CINEMA : Les gauchistes frappent encore
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RĂ©alisateur : Ă©cole : normal sup
+ Ancien élève de l'École normale supérieure (promotion A/L 1988, major1), agrégé de philosophie (1991)2, il a enseigné cette discipline à l’université d'Aix-Marseille3 avant d'entreprendre la réalisation de documentaires inspirés par son séjour au Vietnam4.
Il cesse de tourner des films documentaires au Vietnam car, dit-il, « j’en ai eu marre du Vietnam quand j’ai eu l’impression que, par son ouverture, par son occidentalisation, ce pays se mettait à ressembler aux autres. J’avais moins de sentiment d’aventure, je commençais à penser que c’était mieux avant et je me suis dit qu’il était temps de partir ailleurs »5. Il commence alors à travailler en République démocratique du Congo.
En 2013, il tourne en Afrique son premier film de fiction, Hope, récompensé en 2014 notamment par le prix SACD de la Semaine de la critique6.
Il remporte le prix du public au Festival international du film de Locarno 2019 pour Camille7.
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Comme vouzémoi en mieux
Interview du réalisateur :
"« Je suis arrivé au cinéma par le documentaire. J'ai réalisé deux films au Vietnam, un pays dont j'ai appris la langue, en essayant de pénétrer dans la mémoire vietnamienne d'une guerre. Hope suit le même tropisme : passer de l'autre côté, entrer dans des vies différentes de la mienne, plus dramatiques, plus intenses, plus héroïques. Des vies où résonne l'épopée.
En m'appuyant sur une documentation très fournie, j'ai d’abord écrit un scénario classique. Je voulais une dramaturgie forte, des rebondissements, une intrigue serrée. Mais pas question sur un sujet pareil de faire dire des dialogues écrits pour des comédiens professionnels par moi. Je me suis lancé dans un casting sauvage au Maroc. Quand j'ai rencontré Endurance, elle vivait avec son bébé en mendiant à la mosquée. Justin vivait dans la galère après avoir brièvement joué dans un club de foot marocain de troisième division. Tous deux étaient venus au Maroc par la route du désert et de l'Algérie.
Parmi les interprètes, on trouve parmi eux d'anciens bandits, des trafiquants, un ex-maquereau. Le faussaire l’a été et le chairman nigérian lui aussi à Tamanrasset. Ils m'ont apporté une connaissance fine du milieu et de ses codes. Je les ai fait improviser sur les situations du scénario et j'ai tout réécrit. Envers de tels acteurs, on a une obligation de vérité, et on se doit d'aller au plus simple, à l'essentiel. »"
Résumax : j'adore la misère, ça me permet de faire de bons films et ça me donne bonne conscience en plus de me faire adorer de mes amis bobos
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- BWV830
- Date de création
- 21 mai 2024 Ă 14:54:33
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- 21 mai 2024 Ă 15:37:00
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