclat de grenade souffre d’une fracture ouverte d’un majeur. 45 jours d’ITT lui ont été attribués.