Tom Delva, gérant d’un Proxy Delhaize à Bredene (Belgique), est confronté à des voleurs à l’étalage “presque tous les jours”. C’est pourtant bien lui qui a récemment dû répondre devant le tribunal, soupçonné d’avoir fait usage de la force physique à trois reprises lors de vols présumés. L’homme de 28 ans s’est défendu, contestant la plupart des faits qui lui sont reprochés.
“J’y ai commencé en 2012 en tant qu’étudiant en emploi et j’ai évolué”, explique le jeune homme. Il est confronté à des centaines de vols à l’étalage chaque année. À chaque fois, il prévient la police et tente d’immobiliser les voleurs en attendant l’arrivée des forces de l’ordre. “Les réactions des gens sont très diverses. Certains se mettent à pleurer, d’autres deviennent agressifs ou tentent de s’enfuir”, confie-t-il.
Selon le ministère public, les choses ont mal tourné à plusieurs reprises au cours des deux dernières années. Entre août 2022 et septembre 2023, le gérant du magasin aurait fait usage de la force physique trois fois pour arrêter des voleurs présumés. “Mon client doit appeler la police presque tous les jours pour signaler des vols à l’étalage”, explique son avocat. “En tant que gérant d’un magasin, vous êtes souvent victime de violences ou de menaces. Dans le passé, il a déjà été victime d’agressions”.
“Pour deux faits, nous demandons l’acquittement”, affirme l’avocat. “Il n’était absolument pas question d’agression dans ces affaires. Dans l’un des cas, il y a eu des bousculades et des tiraillements, oui. Mais des coups? Non, en aucun cas mon client n’a fait cela. Nous contestons également les accusations portées par un voleur à l’étalage connu. Il s’est mis à crier lorsqu’il a été rattrapé et a soudain prétendu avoir été frappé. Là aussi, nous sommes clairs: ce n’est pas vrai.”
Tom Delva assume, en revanche, la responsabilité du dernier incident. En septembre dernier, il a intercepté un vacancier qui avait mis 12 bouteilles de Ricard dans son sac à dos. “Il a voulu s’enfuir, mais je l’ai retenu en attendant la police”, raconte-t-il. “Avant qu’ils arrivent, l’homme a continué à essayer de s’enfuir. Il y a eu un accrochage, c’est vrai. Mais une véritable agression ou une violence physique? Non, ce n’était certainement pas cela non plus.”
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