Bégaudeau n’a d’ailleurs pas débattu, il a humilié ostensiblement un crétin naïf qui a reçu une leçon de politique, de rapport de force pur.
Bégaudeau ne débat jamais, il suit la logique du rapport de force. Soit il cherche à dominer, soit il se soumet servilement. Quand il a rencontré Bouteldja, qu’il courtise par email depuis des années, il ne lui ait jamais venu à l’esprit de « débattre », uniquement de lui lécher onctueusement le cul.
Il était dans ses petits souliers, toute de déférence prudente, la bouche pleine de compliments, filant doux, parce que pour un gauchiste blanc comme Bégaudeau, Bouteldja a l’ascendant moral sur lui en qualité de femme racisée, « dominée » selon leur idéologie impossible. S’il la boxe rhétoriquement, il passera pour un oppresseur, ce qui est moralement rédhibitoire pour la secte sociale à laquelle il appartient.