Le philosophe qui a démontré ceci est Descartes. Cette vérité première qu’est la conscience est longuement déduite notamment dans les deux premières méditations de l’ouvrage les Méditations Métaphysiques. Dans ce livre, Descartes se met à douter de tout, et il s’aperçoit qu’il n’y a qu’un fait qui soit absolument indubitable : la conscience.
Descartes commence par douter des opinions qu’il a reçu par le biais de son éducation, puis il se met à douter de la véracité de ses sensations (si ça se trouve, se dit-il, je ne suis pas vraiment en train de percevoir la réalité, mais je suis en train de rêver ; par ailleurs les sens sont souvent trompeurs) . Descartes se met à douter de la conscience chez autrui (si ça se trouve, se dit-il, je ne suis pas vraiment en train de voir des humains qui passent dans la rue, mais ce sont des automates). Descartes se met même ensuite à douter des vérités mathématiques (si ça se trouve , se dit-il 2+2 ne font pas 4 mais 5!). Enfin le philosophe se met à essayer de douter de son esprit ; (si ça se trouve je n’existe pas, pense t-il ). Mais justement pour penser : « je n’existe pas », il faut être ! Et quand bien même rajoute Descartes, il y aurait un « malin génie » qui s’amuserait à me tromper, même si je pense faux, n’empêche que je pense. Et cela est un fait indubitable et absolument certain : .cogito ergo sum ,« je pense donc je suis » La conscience est à elle-même sa propre lumière. Aussi Descartes dit que comme vérité première on peut dire de soi en tant qu’être conscient : « je suis une chose qui pense ». La conscience, en tant que vérité première, est donc le contraire d’une illusion !