j’ai besoin
d’une femme honnête plus que je n’ai besoin
de ma machine à écrire, plus que je n’ai besoin
de ma voiture, plus que je n’ai besoin
de Mozart ; j’ai besoin d’une femme honnête
si fort que je peux la sentir flotter dans
l’air, dans le bout de
mes doigts, je peux
voir les trottoirs construits
spécialement pour qu’elle y pose ses pieds,
je peux voir les oreillers pour sa tĂŞte,
je peux savoir Ă quoi ressemblera son rire,
je peux la voir caressant un chat,
je peux la voir au lit,
je peux la voir en pantoufles.
je sais qu’elle existe
mais où peut-elle bien être sur cette planète
alors que les traînées me découvrent
quand elles le veulent ?