De ma fenêtre j'ai une vue sur un parking, celui où se garent les parents d'une vie de famille heureuse, ou non. Eux sont heureux, ces enfants. Plutôt las ces parents. À l'image de ma sœur. Pourtant se rendent-ils comptent de ce qu'ils ont et de ce que cela leur offre ? De ce qu'ils ont, à l'inverse, le luxe de pouvoir donner ?
Cette scène je la vois tous les matins désormais, que ce soit pour leur sport à ces enfants ou pour leur école.
Puis, il y a moi, éternellement semblerait-il, à constater. Auparavant j'avais une vue sur un levée de soleil plein d'espoir, avec mon père en fond et l'envie de tant de choses : Celle de rendre fier mon père, celle de le sauver, celle de lui présenter ma femme, celle de lui annoncer fièrement la réussite à un concours difficile, celle de lui présenter mon enfant, celle de lui faire ressentir grand-père, celle de lui inviter à un repas dans mon "chez-moi", celle de lui annoncer partir en voyage en bonne compagnie réaliser mon rêve, bref un matin empli de bons espoirs et de résilience jour après jour sur cette vue magnifique vers l'Est.
Aujourd'hui tout cela n'est plus, c'est même un cauchemar, et je suis là à résister inutilement,. à tanker face à des craintes qui se réalisent, à regretter in fine d'avoir débuter une nouvelle année dans celui-ci