"L'armée expliquait cela par le fait que "le Noir était un violeur en puissance", qu'ils avaient "une sexualité exacerbée", un stéréotype raciste du Sud" des États-Unis, note-t-elle.
"En réalité, les G.I. noirs étaient souvent affectés à des unités de logistiques, durablement stationnées au même endroit, avec donc davantage de contact avec la population locale, y compris les femmes."
"Les soldats blancs, eux, étaient dans des unités mobiles. Ils pouvaient violer une Française le soir et repartir dès le matin, sans n'être jamais arrêtés. Et si c'était le cas, le témoignage de la victime était le plus souvent remis en cause", remarque l'historienne.
Personne ne veut perdre ce héros américain qui nous rend fiers : le brave et intègre G.I. américain, protecteur des femmes.
Mary Louise Roberts
Historienne spécialiste de la Seconde guerre mondiale