Alors que le train régional approchait de la gare de Saverdun, Léa*, une jeune Ariégeoise de seulement 14 ans partie à Toulouse pour une journée détente avec son grand frère de 16 ans, se lève pour aller jeter son chewing-gum. Elle passe, une première fois, devant Karim, 27 ans, installé sur un des strapontins qui jouxtent les portes du train. Sur le trajet du retour, alors qu’elle repasse à côté de lui pour rejoindre sa place, l’homme place furtivement sa main sur sa poitrine.
S’il avait nié être dans ce train devant les gendarmes, finalement, depuis son box, Karim reconnaît que c’est bien lui sur les vidéos. Concernant l’agression sexuelle gratuite, il refuse de s’expliquer : « Je ne m’en souviens pas », se défend-il. Mais alors que la présidente persiste et essaye de lui faire avouer son geste, agacé, il réplique : « Je m’en fous un peu de savoir si ma main a touché ou non ses seins. »
Au sujet des trois coups-de-poing qu’il a assénés au frère de la victime qui lui faisait remarquer que son geste était déplacé, il assure : « Il a insulté et insulté mes parents qui sont morts, c’est normal que je le frappe. Quand on m’insulte, je frappe. » Sous le coup d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire français), Karim purge actuellement une peine de 6 mois de prison pour avoir frappé une personne dépositaire de l’autorité publique.
Finalement, les juges condamnent le prévenu à 10 mois de prison avec maintien en détention.