l’argument de la contingence qui démontre l’existence de l’être necessaire est un argument éronné
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1. Principe de raison suffisante et sophismes
Critique : L'argument repose sur le principe de raison suffisante, mais le brise en utilisant des sophismes comme l'exception injustifiée et uttilise aussi le sophisme de composition.
Analyse :
- Principe de raison suffisante : Ce principe stipule que tout ce qui existe doit avoir une raison suffisante pour son existence. L'argument de la contingence l'applique à l'univers, mais finit par postuler une exception (un être nécessaire) sans appliquer le même principe à cet être, ce qui peut sembler injustifié.
- Sophisme de composition : Il consiste à attribuer au tout les propriétés de ses parties. Par exemple, si chaque brique d'un mur est légère, conclure que le mur entier est léger est un sophisme de composition.
- Application à l’argument de la contingence : L'argument infère que si chaque partie de l'univers est contingente, alors l'univers entier doit l'être. Cela peut être considéré comme un sophisme de composition, car les propriétés des parties ne doivent pas nécessairement s'appliquer à l'ensemble.
Les défenseurs de l'argument de la contingence, en effet, affirment que la possibilité de conceptualiser un univers différent à partir de la contingence de ses parties prouve que l'univers tout entier est contingent. Cependant, cette approche peut encore être critiquée en utilisant le sophisme de composition et d'autres concepts philosophiques:
- Parties Contingentes : Il est possible de conceptualiser des univers où certaines parties sont différentes, ce qui montre que ces parties sont contingentes.
- Tout Non Contingent : Cela ne prouve pas nécessairement que l'univers entier est contingent. L'univers pourrait avoir une structure ou des lois fondamentales qui le rendent nécessaire dans sa totalité, même si ses parties individuelles sont contingentes
=> il s’agit effectivement d’un sophisme en depit de la « démonstration » qui n’est que une réaffirmation que l’univers est contingent. Le seul moyen rationnel pour connaître les propriétés de l’univers lui-même serait pouvoir avoir directement comme sujet d’études comme l’univers et l’étudier directement, ce que nous ne pouvons pas. L'univers pourrait avoir des propriétés émergentes (comme être nécessaire) qui ne sont pas présentes dans ses parties. Il s’agit d’un argument de l’ignorance.
Complement: Quelques pistes qui peuvent expliquer pourquoi le sophisme est moins visible dans ce genre de cas :
- Pour ceux qui sont déjà inclinés à croire en une cause première ou en Dieu, l'argument de la contingence confirme et renforce leurs croyances préexistantes, ce qui le rend plus convaincant.
- L'argument de la contingence est souvent présenté avec une apparente rigueur logique, structuré en prémisses et conclusions claires. Cette structure formelle peut masquer les failles logiques
- Les concepts de contingence, nécessité, et cause première sont abstraits et métaphysiques, rendant les erreurs moins évidentes par rapport à des concepts concrets et familiers.
- La profondeur et la complexité des sujets abordés peuvent intimider ou désorienter les interlocuteurs, qui peuvent alors accepter les conclusions sans une critique approfondie.
- Contrairement aux exemples concrets où les contre-exemples sont immédiatement évidents (comme les briques légères formant un mur lourd), l'argument de la contingence ne possède pas de contre-exemples aussi évidents dans l'expérience quotidienne.
Conclusion : L'argument de la contingence semble plus convaincant que les exemples évidents de sophisme de composition en raison de sa nature abstraite, de son apparente rigueur logique, de sa résonance avec des croyances préexistantes, et de la complexité des concepts impliqués. Ces facteurs rendent les erreurs logiques moins visibles et la réfutation plus difficile, augmentant ainsi son apparence de solidité et de validité. Pour se sortir de l’illusion apparente, il faut garder en tête que le seul moyen de connaître les propriétés d’une composition est d’avoir accès a l’étude DIRECT de la composition, sans cette condition nécessaire on restera dans le sophisme de composition. On ne peut être certain de pouvoir déduire des propriétés du tout simplement en applicants les propriétés de ses parties à ses parties.
2. une potentielle réduction de l'univers à un sous-ensemble
Critique : L'argument semble réduire l'univers à un sous-ensemble en ne prenant pas en compte le cadre global de l'existence. On finit par démontrer l'existence d'un cadre nécessaire (ou d'un "moteur immobile") sans explorer si ce cadre fait partie de l'univers lui-même. Ce qui pourrait rendre la defintion + cohérente puisque l’univers c’est tout ce qui existe, dont le fameux être nécessaire.
Analyse : C'est un point crucial. Si l'on defini que l'univers est un cadre nécessaire contenant toutes les réalités physiques, Cette combinaison peut être nécessaire car elle contient le cadre fondamental et nécessaire pour toute existence possible , il est lui-même la condition de possibilité de tout ce qui existe ,on peut arguer que ce cadre auto-suffisant ne nécessite pas une cause externe. Cela remet en question la nécessité d'un "être nécessaire" distinct de l'univers. En ne prenant pas en compte le cadre global, l'argument peut sembler tronqué ou incomplet, et ce, même si l’on s’est mit d’accord avec l’interlocuteur au préalable.
- Si le cadre nécessaire explique pourquoi les choses peuvent exister, alors l'existence des contingences est déjà expliquée sans nécessiter une cause extérieure au cadre nécessaire.
- Cela affaiblit la prémisse que l'ensemble de l'univers (cadre nécessaire + contingences) doit lui-même être contingent et donc nécessiter une cause externe
Manque d'information sur l'existence :
La question se déplace de "Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien?" à "Quelle est la nature du cadre nécessaire qui permet l'existence?"
- Cela peut ouvrir la porte à des explications internes à l'univers, telles que des lois fondamentales de la physique ou des principes métaphysiques, sans recourir à une cause transcendantale ou divine. Absence de contradiction : Il n'y a pas de contradiction à ce que l'univers, en tant que base nécessaire, contienne des éléments contingents. Les lois fondamentales du cadre définissent un espace où différentes choses peuvent exister, évoluer et interagir de manière contingente.
Illustration du contre-argument
1. Ensemble nécessaire et éléments contingents : Comparons l'univers à un cadre logique ou à un espace abstrait où diverses configurations peuvent se manifester. Le cadre lui-même (l'univers) est nécessaire, car il constitue la base de toute possibilité. Les configurations spécifiques (les éléments à l'intérieur de l'univers) sont contingentes, car elles peuvent varier selon différentes conditions. Exemple concret : Pense à un espace mathématique, comme un plan cartésien, qui est nécessaire pour définir des points et des figures géométriques. Le plan lui-même est une entité nécessaire, mais les points et les figures que nous y dessinons sont contingents : ils pourraient être placés ailleurs ou ne pas exister du tout, mais l'existence du plan en dépend
Du coup resumer des conséquences de cette defintion :
- Cette définition maintient une cohérence interne en expliquant la contingence à l'intérieur d'un cadre nécessaire, évitant ainsi des régressions infinies ou des nécessités externes.
- Elle offre une critique philosophique robuste en questionnant les bases mêmes de l'argument de la contingence, notamment en ce qui concerne la nécessité de chercher une cause externe.
- Incertitude sur l'origine des contingences : Nous n'avons pas besoin de spécifier comment exactement ces éléments viennent à exister, car leur émergence peut être expliquée par les conditions et les lois du cadre nécessaire.
- Elle renforce les alternatives naturalistes, comme les explications basées sur les lois de la nature, qui peuvent être considérées comme le cadre nécessaire permettant l'existence des contingences, ce qui finalement appuie le fait qu’avec cet « argument » on ne demontre rien, la question reste OUVERTE.
Notion de contingence et circularité de l’argument
Critique : La contingence se réfère à quelque chose qui pourrait ne pas exister ou être autrement. Cependant, sans une compréhension et une connaissance plus précises de son rapport à la réalité, l'argument peut devenir flou. On a aucune idée de si la contingence existe réellement et si elle n’est pas une simple abstraction de l’homme uniquement utile qu’à certains cas. De cette forme d'ignorance peut donc ressortir une conceptualisation totalement différente de la réalité, et donc cela ne peut constituer un argument valide. Pire, cette ignorance peut cacher en son sein la nature circulaire de l’argument.
Analyse : Nécessité dans le cadre de l'univers : Si nous acceptons que l'univers contient un cadre nécessaire dans lequel existent des choses, ces choses pourraient être vues comme nécessaires à l'intérieur de ce cadre, même si nous pouvons les conceptualiser autrement.
On pourrait dans cette conception partir sur des prémisses totalement différentes et pas moins justifiables, par exemple celle où il n’existe que des êtres nécessaires dans la réalité :
Nécessité de type 1 : les êtres dans la réalité que nous ne pouvons conceptualiser autrement (ex. : certains principes logiques).
Nécessité de type 2 : Les éléments nécessaires dans la réalité, qui peuvent être conceptualisés autrement mais qui existent nécessairement dans le cadre de l'univers (ex. : les lois physiques).
=> Si la Contingence est vue comme une illusion : Si nous acceptons que ce qui existe dans l'univers peut être catégorisé en nécessaires de type 1 et 2, alors la contingence pourrait être une illusion due à notre perspective limitée. Ce qui semble contingent pourrait être en réalité nécessaire dans le cadre global de l'univers. La contingence pourrait alors être une perception humaine basée sur une connaissance limitée, ce qui pourrait être assimilé à une illusion.
Argument circulaire :
Contingence avec rapport à la réalité : Si la notion de contingence a un rapport réel avec la réalité (c'est-à-dire qu'il existe vraiment des choses qui pourraient ne pas exister ou être autrement), alors il faut une explication pour cette contingence.
Impliquer le diu : Si l'explication de la contingence dans la réalité suppose l'existence du diu (comme être nécessaire qui explique cette contingence), alors cette notion de contingence inclut déjà l'idée du di*u. Alors l'argument devient circulaire parce qu'il commence par présupposer ce qu'il cherche à prouver.
Redéfinition des concepts : En redéfinissant la contingence et la nécessité, nous voyons que l'argument de la contingence peut être circulaire. Si l'univers est nécessaire et les éléments en son sein sont nécessaires (de types différents), la contingence peut être perçue comme une illusion de perspective.
Impact sur l'argument de la contingence : Cela affaiblit l'argument de la contingence pour prouver l'existence du di*u, car il repose sur une présupposition non prouvée de la contingence qui pourrait en réalité être une illusion.
Critique transversale : Utilisation du mot "être", « volonté », etc.
Critique : Il ne s’agit pas ici d’une critique concernant le caractère fallacieux de l’argument, mais plutôt de sa malhonnêteté dans le fait de redéfinir des termes qui étaient à la base connotés de manière avantageuse pour un théiste, car la connotation va mettre dans les conditions idéales pour qu’on soit face à une sorte de "biais d’attribution".
Analyse : L'utilisation du mot "être" dans "être nécessaire" est chargé de connotations, souvent liées à des entités conscientes ou vivantes. Dans un contexte philosophique, "être" devrait simplement signifier quelque chose qui existe. Cependant, la connotation anthropomorphique peut effectivement induire en erreur en suggérant que l'argument prouve l'existence d'un être vivant ou conscient ou animé, plutôt qu'une entité abstraite ou une condition existentielle. Si on dit qu’on a prouvé l’existence d’un principe logique nécessaire, tout de suite ça éblouit moins ! Il ne s’agit pas ici d’une critique de fond, mais plutôt d’appuyer le fait que même les preuves qui prouvent les autres attributs divins vont redéfinir des mots énormément chargés dans leur utilisation commune, ce qui va créer l’illusion que la preuve démontre l’existence d’un être animé conscient, etc., alors que pas forcément. Cela peut biaiser les conclusions.
5 : Le terrible constat empirique pour les rationalistes purs
C’est simplement que ce genre de preuve ne convainc personne, et c’est bien normal : c’est la définition même de rationaliser ce qu’on croyait déjà à la base. Cette démonstration n’a absolument aucun ancrage dans le réel et nous met donc dans un malaise d’incertitude totale. On a l’impression de suivre le déroulement sans comprendre réellement, sans pouvoir être sûr que dans la réalité cela se présente bien comme l’argument nous le présente, et c’est bien normal : ça fait déjà des siècles qu’on a compris déjà avec Emmanuel Kant qu’on ne peut fonder aucune connaissance sans un minimum d’ancrage dans le réel, c’est-à-dire sans un minimum d’empirisme. Ces rationalistes purs sont bien marginaux et bien souvent ils ne font qu’utiliser cette position philosophique pour tenter d’appuyer une croyance qui était déjà présente à la base et qu’ils n’ont eux-mêmes pas acquise avec ce genre de spéculations. Pouvoir affirmer que l’univers a une cause, c’est déjà une affirmation extraordinaire. Et le réel semble être un objet si particulier qui nous échappe, qu’il va falloir des preuves extrêmement solides pour parvenir à cette connaissance. Ces critiques montrent que l'argument n'est pas aussi solide qu'il peut paraître et laisse la question de l'existence du di*u ouverte et non résolue.
Le 20 mai 2024 à 00:49:03 :
Ton analyse est complètement à côté de la plaque. T'essaies de te la jouer philosophe mais tu t'enfonces dans des sophismes. Déjà, ton idée de "sophisme de composition" est bidon. L'argument de la contingence parle pas juste des parties, mais de l'ensemble de l'univers. T'as même pas compris ça. Ensuite, prétendre que l'univers pourrait être nécessaire sans aucune preuve, c'est du même niveau que ceux qui postulent un être nécessaire. C'est juste de la spéculation de bas étage. Et ton truc sur la contingence comme "illusion", c'est quoi ça ? De la pseudo-philosophie à deux balles pour cacher ton manque d'argument ? Bref, ton pavé c'est du vent. Si tu veux vraiment débattre, apporte des arguments solides au lieu de brasser de l'air.
Le 20 mai 2024 à 00:49:03 :
Ton analyse est complètement à côté de la plaque. T'essaies de te la jouer philosophe mais tu t'enfonces dans des sophismes. Déjà, ton idée de "sophisme de composition" est bidon. L'argument de la contingence parle pas juste des parties, mais de l'ensemble de l'univers. T'as même pas compris ça. Ensuite, prétendre que l'univers pourrait être nécessaire sans aucune preuve, c'est du même niveau que ceux qui postulent un être nécessaire. C'est juste de la spéculation de bas étage. Et ton truc sur la contingence comme "illusion", c'est quoi ça ? De la pseudo-philosophie à deux balles pour cacher ton manque d'argument ? Bref, ton pavé c'est du vent. Si tu veux vraiment débattre, apporte des arguments solides au lieu de brasser de l'air.
Qu'est-ce qu'il pourrait y avoir d'autre entre la contingence ou la nécessité ?
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Données du topic
- Auteur
- Omnpad
- Date de création
- 19 mai 2024 à 21:24:49
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