Régulièrement, le jeune homme débarquait dans la cité avec un caddie et se mettait à faire du tri de déchets. Regard triste, Dylan a conscience qu’on le prenait pour un "illuminé". "Je faisais ce tri car ça me faisait mal d’habiter à 5 minutes de ce quartier et que le mien soit tout propre et clean alors que celui-ci était pourri", justifie-t-il, doux et désarmant.
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Mais ce jour de janvier 2021, la tentation a été plus forte : en croisant un vendeur de shit qu’il connaissait, Dylan lui demandait s’il pouvait le "dépanner" d’un pétard. C’était déjà arrivé. Il n’avait jamais eu de problème. Autre ambiance, cette fois : le vendeur était entouré de quatre petites mains du réseau. Les regards étaient mauvais. La moquerie avait laissé place au défoulement collectif.
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Ne fais pas ça, tu vas en prendre pour 30 ans". Trop tard : Dylan sentait douloureusement une lame lui transpercer le corps de part en part. L’enquête établira qu’il s’agit d’un sabre. La scène aurait été filmée et diffusée sur des réseaux sociaux...
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Convoqués devant le tribunal pour enfants, en juin dernier, quatre adolescents âgés de 14 à 17 ans ont contesté les faits en remettant en cause la version de Dylan, pointant ses problèmes psychologiques. Une manoeuvre qui n’a résisté pas à l’examen des faits, accablants, et au témoignage précis et circonstancié de la victime.
Face à la "particulière gravité" de ces violences suivies de mutilation ou infirmité permanente, la justice a tranché : l’auteur principal a été condamné à 3 ans ferme, ses complices à des peines allant de 1 an de détention à 18 mois avec sursis. "Je ne comprends que les peines aient été aussi minimes. Ils lui ont porté un coup de sabre dans l’intention de le tuer. Ils l’ont laissé pour mort. Je regrette qu’on ne soit pas allé aux assises", peste la mère de Dylan devant le tribunal correctionnel.
https://www.laprovence.com/article/faits-divers-justice/75808988616457/tribunal-de-marseille-un-homme-fragile-psychologiquement-avait-ete-transperce-au-sabre-par-des-dealers
