Après avoir contourné la ligne Maginot en passant par les Ardennes, les Allemands profitent de l'effet de surprise pour infliger une sérieuse déroute à l'armée française, à partir de la mi-mai 1940
Le plan de prise en étau des armées alliées après neutralisation des divisions belges et néerlandaises se passe sans accroc. Guderian file vers le nord en prenant Calais et Boulogne-sur-Mer sur son passage tandis que Reichenau et Küchler progressent en sens inverse
Les Anglais, conscient du projet allemand, décident d'abandonner les Français à leur sort. Le soir du 26 mai, l'ordre est donné : les soldats anglais doivent être rapatriés depuis Dunkerque où ils ont commencé à se replier la veille
Qu'importe les appels à l'aide de Leopold III, dont les troupes sont à bout de souffle, ou ceux des Français encerclés à Lille. Lord Gort, le commandant en chef des divisions anglaises envoyées sur le continent, n'en a cure. Le 28 mai : les forces belges capitulent.
La France consent alors à sécuriser le repli anglais, espérant par la même occasion pouvoir envoyer des soldats français sur Albion. Hélas, les Allemands vont vite, trop vite. Guderian n'est plus qu'à une quinzaine de kilomètres de Dunkerque. Soudain, il s'arrête. L'ordre vient d'en haut : le H. lui-même ordonne à son chef de division blindée de cesser sa progression
Pour quelles raisons? On ne sait pas et on en discute encore. Donner aux anglais un gage de bonne volonté au moment de signer des accords de paix? Intrigues au sein du haut état-major? Problèmes logistiques? Le débat est toujours d'actualité
Quoiqu'il en soit, ce répit miraculeux laisse aux Français quarante-huit heures pour sécuriser ces cent cinquante kilomètres carrés qui constituent leur prison
De l'autre côté de la Manche, on ne chôme pas non plus. L'amiral Ramsey rassemble, depuis plusieurs jours, tous les bâteaux qu'il peut trouver, allant du destroyer à la simple barque en passant par les yachts ou les bateaux aubes. En tout, c'est près de 850 navires qui sont rassemblés par la France, mais surtout par le Royaume-Uni (bon après ils nous ont prévenu super tard comment tu voulais qu'on s'organise alors qu'on défendait déjà leurs fesses wesh)
Ainsi, alors que le soleil entame sa descente en ce jour du 26 mai, l'opération Dynamo commence
Le 27 mai, on parvient à ramener 8000 soldats... Sur 400 000
Le 28, c'est plus du double qu'on parvient à sauver. Et ce chiffre ne cesse d'augmenter jusqu'au point culminant du 31 mai où ce sont 60 000 soldats, anglais et français, qui sont ramenés à Douvres, loin des bombes des Messerschmitt.
Le 4 juin, c'est 340 000 soldats en tout qui ont été sauvés. Au prix de 5000 des nôtres et de deux divisions françaises capturées, la quasi intégralité du corps expéditionnaire britannique a pu rentrer au Royaume-Uni. Un victoire mesurée, certes, car comme dit Churchill Les guerres ne se gagnent pas avec des évacuations, mais une victoire quand même