Il aura fallu d'un seul geste
Pour que toute ma journée soit gâchée
Elle qui pourtant fut si ensoleillée.
Bien avant l'incident, moi, guilleret
Inspectait innocemment étages et tablées
De l'établissement dans lequel tu travailles
"Bonjour monsieur, comment puis-je vous être agréable ?"
"Il y ai bien des façons madame, mais l'endroit n'y est point apte"
me disais-je en mon intérieur,
"Non merci" dis-je, "je ne fais que tester"
Après moults essai, me voici maintenant bien embarrassé.
Ne point voulant passer pour un profiteur,
Avançant vers vous, avec pourtant si peut d'ardeur ! je dis :
"Réduction de prix peut t'il y avoir ?"
"Non désolée" de votre bouche grimacée vous me fites savoir.
Puis, d'un geste un seul, vous me fites ressentir la froideur d'une infinie abime.
Un pas de retrait, que voici, en guise de mépris ultime.
"D'accord".
Moi voici donc sorti de vôtre boutique,
Un goût amère en bouche et une mine pathétique, voici donc ce que vous m'avez laissé, vendeuse du Dimanche, vous la 4/10, 1m60 et aucune hanches !
Voici un SDF qui m'accoste "une tite pièce ?" QUE DIANTRE !
Furibond, me voici donc pressant le pas
Quand me viens donc l'idée de partager aux kheys mon désarroi
C'est ainsi donc que je m'assis, écrivant mon déboire, écrivant pour vous raconter mon histoire, l'histoire d'une soirée gâchée et d'une connasse notoire.
ent